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Dermatose nodulaire : Annie Genevard annonce la vaccination accélérée de 750 000 bovins et lance un appel au volontariat des vétérinaires
La Commission UE propose une autorisation illimitée de pesticides, les US menacent l'UE sur les amendes sur le numérique, nouveau procès contre Sarkozy, Carla Bruni et Mimi Marchand, Mbappé et le PSG
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Dermatose nodulaire : Annie Genevard annonce la vaccination accélérée de 750 000 bovins et lance un appel au volontariat des vétérinaires
À l’issue d’une réunion de crise à Matignon, la ministre de l’Agriculture a déclaré que 750 000 bovins seraient vaccinés “dans les semaines qui viennent”, de la manière “la plus rapide possible”. Cette mesure vise à endiguer la propagation de la maladie dans les départements touchés et ceux inclus dans le cordon sanitaire, tout en répondant aux critiques des éleveurs qui contestent la stratégie actuelle d’abattage systématique.
Le nouveau plan annoncé par Annie Genevard cible prioritairement les départements impactés : Ariège, Aude, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées et Pyrénées-Orientales pour les zones infectées, ainsi que Gers, Hérault, Landes, Pyrénées-Atlantiques et Tarn pour le cordon sanitaire. Dans l’Ariège, où environ 1 000 exploitations sont concernées, l’intégralité des troupeaux sera vaccinée d’ici le 31 décembre 2025. Les premières injections ont déjà commencé dans l’Ariège, les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Orientales, marquant un virage décisif vers une stratégie plus préventive.
Pour soutenir cette campagne, le gouvernement a mobilisé un stock initial de 500 000 doses, déjà en cours d’acheminement vers les cabinets vétérinaires des régions concernées. Annie Genevard a précisé qu’une commande supplémentaire de 400 000 doses est en phase de conditionnement aux Pays-Bas, avec une livraison prévue à partir du 18 décembre 2025. Ces doses seront transportées par les logisticiens des armées et de la sécurité civile, garantissant une distribution rapide et sécurisée.
La ministre a lancé un appel au volontariat adressé aux vétérinaires libéraux, retraités, étudiants, ainsi qu’aux vétérinaires des services de l’État et de l’armée. Cette mobilisation exceptionnelle vise à pallier le manque de ressources locales et à accélérer les opérations sur le terrain. “Nous devons vacciner l’ensemble du cheptel”, a insisté Annie Genevard.
Une rencontre avec les syndicats agricoles est prévue vendredi pour apaiser les tensions. Par ailleurs, un fonds de soutien dépassant 10 millions d’euros a été activé pour compenser les pertes des petits élevages, incluant des aides pour les abattages, les pertes économiques et la désinfection. Des exonérations de charges fiscales et sociales complètent ces mesures, visant à atténuer l’impact financier sur les exploitants.
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La Commission européenne propose une autorisation illimitée pour certains pesticides
La Commission européenne a présenté un projet de règlement visant à autoriser de manière illimitée l’utilisation de certains pesticides, à l’exception de ceux considérés comme dangereux. Actuellement, la législation européenne limite l’autorisation des pesticides à une durée de dix ans, extensible à quinze ans pour les substances à faible risque. Cette approche périodique vise à garantir une réévaluation régulière des impacts sur la santé humaine, animale et l’environnement, en tenant compte des avancées scientifiques et des données accumulées au fil du temps.
Cette initiative vise à simplifier les procédures administratives pour les entreprises en rendant le système d’autorisation plus “réactif”. Elle prévoit notamment la suppression de l’obligation de renouvellement périodique pour une partie des pesticides.
Le collectif Pesticide Action Network (PAN) Europe, qui avait alerté sur un document de travail fuité auparavant, note que la version initiale du commissaire européen à la Santé, Oliver Varhelyi, prévoyait une extension plus large de ces autorisations illimitées. Une “forte mobilisation citoyenne” a conduit à une révision, mais selon Martin Dermine, responsable chez PAN Europe, “même sous sa forme révisée, la proposition continue de saper des piliers essentiels de la législation européenne” et reste “fortement influencée par les demandes de l’industrie des pesticides”.
Cette mesure controversée sera soumise à l’approbation des États membres de l’Union européenne et des députés européens.
