Dans une prise de parole à l’occasion de la 7e édition de Bpifrance Inno Generation, le 7 octobre dernier à Paris, la ministre de l’Industrie Agnès Pannier-Runacher a estimé que "l'industrie était l’un des rares endroits où l’on trouve encore de la magie". Des propos qui ne sont pas passés, notamment au sein de la profession. Nous avons interrogé Jean-Pierre Mercier, délégué syndical CGT PSA, porte-parole de Lutte ouvrière mais aussi ouvrier dans l'automobile : "La magie, c’est quelque chose de doux. Je l’invite à venir travailler ne serait-ce qu’une heure, sur une chaîne de production, dans l’automobile : c’est le travail à la chaîne, c’est le travail en équipe. C’est extrêmement dur." "J'ai cru à un canular." Lors de sa prise de parole, la ministre a également adressé ses remerciements aux ouvriers, les saluant notamment de redonner aux jeunes "l’envie d’aller travailler dans l’industrie, la fierté, la dignité de travailler dans l’entreprise, la fierté de travailler dans l’usine pour qu’on dise que, lorsque tu vas sur une ligne de production, c’est pas une punition, c’est pour ton pays, c’est pour la magie." Une déclaration qui, là aussi, suscite l’indignation du syndicaliste : "La première fois, j’ai cru à un canular." Si Jean-Pierre Mercier confie être "fier" de son travail, il assure toutefois que subvenir correctement aux besoins de sa famille devient de plus en plus compliqué : "Elle est là, la contradiction. Elle est là, la révolte." |
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