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lundi 1 décembre 2025

PALESTINE - Gaza - Cisjordanie- Le Liban .... Un cessez-le-feu violé en permanence par Israël qui poursuit son entreprise génocidaire ! Lundi 1er décembre 2025

 

                        




                           

Christophe Chomant
2ème catastrophe) Une indifférence de la majorité de l’opinion publique israélienne face au martyre vécu par les Gazaouis. Pourquoi ? Parce que depuis son accession au pouvoir en 96, Nétanyahu distille le venin du racisme à l’encontre des Arabes, en les qualifiant systématiquement d’islamistes et de « terroristes », en les déshumanisant, en les accablant de tous les maux, en détournant sur eux notamment les problèmes socio-économiques d’Israël, comme les nazis et l’extrême droite française ont procédé il y a un siècle pour les Juifs d’Europe. Comme une large partie des politiciens, médias et citoyens français procèdent aujourd’hui vis-à-vis des musulmans.
Et nous, Français ? De la même façon qu’en Israël depuis 30 ans, imaginons ce qui passera dans la tête de nos compatriotes en terme de racisme si l’extrême droite prend le pouvoir en France en 2027 ?
3ème catastrophe) Un mutisme et un immobilisme en France – hormis quelques exceptions – de nos dirigeants politiques, depuis les sphères sociales-démocrates jusque l’extrême droite. Pourquoi ?
Il y a tout d’abord une culpabilité française à l’égard de la collaboration de l’État de Vichy dans la déportation et l’extermination de 80.000 Juifs de France sous l’Occupation, culpabilité qui a rendu la France « soutien inconditionnel d’Israël » quels que soient les illégalités et crimes qu’elle commet.
Également une peur, à ce titre, de se voir qualifier « d’antisémite » à la moindre critique d’Israël, et Dieu sait si les soutiens français d’Israël ont utilisé cet anathème pour verrouiller toute parole critique.
Également par une histoire coloniale commune, où les Palestiniens d’aujourd’hui s’apparentent pour un certain nombre de Français à nos Algériens d’hier, c’est-à-dire à une population considérée comme de « seconde catégorie », qui peut – ou qui doit – être colonisée.
Également la peur et la soumission au grand shérif planétaire américain, 1ère puissance militaire du monde, qui soutient Israël à bout de bras ; s’opposer à Israël, c’est s’opposer aux États-Unis.
Et puis également un mutisme par des petits calculs politiques, où le fait d’être vu aux côtés de drapeaux LFI ou NPA, par exemple, menacerait d’être excommunié de son clan, ou pourrait desservir des alliances nationales et des intérêts personnels de carrière.

                                                


                        



                         


                         


                       


                       



