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lundi 5 septembre 2016

L'ECONOMIE - LUNDI 05 SEPTEMBRE 2016


L'ECONOMIE

LUNDI 05 SEPTEMBRE 2016


Le quinquennat de François Hollande a été marqué par des difficultés économiques profondes mais également par un début d’embellie cette dernière année de mandat, selon l’OFCE. Sur le quinquennat, le chômage au sens du BIT augmenterait d’environ 100 000 personnes malgré 720 000 créations d’emplois, du fait de l’insuffisance de la croissance, conjuguée à la hausse de la population active. # L’Inde doit encore effectuer de gros efforts pour se développer. Mais son développemennt ne peut plus reposer sur la seule industrialisation à bas coûts, car l’économie mondiale a changé. Elle doit évoluer vers la révolution digitale et la robotisation.
Par Edouard Pflimlinlecotidienne@lemonde.fr
Source Le Mondefr

Bilan du quinquennat : reprise faible, chômage élevé

Le président François Hollande à l’Elysée, le 31 août.
Le président François Hollande à l’Elysée, le 31 août. STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Les efforts pour assainir les finances publiques au début du quinquennat de François Hollande ont freiné la croissance, mais la baisse des charges des entreprises à partir de 2014 commence à porter ses fruits, même si le chômage reste élevé, estime l’OFCE dans une étude sur le bilan du quinquennat publiée lundi. Il affirme que « la consolidation budgétaire en France et en Europe a eu un impact négatif important, de 0,8 point par an en moyenne entre 2012 et 2017 »« La simultanéité des politiques d’austérité en Europe a amplifié leur impact récessif en déprimant la demande intérieure, mais aussi la demande extérieure », expliquent les auteurs de l’étude. En France, l’impact du choc fiscal infligé aux ménages et aux entreprises au début du mandat de François Hollande, décidé dans l’optique de redresser les comptes publics, qui étaient dans le rouge, a été« sous-estimé par le gouvernement » et « n’était pas compatible avec une baisse du chômage au cours de la première moitié du mandat ». L’inflexion vers une politique de l’offre en 2014, incarnée par le pacte de responsabilité et le crédit d’impôt compétitivité-emploi (CICE) – un vaste dispositif d’allégement de charges pour les entreprises – « porte ses fruits en fin de mandat avec le rétablissement des marges des entreprises », observe l’étude. Mais cela « aura diminué le pouvoir d’achat des ménages et la croissance à court terme », ajoute-t-elle.
Selon l’OFCE, « le pouvoir d’achat par ménage en France en 2016 est toujours inférieur de 350 euros par rapport à son niveau de 2010 », en dépit de la baisse des cours du pétrole et l’accélération de la masse salariale. Sur le front de l’emploi, l’OFCE juge le rétablissement « trop lent » et pronostique que sur l’ensemble du quinquennat, le chômage au sens du BIT aura augmenté « d’environ 100 000 personnes malgré 720 000 créations d’emplois ». Dans le détail, le pacte de responsabilité et le CICE auront permis de « créer ou sauvegarder de l’ordre