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samedi 19 février 2022

La Lettre du 19 février 2022 de patrick-le-hyaric.

 

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La Lettre du 19 février 2022
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La Lettre de la semaine... 
 
 
Bonjour à chacune et chacun d’entre vous,
 
On ne peut qu’inviter nos concitoyens à s’extraire du marigot politicien afin de débattre et agir ensemble pour transformer les réalités qu’on nous impose.

Après neuf années de guerre, l’intervention militaire française au Mali tourne au fiasco. Non pas du fait des militaires qui ont payé un lourd tribut, mais de décisions stratégiques qui au lieu d’assécher le terrorisme en inventant d’autres modes de relation, de coopération et de co-développement avec les pays du Sahel (lire ici l’éditorial de Patrick Apel-Muller et l’article fouillé de Pierre Barbancey dans L’Humanité des vendredis 18, samedi 19 et dimanche 20 février).

Aux portes de l’Europe, des forces antagoniques entretiennent de dangereuses tensions qui peuvent dégénérer à tout moment, non du fait de la volonté russe d’envahir l’Ukraine, mais suite à un accident qui mettrait le feu aux poudres. De part et d’autre, il conviendrait de calmer le jeu et de cesser la guerre de l’information qui attise les fanatismes. Regardons froidement la situation et reprenons les précédentes discussions, dont celles de l’engagement de l'Alliance atlantique de ne pas s’élargir aux frontières de la Russie.

L’Ukraine est certes un pays souverain, mais pour qu’un nouveau membre intègre l’Alliance, il faut un vote selon l’article 10 de l’Otan. Ainsi, la France et l’Allemagne ont l’occasion de peser de tout leur poids en conséquence pour que l’engagement de l’Otan envers la Russie soit tenu.

Mais surtout, il conviendrait de mener un combat populaire pour un nouveau traité de sécurité collective en Europe, incluant évidemment la Russie. À cela s'ajoutent évidemment des enjeux énergétiques, économiques et l’élargissement de la domination du capitalisme en Ukraine et en Russie, comme dans notre pays et en Allemagne.

La pression des forces de droite sur la société accule les mouvements sociaux contre le mur d’une campagne électorale dévitalisée des idées de progrès humain. Le Président de la République refuse tout débat, afin que sa tacite reconduction ne soit qu’une formalité. Pis, il laisse se déployer les discussions nauséabondes entre les droites extrêmes et les extrêmes-droites qui dénoncent l’autre, le voisin, le collègue de travail, le privé d’emploi tels des concurrents, des ennemis.
 
Ces mises à l’index veulent camoufler les responsabilités du capitalisme dans les difficultés de toutes et tous (j’y reviens plus bas avec le contenu du meeting de Valérie Pécresse et l’appel à subvertir l’élection présidentielle).

Le système a besoin de ce déploiement idéologique, comme il a besoin d’une mutation idéologique profonde de la droite pour étouffer toutes aspirations au progrès social et économique.

Du matin au soir, l’espace médiatique est saturé par un projet de guerre sociale qui fait toujours de « l’autre » le responsable de votre propre sort pour mieux faire oublier l’exploitation capitaliste, les dominations de toutes sortes, les énormes profits et dividendes versés aux actionnaires par les grandes entreprises et les fonds financiers.

Le pouvoir cadenasse l’État au service du capital

Après l’état d’urgence permanent imposé au pays, voici que le pouvoir présidentiel poursuit son opération de cadenassage des institutions de l’État pour en faire toujours plus et mieux la béquille du capital. Ainsi, la ministre des Territoires, Mme Jacqueline Gourault, entre au Conseil constitutionnel sur proposition du chef de l’État, tandis que le président de l’Assemblée nationale, M. Richard Ferrand, propose l’entrée de Mme Véronique Malbec, actuelle directrice de cabinet du ministre de la Justice. Cette nomination n’a rien d’anodin.

C’est elle qui, procureure générale près la cour d’appel de Rennes, était la supérieure hiérarchique du procureur général près le tribunal de grande instance de Brest qui a classé sans suite l’enquête visant ce même M. Richard Ferrand dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne.

Tout en respectant la présomption d’innocence, on reste intrigué par ce choix.

