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mercredi 26 septembre 2012
Les faits doivent être établis.
Mardi 25 Septembre 2012 | POI | Commentaires Fermés
Les faits doivent être établis
L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES
par Daniel Gluckstein,
Secrétaire national du POI.
Chaque jour un peu plus, la politique du gouvernement Hollande dévoile son véritable visage. Après l’approbation apportée au plan Varin à PSA, c’est l’annonce des plans sociaux à Sanofi, ArcelorMittal, Pétroplus, alors que tombent les chiffres accablants du chômage. Mais c’est aussi, cette semaine, l’annonce de la loi de finances, ce sinistre budget 2013, avec ses 30 milliards d’euros d’« efforts ».
Les faits doivent être établis.
C’est un fait : le refus de ce gouvernement d’opérer la moindre rupture avec les diktats de la troïka l’amène à prendre en charge, dans tous les domaines, les attaques les plus brutales contre la classe ouvrière et la jeunesse, et aussi contre l’indépendance des organisations ouvrières que Hollande veut enchaîner à son « compromis historique ».
D’où découle cet autre fait : les travailleurs n’ont d’autre choix que de rassembler leurs forces pour se défendre, eux, leurs droits, leurs organisations pour contrer et défaire les mesures du gouvernement Hollande-Ayrault.
Autre fait intervenu la semaine passée : l’Assemblée nationale a adopté la première loi de la législature, celle qui instaure les « emplois d’avenir », c’est-à-dire la précarité obligatoire pour la jeunesse. Les députés du Parti socialiste ont voté pour. De nombreux députés de l’UMP ont fait de même, se félicitant de la continuité avec des initiatives du même genre prises par les gouvernements précédents (de droite). On ne saurait s’en étonner.
Mais comment comprendre le Front de gauche qui vote le mardi la précarité obligatoire des jeunes — en application des diktats de la troïka — et manifeste le dimanche suivant contre la ratification du TSCG (1) ?
Dans leur grande majorité, les manifestants du 30 septembre seront animés par un même sentiment d’urgence : urgence, en France comme dans tous les pays d’Europe, à balayer les politiques d’austérité, de misère, et de destruction imposées par des gouvernements, de gauche comme de droite, tous soumis aux ordres de la troïka ! On ne répondra pas à ces aspirations en préconisant une illusoire réforme de la Banque centrale européenne et des institutions de l’Europe de Maastricht. Il n’y sera répondu que par la rupture avec ces institutions et la troïka. Il n’y aura pas de demi-mesure.
C’est en tout cas sur cette orientation de combat que les adhérents du POI, et avec eux tous ceux qui participent aux comités pour l’unité, seront présents le 30 dans la rue (2). Cette exigence de rupture n’est-elle pas le contenu de la levée en masse du peuple portugais, qui a contraint le gouvernement à un premier recul, plusieurs mois après, dans ce pays, la ratification du TSCG ?
(1) N’est-ce pas, là aussi, en rapport avec le refus de se prononcer nettement pour la rupture avec l’Union européenne ? Le 13 septembre 2012, dans le rapport présenté au conseil national du PCF, Isabelle De Aleida se félicite de ce que « pour essayer d’endiguer cette crise de la dette, le président de la BCE, Draghi, a décidé d’envoyer une bouée de sauvetage aux pays en difficulté avec le rachat illimité des dettes publiques des Etats par la BCE. Comme quoi il y a moyen de bouger sur le rôle de la BCE. »
(2) Combien serons-nous ? Difficile de le dire par avance : l’appel tardif des principaux organisateurs, la manière hésitante avec laquelle ils ont préparé cette manifestation — même après y avoir appelé — aura nécessairement pour effet d’en limiter la portée.
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