Une revue de Presse quotidienne d'un citoyen libre et engagé
Translate
jeudi 3 février 2022
La santé - Homéopathie : scénario d’une mort annoncée
La santé
Homéopathie : scénario d’une mort annoncée
Chers amis,
C’est une cabale comme on en a rarement connu dans le domaine de la médecine.
Le nombre de morts dont on accuse le coupable ? Zéro.
Ce qu’on lui reproche ? De prendre soin des gens... sans que l’on comprenne vraiment comment...
Son portrait-robot ? Un petit tube de granules blancs.
Je m’étonne encore de ne pas avoir croisé ce genre de panneaux placardés sur les murs en ville.
Mais pourquoi en veut-on tellement à l’homéopathie ?
C’est LA question à 10 000 dollars.
Malheureusement, la réponse ressemble fort au scénario d’un film mafieux…
L’incroyable histoire du rapport Canberra
Nous sommes en Australie, en 2012.
Le NHMRC (l’organisme australien de recherche sur la santé) lance une vaste étude visant à déterminer l’efficacité de l’homéopathie dans les traitements de diverses pathologies.
Le rapport tarde à être publié, et ça n’est que 3 ans plus tard qu’il voit le jour.
C’est une immense claque pour l’homéopathie.
Il conclut sobrement que l’homéopathie est inefficace pour tous les problèmes de santé. Rien que ça. (Bizarrement, aucun médecin homéopathe n’a pris part à l’étude…)
Malheureusement, ces conclusions, qui semblent en arranger certains, sont très reprises par les grands médias1.
L’homéopathie prend du plomb dans l’aile.
Mais rapidement, des associations australiennes s’interrogent : le rapport semble amputé, les conclusions incomplètes, l’ensemble ne paraît pas très sérieux.
Et en effet, 4 ans plus tard, la mascarade est enfin découverte : le rapport de 2015 est effectivement incomplet … et donc inexact dans ses conclusions.
La directrice de l’organisme finit par le reconnaître :
" Contrairement à certaines affirmations, l'examen n'a pas conclu que l'homéopathie était inefficace2 "
Mais les associations ne se contentent pas de cette déclaration tiède, et ne relâchent pas la pression : elles sont persuadées que le vrai rapport, celui de 2012, a été enterré.
Une pétition est alors lancée.
Sous le nom « Release the first report », elle exige que le premier rapport soit publié dans son intégralité.
C’est enfin chose faite en août 2019. Et quel retournement de situation incroyable !
Le rapport originel indique qu’il existe bien :
« des preuves encourageantes de l’efficacité de l’homéopathie » dans cinq états pathologiques :
les otites ;
les pathologies infectieuses des voies respiratoires chez l’adulte ;
les effets secondaires de traitement anticancéreux ;
la fibromyalgie ;
l'iléus post-opératoire3.
Que s’est-il passé entre 2012 et 2015 ? L’enquête est encore en cours.
Mais, me direz-vous, tout cela se passe de l’autre côté du globe, pas d’inquiétude chez nous…
Hélas non.
Histoire d’une cabale
Chez nous aussi, l’homéopathie est victime d’une véritable chasse aux sorcières depuis quelques années.
Tout commence à Bruxelles.
Première étape : lobby à Bruxelles
En 2017, le conseil scientifique des académies des sciences européennes (EASAC) publie un rapport mettant en doute l’efficacité de l’homéopathie4.
Il conclut qu’ « il n'existe, pour aucune maladie, aucune preuve, scientifiquement établie et reproductible, de l’efficacité des produits homéopathiques. » Mais concède qu’il y a « parfois un effet placebo ».
Il ajoute même (c’est un comble !) qu’elle fragilise « la confiance des patients et du public envers la démarche scientifique fondée sur les preuves ».
Conclusion : sans surprise, cette académie exige :
le déremboursement des produits et services homéopathiques (autrement dit les granules et consultations) ;
un encadrement plus strict de la publicité autour de l’homéopathie.
Deuxième étape : appels à l’interdiction en France
La France s’empare peu après du sujet et, le 18 mars 2018, une tribune révoltante paraît dans le Figaro, à l’initiative de 124 « professionnels de santé »5.
