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jeudi 23 août 2012
POI
PARTI OUVRIER
I N D É P E N D A N T
Pour le socialisme, la République et la démocratie
Membre de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples
E-mail :
poi@fr.oleane.com
Internet :
www.parti-ouvrier-independant.fr
87, rue du Faubourg-Saint-Denis,
75010 Paris
Tél : 01 48 01 85 85
23 août 2012
APRÈSLECONSEIL DESMINISTRES DU 22 AOÛT,
UNE PROPOSITION
Le Conseil des ministres du 22 août a adopté son « programme de travail du gouvernement ». On y lit que le 19 septembre, le projet de loi portant ratification duTSCG (pacte
budgétaire) sera adopté auConseil desministres,pour être
soumis,le 1
er
ou 8 octobre,pour ratification au Parlement.
Ce « programme de travail » comprend également de nombreux projets de lois et de contre-réformes qui, dans tous les
domaines (Sécurité sociale, droit du travail, école, flexibilité
de l’emploi, etc.) visent à traduire en mesures d’austérité le
contenu du TSCG.
Depuis plus de sixmois, le POImène campagne contre cette
ratification. Six mois durant lesquels nous n’avons eu de
cesse d’expliquer les raisons pour lesquelles ce traité devait
être rejeté : parce qu’il inscrit l’austérité comme une
contrainte incontournable (la « règle d’or ») ; parce qu’il
subordonne toutes les décisions politiques prises en France
à l’approbation et au contrôle des institutions supranationales de la troïka (Union européenne-Banque centrale européenne-FMI) ; parce que, de ce fait, il menace de faire
disparaître ce quireste de démocratie et de souveraineté du
peuple ; parce qu’il entraîne notre pays sur la voie de la situation qui est celle aujourd’hui de la Grèce et de l’Espagne ;
parce qu’il prétend subordonnerles organisations ouvrières
et en faire de simples rouages de l’Union européenne.
Plus de 60 000 signatures ont été recueillies contre la ratification. Dans tout le pays, des initiatives ont été prises
pour forger l’unité contre la ratification, des appels ont été
lancés, des comités se sont constitués,rassemblant très largement militants du POI et militants (et responsables à différents niveaux) — du PCF, du PG, du PS, etc. —, des
militants associatifs, de très nombreux militants syndicalistes, des élus, tous désireux, par-delà les différences légitimes, de rassembler la force la plus large qui mettrait en
échec le TSCG.
Tout au long de cette campagne, nous n’avons cessé de mettre l’accent surla nécessité d’unirles efforts de tous ceux qui
se sont prononcés, sous une forme ou sous une autre,
contre la ratification duTSCG. A quatre reprises, nous avons
écrit aux partis et organisations qui avaient pris position en
ce sens pourleur proposer de nous rencontrer afin de prendre les dispositions de mobilisation qui s’imposent. Force
est de constater que si les représentants d’organisations pré-
sentes à la réunion convoquée le 21 août se sont prononcés,
avec le POI, pour l’unité contre la ratification et pour la
tenue d’une manifestation nationale, il reste que les principales organisations invitées étaient absentes (1).
(1) Lire le communiqué commun adopté à l’issue de la réunion du 21 août.
Comment interpréter ce refus de répondre à la proposition de mobilisation dans l’unité ? S’agirait-il, au-delà des
déclarations verbales, de laisser passerle traité, et, à la suite,
les contre-réformes que le gouvernement voudrait imposer
en application du TSCG ?
A quelques semaines de la ratification, que signifierait ne pas
répondre à la proposition demobilisation dans l’unité, sinon,
de fait, renoncer à mettre en échec le traité, se disposer, audelà des déclarations verbales, à laisser passer cette attaque
sans précédent contre la démocratie et la souveraineté ?
Pour notre part, nous avons depuis des mois formulé la proposition d’une manifestation nationale à Paris, qui rassemble tous ceux qui s’opposent à cette ratification.
A quelques semaines de la ratification, nous déclarons
notre refus de laisser faire et notre volonté que cela soit
dit ! Nous nous adressons aujourd’hui aux plus de 80 comités pour l’unité recensés dans tout le pays, à tous les militants et responsables de toutes tendances qui sont engagés
dans le combat contre la ratification, à tous les partis,
groupes et associations au plan national ou local. A tous,
nous soumettons la proposition de manifester à Paris, le
29 septembre,dans l’unité,pour dire :non à la ratification
du TSCG.Cette proposition ne s’oppose à aucune autre.
Une telle manifestation signifiera qu’une force se regroupe
pour aider au combat contre l’austérité que la troïka veut
imposer, et cela sous toutes les formes : le TSCG lui-même,
et chacune des mesures antisociales que le gouvernement
voudrait imposer en son nom.
Nous proposons que partout les adhérents et comités du
POI, sous les formes qu’ils jugeront appropriées, se réunissent avec les travailleurs et militants de toutes tendances
avec qui ils ont constitué des comités pour l’unité contre la
ratification, que la discussion se mène librement et à égalité, personne ne cherchant à imposer son point de vue.
Cela, dans l’objectif que, de ce débat, se dégagent les décisions permettant d’assurer le succès le plus large d’une
manifestation nationale à Paris le 29 septembre qui dira
clairement, publiquement, l’exigence qui est celle de millions de travailleurs : non à la ratification du TSCG !
Paris, le 23 août 2012,
Les secrétaires nationaux du Parti ouvrier indépendant
Claude Jenet, Daniel Gluckstein,
Gérard Schivardi, Jean Markun
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