de 230 000 emplois à l’horizon 2017 ». Les autres mesures – prime à l’embauche pour les PME, contrats de génération, plan de formation de 500 000 chômeurs – devraient avoir un effet limité, estiment par ailleurs les auteurs du bilan. En outre, si l’on prend en compte le « halo du chômage » (personnes qui veulent un emploi, sans être comptées comme chômeurs au sens du BIT) et le sous-emploi, « ce sont près de 6 millions de personnes qui se trouvent fragilisées vis-à-vis de l’emploi, soit 8 % de plus que quatre ans auparavant », indiquent les auteurs.
« Sécu » : déficit réduit. Les résultats de la Sécurité sociale seront « nettement meilleurs » en 2016 avec un déficit pour le régime général, essentiellement lié à celui de la branche maladie, qui sera « en dessous des 5 milliards d’euros », a annoncé dimanche la ministre de la santé et des affaires sociales, Marisol Touraine. « L’horizon du rétablissement complet de la “Sécu”, de l’équilibre des comptes de la “Sécu”, ce n’est plus une utopie, il est à portée de main (…) pas pour 2016 mais très vite », a-t-elle ajouté.
Altice veut s’emparer de tout SFR. Le groupe de médias et télécoms Altice a annoncé lundi avoir déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF) une offre publique d’échange (OPE) visant à s’emparer des 22,25 % du capital de l’opérateur SFR qu’il ne détient pas encore. Cette OPE, dont le but est, selon le communiqué d’Altice, « de simplifier sa structure capitalistique et de renforcer sa flexibilité organisationnelle », s’effectuerait « sur la base de 8 nouvelles actions ordinaires Altice NV de catégorie A pour 5 actions SFR Group apportées ».
Pékin et Washington ratifient l’accord sur le climat. La Chine et les Etats-Unis, les deux principaux pollueurs de la planète, ont ratifié l’accord mondial sur le climat conclu à Paris, à quelques heures de l’ouverture dimanche d’un sommet du G20. Chine et Etats-Unis sont responsables d’environ 40 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde – 15 % pour les seules émissions américaines et 25 % côté chinois.
Economie britannique : l’avertissement de Theresa May. La première ministre Theresa May a estimé que des « moments difficiles » guettaient l’économie britannique en raison du Brexit, tout en se disant « optimiste » sur la capacité de son pays à pouvoir les surmonter, dans une interview diffusée dimanche par la BBC.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
64 %
Dans la perspective de l’élection présidentielle de 2017, plus de six Français sur dix (64 %) se déclarent davantage préoccupés par les thèmes économiques et sociaux que par l’identité et la sécurité, selon un sondage Elabe pour BFM-TV publié samedi. Seuls 35 % des sondés considèrent que les propositions des candidats à l’élection présidentielle « pour défendre l’identité française, la sécurité et lutter contre l’islam radical » comptent plus que celles « pour redresser l’économie, réduire le chômage et lutter contre les inégalités sociales ». Un pour cent des personnes interrogées se déclarent sans opinion.

