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mardi 15 février 2022
La santé avec Santé non censurée - M. Macron, il est temps de retirer le pass vaccinal
La santé
M. Macron, il est temps de retirer le pass vaccinal
Chère lectrice, cher lecteur,
J’ai failli tomber de ma chaise en découvrant cet article, il y a deux semaines :
Comment peut-on en arriver à des raisonnements aussi tordus ?
Cela ne suffisait déjà pas de traiter les citoyens non vaccinés d’irresponsables1, d’égoïstes2, de tarés même3… qu’il faut à tout prix emmerder4.
Maintenant, il faut trouver une cause psychologique au problème d’insoumission citoyenne.
Comme si les non vaccinés étaient des enfants égarés qu’il fallait prendre par la main et remettre dans le droit chemin.
Pourtant, selon les nouveaux chiffres de la base de données officielle du ministère de la santé (la DREES), il ne faut plus accabler les non vaccinés.
Omicron : les chiffres de janvier sont tombés !
Souvenez-vous, il y a quelques temps, je vous expliquais qu’Omicron était en train de changer le profil des malades dans les hôpitaux.
Un vrai revirement de situation ; les non vaccinés ne sont plus majoritaires dans les hôpitaux, contrairement à ce qui avait pu être le cas avec le variant Delta.
Vendredi dernier, cette tendance s’est confirmée avec la publication de la DREES des chiffres de tout le mois de janvier5.
Ces données viennent démonter l’idée reçue selon laquelle Omicron est majoritaire depuis le début de l’année, voire même avant.
Cette idée était vraie concernant les taux de contamination à Omicron, comme le montre le graphique ci-dessous.
Voyez plutôt, Omicron en rouge est majoritaire dès la dernière semaine de décembre :
Mais en ce qui concerne les hôpitaux, les soins critiques et les décès, jusqu’au 20 janvier, Delta était encore majoritaire, coexistant avec Omicron.
Dans le détail, pour qu’Omicron (en bleu ci-dessous) soit majoritaire face à Delta (en rouge), il aura fallu attendre :
la 2e semaine de janvier dans les cas d’hospitalisations ;
la 3e semaine de janvier dans les cas d’entrées en soins critiques ;
la 4e semaine de janvier dans les cas de décès.
Avec un peu de décalage, Omicron est donc finalement en train de s’imposer sur tous les terrains en ce début de février.
Comme la dernière fois, j’ai néanmoins voulu faire la distinction entre les chiffres liés à Omicron et ceux liés à Delta sur cette période de janvier.
L’idée étant d’avoir une vision plus précise de la situation à venir, lorsque Delta aura définitivement disparu des hôpitaux.
En effet, on dispose désormais de suffisamment de données pour établir une vision sur le long terme des proportions de vaccinés et non vaccinés présentes dans les hôpitaux durant ces prochaines semaines.
Ci-dessous les proportions de non-vaccinés Omicron (en bleu) par rapport aux non-vaccinés Delta (en rouge) dans les hôpitaux :
Et il s’avère que mes constatations de la dernière fois se confirment !
Comme vous pouvez l’observer dans le graphique ci-dessous, alors que les non vaccinés représentaient 50,7 % des décès avec Delta, ce chiffre tombe à 31,6% avec Omicron.
Idem pour les hospitalisations, où l’on passe de 56,3 % de non vaccinés à 26,3%.
De manière plus globale, la proportion de non vaccinés (en rouge) hospitalisés, en soins critiques ou décédés n’a cessé de chuter depuis plusieurs semaines :
Si ce phénomène avait déjà débuté au milieu de l’année 2021, vous pouvez voir qu’il s’est considérablement accéléré ces dernières semaines, tandis qu’Omicron s’imposait enfin face au variant Delta.
Et cela vaut tant pour les hospitalisations, que les entrées en soins critiques ou les décès.
Après une légère remontée des statistiques en fin d’année, les chiffres sont désormais en chute libre depuis janvier.
Face à ces constatations, il devient de plus en plus difficile de porter le blâme sur les non vaccinés…
Je comprends donc mieux la lâche tentative des médias pour reporter l’attention sur un souci psychologique généré par une enfance traumatisante chez ces “hors-la-loi” de la doctrine sanitaire.
Mais avec de telles statistiques, c’est surtout le pass vaccinal qui en prend un coup.
Je demande l’abandon du pass vaccinal !
Cet outil politique discriminatoire à souhait apparaît dans toute sa lumineuse inutilité.
En effet, comment est-il possible de maintenir un pass sanitaire qui fait hautement pression sur les non vaccinés alors qu’ils ne représentent plus qu’environ 30% des nouvelles hospitalisations, des entrées soins critiques et décès ?
Tous les pays voisins se réveillent et l’abandonnent peu à peu6, pourtant il semblerait que les autorités françaises, autrefois si bavardes sur le sujet, soient désormais murées dans un silence gêné…
Fin mars, début avril, murmure-t-on7.
Regretterait-on le temps des “les non vaccinés, je les emmerde” à quelques semaines des élections présidentielles ?
Les principaux intéressés ont, dans tous les cas, choisi de faire profil bas, laissant l’Hexagone dans une situation toujours plus grotesque à mesure que les jours passent.
En effet, dès cette semaine, ce sont près de 5 millions de Français qui vont perdre leur pass vaccinal, car n’ayant pas encore réalisé leur dose de rappel8.
Tandis que les “plus sages” pourront retrouver un semblant de normalité, en n’ayant plus à porter le masque à l’extérieur mais aussi à l’intérieur sur présentation du pass vaccinal9.
Encore un susucre pour convaincre les plus réticents ?
Ne faudrait-il pas plutôt supprimer le pass vaccinal une bonne fois pour toutes ?
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