Cette même semaine, le Premier ministre vient de nommer Mme Natacha Valla conseillère des grands groupes privés, à la présidence du conseil national de la productivité, organisme rattaché à Matignon chargé de conseiller le gouvernement. Cet organisme est notamment chargé d’analyser et de proposer des orientations sur les évolutions de la productivité et de la compétitivité. Or, Mme Natacha Valla est aussi salariée de la banque Lazard. Elle va donc intervenir auprès du gouvernement sur la politique financière et industrielle, tout en conseillant une banque qui elle-même intervient auprès d’autres gouvernements.

Nul doute qu’elle ne proposera aucune nationalisation. Mme Natacha Valla est par ailleurs, membre du conseil d’administration du groupe de M. Bernard Arnaud LVMH, du conseil du groupe de réassurance Scor, du conseil de Cofiroute filiale du groupe Vinci, propriétaire de la plupart des autoroutes.
 
Inutile donc de penser qu’elle va proposer la renationalisation des autoroutes. Elle est aussi au comité directeur de l’Institut Montaigne, cette boîte à idées française du capitalisme international. Le capital a donc directement son rond de serviette à Matignon.

Et voici que le ministre de l’Éducation nationale vient de nommer à la tête du Conseil national des programmes scolaires (CSP) un anti-laïque, M. Mark Sherringham, qui définit l’école publique comme « l’héritière de l’école chrétienne » et promeut « l’idéal civilisateur du christianisme ». Ce monsieur ne fait d’ailleurs pas mystère de son attachement à l’enseignement privé.

On ne peut accepter en silence que la neutralité de l’État puisse ainsi être remise en cause.

J’ajoute, en saluant ici mon amie Éliane Assassi, présidente du groupe communiste au Sénat, à l’initiative d’une commission d’enquête sur la pénétration des groupes de conseils privés au sein de l’appareil d’État.

Ces cabinets dits de conseil, pompent littéralement les finances publiques, non pas pour améliorer les politiques publiques, améliorer la vie des citoyens ou des personnels de la fonction publique, mais pour réduire sans cesse leurs moyens et encourager la privatisation des missions relevant du service public.

Ainsi, ces cabinets ont obtenu quarante-sept (oui vous avez bien lu, quarante-sept) contrats du ministère de la Santé pour le conseiller dans la gestion de la pandémie… Avec les résultats que l’on sait…

Le service d’information du gouvernement (SIG) qui refuse tout budget publicitaire à l’Humanité a déboursé 1,8 million d’euros au printemps 2020 uniquement pour établir un panel de personnalités à consulter afin de prétendument répondre au mouvement des gilets jaunes. Il suffisait pourtant de tendre l‘oreille.

Ces mêmes cabinets ont sévi auprès de l’armée pour faire proposer la suppression de 50 000 postes.

Ils proposent des choix politiques, organisent les campagnes idéologiques pour faire avaler les choix antisociaux dans la droite ligne des autorités européennes : numérisation de la santé et ouverture d’un marché de 20 milliards d’euros, déséquilibre du système de retraites pour préparer les contres réformes, affaiblissement du mutualisme pour mieux le détruire… On pourrait multiplier les exemples d’études de ces préconisations que l’on retrouve ensuite dans les discours des ministres et du Président. Ils ont sans doute préconiser le développement des EHPAD privé…

Pour l’avoir vécu, je peux en témoigner. J’ai dû affronter ce milieu. Lors des difficultés financières de l’Humanité, une section du ministère des Finances en lien avec le ministre et son cabinet m’avait imposé un grand cabinet américain pour enquêter en profondeur sur les comptes de l’Humanité, en lien avec le marché de la presse, pour « me » convaincre soit de fermer le journal, soit d’ouvrir son capital à des entreprises privés.

Ces grands penseurs avaient même imaginé qu’un changement de ligne éditoriale nous sauverait. Autrement dit, il proposait le naufrage. Pendant des mois et des mois, je ne pouvais plus avoir de rencontres officielles sans ces gens à mes basques. Ce ne sont évidemment pas les personnes que je mets ici en cause, mais tout un système où par deux fois, l’État a mobilisé ce cabinet pour « s’occuper de nous ». Je n’en dis pas plus dans le cadre de cette lettre.