Suite à mon texte sur l’apartheid et la ségrégation contre les Palestiniens d’Israël, un phénomène aussi prévisible qu’une coupure d’électricité à Gaza s’est produit : une armée de sionistes convaincus — qui, évidemment, n’ont pas lu une seule ligne du texte — ont dégainé leur argument préféré, sorti tout droit du manuel de propagande pour débutants :
« Avant de parler des Arabes israéliens qui vivent très bien, regarde le monde arabe, où les Juifs ne pouvaient même pas vivre ! »
Eh bien, justement. Parlons-en.
Mais parlons-en avec des faits, pas avec des légendes recyclées par les communicants du Likoud.
Les Juifs du monde arabe : intégrés, citoyens, enracinés — jusqu’à ce que la création d’Israël mette le feu aux poudres
D’abord, remettons les pendules à l’heure.
Contrairement aux fantasmes qui circulent sur Twitter, les Juifs du monde arabe n’étaient pas des parias errants sous un régime médiéval imaginaire.
Au XXᵉ siècle, ils étaient citoyens :
• au Maroc, présente dans l’administration, le commerce, le droit ;
• en Irak, députés, ministres, juges, journalistes, avec la Constitution de 1925 qui garantissait leurs droits civiques ;
• en Égypte, acteurs influents de la presse, de la finance et de la vie culturelle ;
• en Tunisie, juristes, médecins, enseignants, intellectuels ;
• en Syrie, commerçants, magistrats, artisans reconnus ;
• et même dans les institutions palestiniennes :
Eliyahu (Eliahu) Eliachar, Ilan Halevi, et un représentant des Samaritains siégeaient au Conseil national palestinien.
Oui, les Palestiniens avaient des représentants juifs dans leurs institutions.
Les Juifs arabes étaient donc des Arabes de confession juive, enracinés depuis des siècles dans ces sociétés.
Alors pourquoi sont-ils partis ?
Pourquoi des communautés installées depuis l’Antiquité ont-elles quitté en masse leur terre natale entre 1948 et 1972 ?
Spoiler : ce n’est pas parce que « les Arabes les ont chassés ».
Ça, c’est une fiction fabriquée pour créer une pseudo-symétrie avec la Nakba.
Première raison : les tensions géopolitiques déclenchées par… la création de l’État d’Israël
Il faut le dire clairement :
la création d’un État-nation exclusif, défini comme « État juif », en pleine région arabe, en 1948, a créé un choc politique immense.
Les États arabes se retrouvent soudain en guerre contre un nouvel État soutenu par les puissances occidentales.
Les populations juives locales — pourtant citoyennes — deviennent suspectes aux yeux de leurs gouvernements, non par « haine millénaire », mais par peur de collusion avec Israël, qui se présente comme leur “patrie naturelle”.
En clair :
sans l’établissement d’Israël, et sans la guerre de 1948, ces tensions n’auraient jamais existé.
Point.
Deuxième raison : des campagnes de peur orchestrées par Israël et ses réseaux clandestins (Irak, Yémen, Maroc)
Ah, celle-là, les propagandistes se gardent bien d’en parler.
Parce que dans cette histoire, les services israéliens ont joué un rôle actif, très actif, pour provoquer ou accélérer le départ des Juifs arabes.
Et voici les faits — tenez-vous bien.
Irak : attentats contre des lieux juifs et opérations clandestines
Entre 1950 et 1951, plusieurs explosions ciblent des lieux fréquentés par les Juifs de Bagdad — un café, une synagogue.
Résultat : panique totale.
Les autorités arrêtent deux membres d’une cellule du Mossad, Yosef Basri et Yehuda Tajar, condamnés pour ces attaques.
Nom de code : Opération “Ali Baba”.
Objectif : créer un climat suffisamment insupportable pour pousser les Juifs irakiens à s’enregistrer pour l’émigration vers Israël — ce qui tombe parfaitement au moment où Israël manque cruellement de population après avoir vidé plus de 400 villages palestiniens.
Yémen : l’Opération “Tapis magique”
Entre 1949 et 1950, Israël organise un pont aérien massif pour transporter 50 000 Juifs yéménites.
Pas de pogrom, pas de terreur généralisée : juste une opération logistique israélienne, soutenue par les autorités locales et britanniques, destinée à amener en Israël une population perçue comme “idéologiquement plus malléable”.
C’est donc Israël qui organise, finance et exécute leur départ.
Maroc : les ponts aériens négociés — et monnayés
Dans les années 60, Israël conclut un accord secret avec le royaume du Maroc.
Résultat : l’Opération Yakhin — un pont aérien constant vers Israël.
Le détail croustillant que les pro-Israël évitent soigneusement ?
Le Maroc recevait entre 50 et 100 dollars par tête pour chaque Juif autorisé à partir.
Une “expulsion” ?
Non : une transaction internationale organisée par Israël.
Troisième raison : l’instrumentalisation coloniale par Israël
Israël avait un besoin vital :
remplir le vide démographique créé par la Nakba, qui avait expulsé 750 000 Palestiniens.
Comme le dit l’historien Tom Segev, l’arrivée des Juifs arabes a servi à occuper les terres des Palestiniens expulsés, souvent en les installant directement dans leurs maisons.
Les Juifs arabes n’ont pas été “accueillis par amour”, mais comme une main d’œuvre et une masse démographique stratégique.
Et pour couronner le tout, une fois arrivés, ils ont été traités comme des citoyens de seconde zone, méprisés par l’élite ashkénaze, parqués dans des ma’abarot, et transformés en “Orientaux arriérés” dans le discours officiel israélien.
Une intégration modèle, qu’ils disent.
Conclusion : arrêtez d’utiliser les Juifs arabes comme bouclier idéologique
Non, les Juifs du monde arabe n’ont pas été chassés par les Arabes.
Ils ont été :
• des citoyens intégrés,
• pris dans un choc géopolitique provoqué par la création d’Israël,
• parfois victimes d’attentats menés par des réseaux israéliens,
• souvent orientés vers l’émigration par des opérations logistiques israéliennes massives,
• instrumentalisés pour remplir les terres palestiniennes vidées par la Nakba.
Les migrations juives du monde arabe ont été multiples, complexes, parfois organisées par Israël lui-même.
Et surtout :
c’est le sionisme qui a détruit la coexistence millénaire entre Juifs et Arabes, pas l’inverse.
Pour les épisodes précédents et suivants, c’est ici 👉 https://www.facebook.com/profile.php?id=1063367617
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