L'ECONOMIE
jeudi 1 septembre 2016
Forte progression du marché automobile français |
Une Renault Clio IV produite dans l’usine de Flins, à l’ouest de Paris, en mai 2015.BENOIT TESSIER / REUTERS
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Les immatriculations de voitures neuves ont augmenté au mois d’août en France de 6,7 % par rapport à août 2015, à 98 201 unités en données brutes, a annoncé jeudi le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA). Sur les huit premiers mois de l’année, avec 1 333 620 immatriculations, la hausse du marché automobile français est de 6,1 % en données brutes, ajoute le CCFA. Depuis le début de l’année, les ventes de voitures neuves des groupes français progressent de 5,8 %, représentant 54,43 % de l’ensemble. Les constructeurs étrangers connaissent pour leur part une progression de 6,5 % par rapport aux huit premiers mois de l’année 2015.
Renault est le groupe français qui tire le mieux son épingle du jeu, avec une croissance de 9,8 % depuis le début de l’année, à 343 420 voitures particulières neuves (+ 13,9 % en août), tandis que PSA gagne 2,5 %, à 381 808 (+ 0,4 % en août). Le groupe Volkswagen stagne sur les huit premiers mois (+ 0,2 %), mais cède 8,1 % sur le mois d’août. Le CCFA a confirmé au début du mois de juillet qu’il s’attendait à ce que le marché automobile français poursuive sa reprise en 2016 au vu de la demande solide, notamment en nouveaux modèles, observée au cours de la première partie de l’année. S’il prévoit un second semestre un peu moins favorable que le premier, il a relevé sa prévision annuelle à environ + 5 %, alors qu’il anticipait jusqu’à présent une croissance supérieure à 2 %.
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Récession brésilienne sur fond de destitution de Rousseff. La récession s’est installée au Brésil, première économie d’Amérique latine, où le produit intérieur brut (PIB) a reculé de 0,6 % au deuxième trimestre par rapport au précédent, alors que le pays s’apprête à tourner la page du gouvernement de gauche de Dilma Rousseff. Il s’agit du sixième recul trimestriel d’affilée du PIB, selon les chiffres publiés mercredi par l’Institut brésilien de géographie et statistiques (IBGE, public). Ce résultat est plus mauvais que les prévisions du marché, qui tablaient sur un recul de 0,5 %, d’après le quotidien économique Valor.
Rebond chinois. L’activité manufacturière en Chine a nettement rebondi en août, progressant à son rythme le plus rapide depuis près de deux ans, a annoncé jeudi le gouvernement, tandis qu’un baromètre indépendant faisait état d’une stabilisation, suggérant un répit précaire pour la deuxième économie mondiale.
Croissance portugaise bien modeste. La croissance au Portugal a été revue à la hausse au deuxième trimestre, à 0,3 % contre 0,2 % dans une première estimation, une légère accélération par rapport aux trois mois précédents (0,2 %), a précisé mercredi l’Institut national des statistiques (INE).
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Micro-Macro |
par Thibaut Soulcié |
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Dans la presse étrangère |
Le Nigeria s’enfonce dans la récession |
Marché Mile 12 à Lagos, le 21 juin. PIUS UTOMI EKPEI / AFP
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C’est un géant malade. Le Nigeria a glissé dans la récession, les derniers chiffres de croissance montrant que l’économie s’est contractée de 2,06 % entre avril et juin, selon la BBC. Le pays a connu deux trimestres successifs de baisse de la croissance, définition usuelle de la récession. Son industrie pétrolière vitale a été touchée par des prix mondiaux plus faibles, selon le Bureau nigérian des statistiques (BES). Le pétrole brut représente 70 % des revenus du gouvernement. Mais ce dernier reste confiant, précisant qu’il y a eu une forte croissance dans d’autres secteurs, comme l’agriculture et les secteurs miniers. Néanmoins, la chute de la naira, la devise nationale, a déstabilisé le pays, provoquant une hausse des prix à l’importation, ce qui freine l’économie et fait bondir l’inflation. Le gouvernement veut promouvoir les industries locales pour importer moins.
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Etudes & documents |
Les ventes de médicaments ont stagné en France en 2015. Les ventes de médicaments ont stagné en France l’an dernier, à quelque 27,8 milliards d’euros, à l’inverse des autres marchés européens, s’inquiète la fédération française des industriels du médicament (LEEM) dans son bilan économique annuel publié mardi, jugeant la situation « pénalisante » pour l’attractivité du pays. Les plans successifs d’économies mis en place ces dernières années par les pouvoirs publics « étouffent le secteur qui assume, à lui seul, 50 % des efforts d’économies de l’Assurance-maladie » en consentant à des baisses de prix et de volumes, alors que les médicaments ne représentent « que 15 % des dépenses de santé », s’indigne le LEEM dans un communiqué. La Fédération évoque aussi la taxation spécifique à l’industrie pharmaceutique en France, dont la part des prélèvements sur le chiffre d’affaires taxable est passée de 3,6 % à 6,3 % entre 2011 et 2015, alors que la croissance de ce chiffre d’affaires s’est réduite sur la même période, conduisant à « une érosion de la rentabilité du secteur ».
Inflation en août. Les prix à la consommation ont augmenté (+ 0,3 %) au mois d’août par rapport à juillet, essentiellement en raison du « rebond saisonnier des prix des produits manufacturés » et de la hausse « des prix de certains services liés au tourisme », selon des estimations provisoires publiées par l’Insee mercredi. Sur une période de douze mois, ils sont en légère hausse, de 0,2 %, comme les deux mois précédents. « Les prix seraient essentiellement tirés par le rebond saisonnier des prix des produits manufacturés après les soldes d’été sur le territoire métropolitain et par la hausse, également saisonnière, des prix de certains services liés au tourisme », précise l’organisme. De surcroît, les prix des produits alimentaires se maintiendraient en légère hausse (+ 1,4 %), « surtout du fait des produits frais ». Ces augmentations seraient en partie « compensées par un nouveau recul des prix des produits pétroliers », avance l’Insee. Sur un an, la hausse de 0,2 % des prix à la consommation, comme les deux mois précédents, découlerait surtout du dynamisme des prix des services (+ 0,7 %), en partie compensé par les reculs des prix de l’énergie (– 3,1 %) et des produits manufacturés (– 0,4 %).
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