Il s’agit juste d’illustrer ces méthodes qui au nom de l’efficacité ne tiennent compte ni de l’humain, ni de la culture, ni du pluralisme de l’information.
La commission que préside Éliane Assassi va donc être précieuse comme l’est « Les Infiltrés », le livre-enquête de Caroline Michel-Aguire et Matthieu Aron, à paraître dans quelques jours.

A droite les frontières sautent…

Il a été dit sur toutes les ondes que Mme Valérie Pécresse a raté dimanche dernier, son grand meeting au Zénith de Paris. Peut-être. Mais l’important n’est pas là. Il réside dans la mue de cette droite républicaine qui ne combat plus l’extrême-droite, mais reprend son vocabulaire et ses concepts.
 
Se faisant, elle donne encore plus d’espace à une extrême-droite nationaliste, xénophobe, raciste et antisémite. Dire qu’il n’y a « pas de fatalité au grand remplacement », c’est admettre contre toute évidence qu’il a commencé.
 
Selon cette thèse distillée par Renaud Camus, tête pensante de l’extrême-droite identitaire, « des élites » organiseraient le remplacement de la population française par l’immigration venue d’Afrique.

Reprendre les mots de ces imposteurs valide, donne une réalité, une vérité à cette thèse nauséabonde que la droite combattait encore il y a quelques mois.

Après avoir convoqué l’imaginaire maurassien de « la France des Cathédrales », elle a franchi le rubicond en déclamant : « je veux faire des Français de cœur, et pas seulement des Français de papiers ».

Les forces populo-nationalistes utilisent cette expression depuis longtemps contre les Français d’origine étrangère soupçonnés d'être moins attachés à leur pays. L’expression « Français de papier timbré » était employée par un collaborateur du journal antisémite d’Édouard Drumont, M. Monniot, pour désigner les juifs qui avaient obtenu la nationalité française après leur demande faite sur papier timbré.

En 1886, ce M. Drumont écrivait dans La France juive que les juifs étaient des « Français de nom et non de cœur ». Dans le journal La cocarde, Maurras, activiste de l’Action Française, considérait en 1894 que l’acquisition de la nationalité était obtenue par « un diplôme de naturalisation ». « Ce morceau de papier », dans son texte dénommé « le grand remplacement » Renaud Camus soutien de M. Éric Zemmour, visait ainsi les musulmans qui « disent n’être pas Français sinon de papiers, pas de cœur, pas d’âme, pas d’appartenance… » proposant alors que « leur situation administrative soit mis en accord avec leurs sentiments, que la nationalité française leur soit retirée ».
 
Et M. Éric Zemmour lui-même dans son dernier livre prétend qu’il a « deux types de Français, les Français de souche et les Français de branche ». Missak Manoukian ou Henri Krasucki , Roger Vadim ou Vassily Kandinsky et Marc Chagall, Albert Uderzo ou Pablo Picasso sont pour eux des « Français de papiers, comme « tous ces étrangers et nos frères pourtant qui ont combattu dans l’armée française en 1914, puis en 1939, et comme tous ces travailleurs et travailleuses que je vois chaque matin construire les infrastructures qui accueilleront les Jeux olympiques, celles et ceux qui remplissent les métros dès 5 heures du matin pour commencer une dure journée de labeur dont profitent ces racistes, ces antisémites, ces xénophobes sans morale, au cœur sec et au cerveau imbécile.

Voilà où se vautre la droite aujourd’hui, validant des thèses contre lesquelles il y a depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, un consensus entre partis républicains. Elle ouvre ainsi la voie à une fuite de nouveaux électeurs de droite vers M. Macron et à une union des droites extrêmes et des extrêmes-droites, qui pourrait se réaliser à l'occasion des élections législatives avec de douloureuses conséquences pour les conquis sociaux, les libertés et la culture.

Le problème du meeting raté de Mme Pécresse n’est pas celui de ses qualités oratoires. Le problème, c’est la dangereuse mue qui s’opère. Raison de plus pour construire des digues à l’occasion des présidentielles et des élections législatives. Tous les démocrates, tous les républicains sont concernés !
 
