Bonjour,
La formule a quelque chose d’effrayant.
Associer le mot “pandémie”, qui renvoie à une réalité sanitaire et même sociale, très désagréable, à une période qui dure dans le temps a quelque chose de très pessimiste.
C’est pourtant l’annonce que fait dans un rapport récent la plateforme IPBES qui est un organisme intergouvernemental réunissant des experts de la biodiversité.
Évidemment, si vous pensez que l’OMS, l’ONU et le GIEC sont les instruments internationaux d’une petite élite mondialiste qui veut mettre la pression sur les peuples, voire s’en débarrasser à terme, vous regarderez ce rapport avec méfiance.
Il me semble, en réalité, que ce rapport est très important.
Et même s’il faut toujours regarder les choses - et les rapports - avec un œil critique, l’idée que si nous ne faisons rien, ce qui est en train de se passer dans le monde pourrait se reproduire me paraît valable.
Pour les experts de l’IPBES, le SARS Cov 2 a pu se répandre si facilement pour des raisons environnementales.
En effet, ces scientifiques estiment que le vrai problème est la chute de la biodiversité.
Cette dernière aurait un rôle de contrôle des pathogènes.
Elle permettrait, par le jeu des écosystèmes en bonne santé, d’éviter que les 600 000 à 800 000 virus inconnus présents chez les mammifères ou les oiseaux marins ne se transmettent à l’homme.
Le rapport interroge le rapport de l’homme avec la nature.
Car selon les experts, la chute de la biodiversité est liée aux activités humaines destructrices. De nouveaux virus sortent du bois D’après les rapports de l’experts, la plupart des épidémies des XX et XXIe siècle sont liées à à transmission de virus animaux à l’homme.
Ils incluent le VIH (sida), le zika mais aussi tous les coronavirus dont le MERS, le SRAS et le SARS Cov 2.
Pour eux, des maladies comme Lyme liée à une infection provoquée par des tiques, sont également liées à l’environnement.
Ces virus sont là depuis des millions d’années. Ils ont évolué au sein d’un biosystème qui leur est propre.
Pendant des centaines de milliers d’années, ils sont restés chez leurs hôtes.
Ils n’ont pas “embêté” les hommes.
Mais depuis une centaine d’années, ils se transmettent aux humains.
Pour les experts, ce phénomène nouveau est directement lié aux activités humaines et à la dégradation dans la relation entre l’homme et la biodiversité.
Parmi, les raisons invoquées, l’étude ne vise pas les recherches en laboratoire sur les virus animaux, qui pourtant, pourraient également avoir un effet sur la transmissibilité des virus des animaux vers les hommes. L’usage de la terre a changé D’après les chercheurs de l’IPBES, 30% des maladies apparues depuis les années 60 seraient liées au changement de l’utilisation de la terre.
Cela inclut la déforestation, l'installation humaine dans des zones d'habitat sauvage, l'urbanisation, l'extension des cultures et de l'élevage intensifs.
Ces évolutions de la manière avec laquelle l’être humain utilise les terres autour de lui a une incidence directe sur le climat local et la biodiversité.
Pourtant avant de transformer un paysage, personne ne se demande si les modifications apportées auront un effet sur la santé humaine.
Coupez des forêts et vous aurez moins de pluie ! Mettez des pesticides et vous aurez moins d’insectes et donc moins de prédateurs de vecteurs d’épidémie pour les plantes et moins de pollinisateurs pour les cultures.
On commence à comprendre que les interactions entre l’être humain et son environnement sont déterminantes pour sa survie. |
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