Dans la presse étrangère

Ce que doit faire l’Inde pour devenir une grande puissance

La Bourse de New Delhi, le 8 août 2011.
La Bourse de New Delhi, le 8 août 2011. SAJJAD HUSSAIN /AFP
L’Inde doit encore réaliser des efforts importants pour développer ses infrastructures, créer des emplois, éradiquer la pauvreté et stimuler la croissance. Dans cette tâche, elle doit faire face à d’importants défis qui tiennent à l’évolution de l’économie mondiale, met en évidence Quartz. Parmi ces défis pour assurer son développement : le tarissement des flux de capitaux internationaux et le déclin des grands accords de libre-échange, la fin du modèle de croissance fondé sur les exportations industrielles en raison de l’évolution de l’économie tournée vers la robotisation, et la révolution digitale, qui met à mal les avantages des industries de main-d’œuvre, l’avantage des pays riches dans le processus d’innovation et d’inventions. Dans ce contexte, l’Inde doit libéraliser son marché intérieur et devenir un vrai marché intégré de ces 30 Etats qui la composent en mettant fin aux barrières intérieures, en créant un impôt unique, soutenir et renforcer le vaste marché du travail informel car il représente 90 % de la force de travail, et enfin devenir un leader mondial de la robotique et de l’intelligence artificielle. Pour prospérer dans un monde qui souffre de l’absence de croissance et de la perturbation des anciens modèles, l’Inde doit s’efforcer de devenir l’acteur principal de la révolution numérique et veiller à ce que sa population en bénéficie, même informellement.
« Ce n’est pas une décision prise contre les Etats-Unis »
En marge du sommet du G20 de Hangzhou, en Chine, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a insisté dimanche sur le fait que l’amende de 13 milliards d’euros infligée au groupe américain Apple pour avantages fiscaux indus en Irlande ne visait pas les Etats-Unis.« Nous appliquons les règles, nous fondons nos décisions sur les faits et la législation », a-t-il soutenu.
L'éco & moi
Le monde du travail. Le barème d’indemnisation pour licenciement abusif est fixé. En cas de licenciement abusif, la loi Macron du 6 août 2015 prévoit la possibilité pour le juge prud’homal de prendre en compte un référentiel indicatif pour fixer le montant de l’indemnisation du salarié. Ce référentiel tiendra compte de l’ancienneté dans l’entreprise, de l’âge de l’ex-salarié et de sa situation par rapport à l’emploi. Un projet de décret, qui était resté en attente pour cause de débat sur la loi travail, doit être examiné le 13 septembre par le Conseil supérieur de la prud’homie. Il prévoit des indemnités variables en fonction de l’ancienneté : d’un mois de salaire par an de 0 à 5 ans, puis un demi-mois par année supplémentaire jusqu’à 29 ans d’ancienneté, et enfin un quart de mois de salaire par année supplémentaire jusqu’à 43 ans d’ancienneté. L’indemnisation maximum est donc de 21,5 mois de salaire. Avec une majoration d’un mois si le demandeur est âgé de plus de 50 ans à la date de la rupture. Le juge pourra également décider d’un coup de pouce supplémentaire d’un mois en cas de situation particulièrement difficile du demandeur pour retrouver un emploi. Enfin, « si les parties en font conjointement la demande, l’indemnité est fixée par la seule application de ce référentiel », précise l’article L. 1235-1 de la loi Macron.
Etudes & documents
Les cadres parisiens rêvent de Bordeaux, Nantes et Lyon. Plus de huit cadres de région parisienne sur dix voudraient poser leurs valises en province pour s’offrir un meilleur cadre de vie, quitte, pour la moitié d’entre eux, à accepter une baisse de salaire, selon une étude publiée jeudi par Cadremploi. Placée en tête par 56 % des sondés, Bordeaux trône cette année encore sur la première place du podium des villes jugées les plus attractives par les cadres inscrits sur le site internet d’offres d’emploi et de conseils en gestion de carrière. Lyon se hisse à la deuxième place, devant Nantes. Viennent ensuite Toulouse, Montpellier, Nice, Rennes, Marseille, Lille et Strasbourg. Un cadre sur deux (53 %) n’est pas satisfait de sa situation, principalement à cause du temps perdu dans les transports (70 %), du coût du logement (57 %) et d’un environnement trop pollué (55 %). Un tiers des sondés vivent à Paris, les deux tiers en banlieue, et 44 % ont un temps de transport supérieur à 45 minutes pour se rendre à leur travail.
France : peut-on encore défendre le keynésianisme ? Des instituts d’analyse économique et des hommes politiques défendent l’idée qu’il faut réhabiliter le keynésianisme dans l’Hexagone et mener une politique de soutien de la demande. Cette position est pour le moins étonnante. En effet, la politique budgétaire de la France reste expansionniste, avec un déficit public nettement supérieur à celui qui assurerait la solvabilité budgétaire ; les investissements publics, à la différence de ce qui s’est passé dans d’autres pays européens, n’ont pas été réduits ; les hausses de la demande intérieure conduisent à une forte progression des importations, qui révèle l’inadéquation de l’offre de biens et de services exportables à la demande ; cette inadéquation est confirmée par la dégradation en tendance de la balance commerciale hors énergie ; le partage des revenus s’est déformé en faveur des salaires, et, si les marges bénéficiaires des entreprises se sont redressées au cours de la période récente, elles restent inférieures à leur niveau historique. Tous les travaux empiriques montrent que le coût élevé du travail peu qualifié contribue à expliquer le chômage élevé des personnes peu qualifiées. Un soutien de la demande intérieure, qu’il soit fait par la politique budgétaire ou par la politique salariale (hausse du salaire minimum, par exemple) paraît donc une idée bien étrange.
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