 
Subvertir l’élection présidentielle

Comme au plus fort du mouvement des « gilets jaunes », les appréciations sur les « convois de la liberté » sont diverses. Ces deux mouvements de protestations reflètent les pensées et les mots de nombreux de nos concitoyens. Ils ont des racines communes : la dureté de la vie et la blessure du mépris de classe.

Le pouvoir, voulant incarner le « parti de l’ordre », pour complaire aux droites et aux extrêmes-droites n’a trouvé pour seule réponse que de leur envoyer les blindés.

La réalité, c’est que la tenaille, entre stagnation des salaires et hausses des prix des produits de première nécessité, enserre durement tant de familles populaires. Ajoutons que le refus du passe vaccinal est le même que celui des parlementaires de gauche au parlement : le refus des injustices et des privations de liberté.
 
D’ailleurs, le gouvernement lui-même confirme qu’il n’aura servi à rien puisqu’il est prêt à le suspendre. Il est vrai que le premier tour des élections présidentielles se rapproche. À mesure que s’approche l’annonce de la candidature du Président de la République à sa propre succession, les restrictions sanitaires s’allègent et le virus, comme par miracle, fait de moins en moins parler de lui…

Plus fondamentalement, les mouvements de colère expriment le ras-le-bol d’une large majorité de la population. Les classes populaires se sentent oubliées et méprisées. Ce ressentiment est juste et justifié, tant le mépris du pouvoir et des possédants n’a jamais été aussi puissant.

Les aspirations à une vie meilleure taraudent en profondeur la société. Désormais, de plus en plus de personnes font le lien entre les hausses des prix et l’augmentation des profits des pétroliers et des grandes surfaces. Et, un mouvement nouveau de journées d’actions pour la hausse des salaires s’ancre dans la durée, contraignant les candidats à l’élection présidentielle sur la rémunération du travail.

De multiples fronts de revendications émergent. Il y a bien longtemps que l’on n’avait vu autant d’enseignants, soutenus par les parents d’élèves, cesser le travail et manifester. Depuis des mois, les personnels soignants descendent dans la rue pour réclamer des moyens et des embauches supplémentaires. Les avocats comme les magistrats agissent pour un meilleur accès à la justice de toutes et tous.
 
L’appel de personnalités pour « un printemps des services publics » à la ville comme à la campagne, comme moyen de combattre les inégalités sociales et territoriales, articulé à un projet pour la justice sociale et environnementale, le développement de la création culturelle, l’accès à la culture, à l’éducation, à un pluralisme de l’information.
 
Cette initiative peut contribuer à fédérer les exigences en faveur d’un système de santé publique, modernisé et renforcé, d’une justice de qualité comme d’une sécurité publique de proximité.

L’exigence forte et largement partagée d’une politique d’accompagnement du grand âge digne et de qualité vient désormais ébranler le système d’exploitation de la vieillesse et de la dépendance.

Autant d’actions, de prises de positions, de propositions qui appellent un considérable élargissement de la démocratie, participative et d’intervention susceptibles d’orienter, les choix d’avenir qui mettent frontalement en cause les institutions de la Ve République, le bilan de ce quinquennat et les orientations de l’Union européenne.

Ces luttes et expressions citoyennes entrent en contradiction avec les programmes des droites et des extrêmes-droites qui, comme le président actuel s’il était réélu, tournerait encore plus la vis aux travailleurs, aux retraités, aux chômeurs… Bien sûr, cela se fait au nom des dogmes de la « compétitivité », de la nécessaire « réduction de la dette » et d’une prétendue « efficacité économique » pour toujours mieux servir les puissances d’argent.

Ces candidats se veulent les meilleurs mandataires des puissances d’argent, en mission pour effacer tout ce qui dans notre réalité nationale a été conquis par les générations qui nous ont précédées, et font de la France une nation sociale et laïque singulière. Une nation dans laquelle des parts des richesses produites par le travail des salariés avaient été arrachées à l’emprise du capital privé.

Dans une si préoccupante situation, on mesure combien il convient d’appeler les citoyennes et citoyens à se mêler de l’élection présidentielle et des élections des députés qui vont la suivre.

On ne peut laisser faire ce scénario où les électrices et les électeurs sont sommés de choisir entre des droites extrêmes et des extrêmes-droites pour une société encore plus dure, plus brutale, plus fragmentée.

Le président actuel annihile tout débat, car il compte sur une tacite reconduction. Ainsi, il compte nous raconter une belle histoire où il aura été celui qui a empêché une guerre contre l’Ukraine et vaincu la pandémie. Et dans sa grande bonté, il nous annoncera qu’on peut enfin jeter les masques.

Pendant ce temps, les droites, les extrêmes-droites mutent dans la perspective d’une « union des droites », hier encore jugée contre-nature, pour faire accepter aux travailleurs leur exploitation et leur soumission. Leur programme vise à assurer la pérennité d’un système en le mettant à l’abri d’une contestation populaire, en utilisant à plein les institutions de la Ve République, créées à cette fin, tout en répandant à haute dose le venin des divisions du racisme, de la xénophobie, de l’antisémitisme et du rejet du musulman.

C’est cela qui est à l’ordre du jour le 10 avril, à l’occasion du premier tour de l’élection présidentielle. Les électrices et les électeurs de gauche doivent réfléchir à cela et en discuter sans le filtre des écrans de télévision. Si leur mécontentement, leur légitime demande de changements profonds, devait se traduire par l’abstention, cela reviendrait, bien malgré eux, à contredire leurs aspirations et leurs luttes.

Quand le bloc des droites et l’extrême droite totalisent 46% des intentions de vote, il convient de sonner le tocsin. Un tel résultat serait une nouvelle et dangereuse étape de l’affaiblissement du camp des travailleurs, un renforcement inédit du capital, avec ses répercussions très négatives dans la vie quotidienne de chacun, dans une société de moins en moins humaine.

Quand la candidate de ce qui fut appelée « la droite républicaine » reprend les mots et les concepts de l’extrême-droite, ce n’est pas du complotisme, mais du racisme et de la xénophobie, une politique de guerre sociale, ouvrant la voie à la guerre civile. L’exact opposé de ce que propose le candidat communiste, Fabien Roussel, qui combat l’ambiance anxiogène imposée de toutes parts et appelle à construire ensemble de nouveaux « jours heureux », avec un projet unificateur de progrès social, environnemental, démocratique, de désarmement et de paix.
 
Il appelle à la mobilisation de toute la gauche et des écologistes. Une gauche dans laquelle le Parti communiste doit retrouver de la force. « Il me semble que ce boulot doit être fait pour réconcilier la gauche et les classes populaires », s’est réjoui, sur France 5, Nicolas Mathieu, lauréat du prix Goncourt en 2018, après un reportage consacré à la campagne de Fabien Roussel.

Le vote Roussel permet en effet de modifier les rapports de force et de construire un pôle solide pour ouvrir la voie à un rassemblement des forces de gauche à réaliser dès les élections législatives. Oui, les classes populaires en souffrance doivent utiliser le pouvoir de leur vote afin que leur vie, celle de leurs proches s’améliorent et que des jours meilleurs deviennent une réalité pour toutes et tous.
 
 
 
 
À l’occasion du 60e anniversaire des Accords d’Évian, ce livre retrace l’engagement de nombreuses personnalités et de l’Humanité dans ce qui a été baptisé « L’appel des douze». Éclairant les raisons pour lesquelles le « travail de vérité » sur la guerre d’Algérie ne s’engage officiellement qu’aujourd’hui, il revient sur des années de combat mené pour faire reconnaitre les exactions commises par l’État français en Algérie, et plus particulièrement le crime perpétré, le 21 juin 1957, contre le jeune mathématicien, militant du parti communiste algérien, Maurice Audin. Pierre Audin, fils de Maurice et Josette Audin, y signe une contribue inédite, qui, avec un point d’histoire de Gilles Manceron, de la Ligue des droits de l’Homme, et une introduction de Charles Silvestre, coordinateur de « l’Appel des douze » pour l’Humanité, font de cet ouvrage un livre indispensable à celles et ceux qui souhaitent enrichir leurs connaissances sur cette période de notre histoire.
 
156 pages, format 13x19, Éditions de l’Humanité 11,50 €
 
 
Je souhaite à chacune et chacun d’entre vous une bonne semaine combative et militante.
 
Patrick Le Hyaric

 
 
 
 
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