Les États-Unis menacent l’Union européenne de représailles sur sa régulation “discriminatoire” du secteur numérique
Les tensions transatlantiques dans le domaine numérique atteignent un nouveau pic. Le 16 décembre 2025, l’administration américaine de Donald Trump a lancé un avertissement ferme à l’Union européenne (UE), la menaçant de mesures de représailles si elle ne révise pas ses régulations jugées “discriminatoires” envers les entreprises technologiques américaines. Cette escalade, relayée par le bureau du représentant au Commerce des États-Unis (USTR), s’inscrit dans un contexte de frictions croissantes autour des règles européennes sur les services et marchés numériques, qui ont déjà conduit à des amendes records contre des géants comme Meta, Google ou, plus récemment, X d’Elon Musk.
Début décembre 2025, la Commission européenne a infligé une amende de 120 millions d’euros au réseau social X pour violation du DSA, notamment en matière de modération de contenus. Cette sanction a été qualifiée par le secrétaire d’État américain Marco Rubio d’”attaque contre toutes les plateformes technologiques américaines et le peuple américain”, illustrant le sentiment de persécution ressenti à Washington.
Dans un message publié sur X, l’USTR a accusé l’UE et certains États membres de “persister dans leur approche discriminatoire et (leur) harcèlement avec des procès, impôts, amendes et directives visant les fournisseurs américains de services”. L’administration Trump avertit que, si ces pratiques continuent, “les États-Unis n’auront d’autre choix que d’utiliser tous les outils à disposition pour contrer ces mesures déraisonnables”. Parmi les outils évoqués : l’imposition de droits d’entrée, des restrictions aux services étrangers, ou même un abaissement conditionnel des droits de douane sur l’acier et l’aluminium européens.
Thomas Regnier, porte-parole de la Commission européenne, a réaffirmé que “nos règles s’appliquent de manière égale et équitable à toutes les entreprises opérant dans l’UE” et que “nous continuerons à appliquer nos règles de façon équitable et sans discrimination”.
Rétractation de Ziad Takieddine : le parquet financier demande un procès contre Nicolas Sarkozy, Carla Bruni et Michèle “Mimie” Marchand
Selon le PNF, Nicolas Sarkozy est visé pour “association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie en bande organisée” ainsi que pour “recel de subornation de témoin”. Carla Bruni-Sarkozy est quant à elle poursuivie uniquement pour la première infraction. Michèle Marchand fait l’objet de requêtes pour “subornation de témoin” et “association de malfaiteurs en vue de corrompre des personnes exerçant des fonctions juridictionnelles au Liban”. Huit autres personnes mises en examen sont également concernées par cette demande de procès.
Ziad Takieddine, intermédiaire franco-libanais décédé en septembre 2025, avait initialement accusé Nicolas Sarkozy d’avoir bénéficié d’un financement libyen pour sa campagne présidentielle de 2007. Il avait ensuite retiré ces allégations, une volte-face au cœur de cette enquête.
Cette affaire, parfois baptisée “opération Sauvez Sarko” par certains acteurs impliqués, est étroitement liée au dossier principal sur le financement libyen de la campagne de 2007. Les enquêteurs soupçonnent les mis en cause d’avoir tenté de tromper la justice par des moyens frauduleux afin d’innocenter l’ancien chef de l’État. La question centrale porte sur le rôle éventuel de Nicolas Sarkozy dans l’avalisation de ces manœuvres visant à obtenir la rétractation du principal témoin à charge.
L’avocat de l’ancien président, Maître Christophe Ingrain, n’a pas souhaité commenter cette annonce pour le moment.
Affaire Mbappé : le PSG condamné par les Prud’hommes à verser plus de 60 millions d’euros à l’attaquant du Real Madrid
Le conseil des Prud’hommes de Paris a donné raison à Kylian Mbappé ce mardi dans son litige contre son ancien club, le Paris Saint-Germain. Le club parisien est condamné à lui payer environ 61 millions d’euros.
Lors de l’audience du 17 novembre, les avocats du capitaine de l’équipe de France ont dénoncé un licenciement abusif (44,6 millions d’euros), du harcèlement moral et du travail dissimulé (deux fois 37,5 millions d’euros), ainsi qu’une exécution déloyale du contrat (19 millions d’euros).
La décision, prise à l’unanimité par les quatre juges, oblige le PSG à verser 55 millions d’euros auxquels s’ajoutent des indemnités pour congés payés. Cette condamnation est exécutoire immédiatement, bien que le PSG puisse faire appel. Toutes les demandes du club ont été rejetées. Par ailleurs, les Prud’hommes ont ordonné la publication intégrale du jugement sur la page d’accueil du site internet du PSG pendant un mois.
Interview avec Béatrice Rosen
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