Chère lectrice, cher lecteur,Je suis arrivé à Bucarest, où les supporters de l’équipe de Suisse de football s’acclimatent tant bien que mal à une chaleur et à une humidité à vous tremper le maillot même en terrasse. Ce lundi à 21 heures, c’est la France championne du monde en titre qui attend ses favoris en huitièmes de finale de l’Euro.
Les deux équipes ont des choses à (se) prouver, faute d’avoir totalement convaincu au cours du premier tour. Mais elles n’abordent pas la rencontre dans le même état d’esprit. Pour les Bleus, habitués à prolonger les grands tournois jusqu’au dernier soir, il ne s’agit que d’une étape. Ils se demandent déjà s’ils affronteront l’Espagne ou la Croatie en quarts, avant l’Italie ou peut-être la Belgique en demi. Pour les hommes de Vladimir Petkovic, en revanche, ce n’est pas loin d’être le match d’une vie.
Oh, personne ne saurait leur en vouloir s’ils s’inclinent contre un tel adversaire. Mais s’ils devaient gagner, ce serait tout à la fois la première victoire de la Suisse dans un match à élimination directe et la consécration de la «génération dorée» de Granit Xhaka, Xherdan Shaqiri et les autres. A défaut d’obtenir la même cote de sympathie que la Nati de Roy Hodgson dans les années 1990, ils auraient objectivement marqué l’histoire du football national.
L’exploit est-il à leur portée ou pas? Vous avez sans doute votre avis. Les supporters en déplacement, eux, en ont débattu toute la nuit dans la moiteur de la capitale roumaine.
Bonne lecture!
– Lionel Pittet, journaliste sportif. |
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Le grand soir des petits SuissesLe capitaine Granit Xhaka et ses coéquipiers martèlent de longue date leur désir de marquer l’histoire. Leur huitième de finale de l’Euro, ce lundi contre la France championne du monde, leur donne une occasion idéale d’y parvenir. Encore faut-il la saisir |
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