J’ai rarement lu une tribune aussi accusatrice, violente et bafouant si ouvertement notre liberté de choix médical.
L’homéopathie est traitée d’ « irrationnelle », de « dangereuse », de « coûteuse ». Et j’en passe.
Sous couvert de dénoncer des pratiques « ésotériques », « peu scrupuleuses » et menées par des « charlatans utilisant la caution morale de leur titre de médecin », ces 124 cerbères exigent « instamment » :
le déremboursement de l’homéopathie (ce qu’ils ont obtenu) ;
la non-reconnaissance des diplômes d’homéopathie (ce qu’ils ont aussi obtenu) ;
l’interdiction aux médecins qui pratiquent l’homéopathie de faire état de leur titre !!
Rien que ça…
Pourquoi une telle haine ?
Ces « 124 » ont-ils pris la plume pour dénoncer les dangers du Lévothyrox ?
NON !
Sont-ils montés au créneau pour faire interdire le Mediator ? Ou la Dépakine, qui a causé, faut-il le rappeler, des malformations chez 14 000 bébés français6?
Deux fois non.
Pourtant, leur manipulation marche.
Troisième étape : le déremboursement
En août 2018, Agnès Buzyn, ancienne Ministre des Solidarités et de la Santé, saisit la Haute Autorité de Santé qui conclut que l’effet de l’homéopathie est comparable à celui du placebo.
Ce résultat justifie selon elle le déremboursement de ces remèdes, mesure qu’elle annonce en juillet 2019.
En janvier 2020, l’homéopathie n’est donc plus remboursée qu’à hauteur de 15 % (contre 30 % avant).
Et depuis 1er janvier 2021, elle n’est plus du tout remboursée7.
Quatrième étape : fin des praticiens ?
Surfant sur la vague d’annonce de 2019, le Collège National des Généralistes Enseignants (CNGE) publie une lettre ouverte8 au Ministre chargé de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Ils demandent carrément que la spécialité “homéopathie” disparaisse des cursus d’enseignement.
À ce jour, aucune décision n’a encore été prise dans ce sens, mais certaines universités ont déjà décidé de suspendre leur DU (diplôme universitaire) d’homéopathie, comme les facultés de Lille, Angers, Poitiers ou Lyon.
Ne baissons pas les bras ! De bonnes nouvelles existent aussi, comme la création toute récente d’un DIU (diplôme interuniversitaire) d’homéopathie entre les facultés de Reims, Brest et Marseille qui devrait démarrer en octobre 2022. Les facultés de Lyon et de Bobigny pourraient aussi rejoindre ce projet.
À très vite,
Anne des éditions Nouvelle Page
PS : dans mon message de demain, je vous donne le meilleur argument contre les “anti-homéo”, il marche à tous les coups !
Les informations de cette lettre d'information sont publiées à titre purement informatif et ne peuvent être considérées comme des conseils médicaux personnalisés. Aucun traitement ne devrait être entrepris en se basant uniquement sur le contenu de cette lettre, et il est fortement recommandé au lecteur de consulter des professionnels de santé dûment homologués auprès des autorités sanitaires pour toute question relative à leur santé et leur bien-être. L’éditeur n’est pas un fournisseur de soins médicaux homologués. L’éditeur de cette lettre d'information ne pratique à aucun titre la médecine lui-même, ni aucune autre profession thérapeutique, et s’interdit formellement d’entrer dans une relation de praticien de santé vis-à-vis de malades avec ses lecteurs. Aucune des informations ou de produits mentionnés sur ce site ne sont destinés à diagnostiquer, traiter, atténuer ou guérir une maladie.
****************************** Si on vous a transféré ce message, vous pouvez vous inscrire et recevoir vous aussi les lettres gratuites Sauvons l’homéopathie ! en laissant votre adresse emailici.
******************************
La série de lettres Sauvons l’homéopathie ! est un service d’information gratuit de Nouvelle Page Santé. Pour toute question,rendez-vous ici.
(Merci de ne pas répondre à cet e-mail.) Les éditions Nouvelle Page SA CS 70074 - 59963 Croix Cedex - FRANCE.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire