Lise Alter, directrice de l'évaluation médicale, économique et de santé publique à l’HAS, nous aide à en savoir plus sur le Paxlovid, un médicament contre le Covid sous forme de pilule et disponible en pharmacie depuis hier. 1. C’est quoi ? Le Paxlovid est un traitement antiviral, ce n’est donc pas un vaccin. Il est actif contre le virus une fois qu’il a infecté quelqu’un, en empêchant sa réplication, c’est-à-dire sa capacité à se multiplier dans l’organisme. 2. Quand est-ce qu’on le prend ? Le Paxlovid doit être pris le plus rapidement possible après le début des symptômes et au maximum 5 jours après. C’est vraiment là qu'il a fait la démonstration de son efficacité. Il est donc important que les personnes soient bien sensibilisées à une consultation rapide de leur médecin. 3. C’est pour qui ? Ça s’adresse uniquement aux personnes qui sont à risque de développer une forme sévère de la maladie. Comme vous le savez, c’est donc en premier lieu les personnes immunodéprimées sévères, qui ont des comorbidités importantes et qui sont très âgées. 4. Il y a des effets secondaires et des contre-indications ? Il peut notamment y avoir des effets digestifs, mais de façon assez limitée. En revanche, ce médicament peut être contre-indiqué pour des personnes qui ont des comorbidités et qui prennent plusieurs traitements. La deuxième chose, c’est que c’est aussi contre-indiqué en cas d’insuffisance rénale, d’infusante hépatique et chez la femme enceinte. 5. C’est vraiment efficace ? Les données cliniques ont montré une réduction de 85 % du risque d’être hospitalisé ou de décéder du Covid-19 quand on a pris ce traitement. 6. C’est efficace contre tous les variants ? Le mécanisme d’action du Paxlovid fait qu’on ne s’attend pas à ce qu’il y ait une diminution de l’efficacité sur le variant Omicron ou d’autres variants. 7. Pourquoi les études sur Paxlovid n’ont-elles pas été publiées ? Nous avons analysé de façon détaillée toutes les données sources, que ce soit sur l’efficacité ou la tolérance. Nous avons donc absolument toutes les études. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas une publication accessible sur Internet que les données n’ont pas été soumises aux autorités réglementaires, comme c’est le cas pour tous les médicaments. |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire