Chaque semaine, chaque jour, l’actualité environnementale mondiale suit une sorte de règle qui semble immuable. D’un côté, l’on apprend que les producteurs d’énergies fossiles extraient toujours plus de pétrole, de gaz et de charbon. Et qu’ils ne comptent pas s’arrêter de sitôt. En témoigne encore, ce lundi, la publication par quatre ONG de données montrant que pas moins de 2 343 projets d’extraction de combustibles fossiles ont été lancés à travers le monde depuis 2021, année où l’Agence internationale de l’énergie a pourtant décrété qu’aucun nouveau gisement de pétrole, de gaz et de charbon ne «devrait être approuvé» désormais pour espérer atteindre la neutralité carbone en 2050. Selon cette enquête, TotalEnergies, par ailleurs condamné le 23 octobre par le tribunal judiciaire de Paris pour «pratiques commerciales trompeuses» après s’être présenté comme un «acteur majeur de la transition énergétique», est le groupe engagé dans le plus grand nombre de projets fossiles, avec 106 nouveaux sites d’extraction, 30 «bombes carbone» (des sites géants) et 18 terminaux de gaz liquéfié. La multinationale d’origine française a d’ailleurs annoncé vouloir relancer son mégaprojet gazier au Mozambique.
De l’autre côté, à chaque semaine, à chaque jour, son lot d’informations glaçantes sur les désastres déjà causés par le changement climatique en cours, dû à la combustion de ces énergies fossiles. Parmi tant d’autres, vous en lirez ici deux. L'ouragan Melissa a été élevé à la catégorie maximale dans les Caraïbes, menaçant notamment la Jamaïque, Haïti et la République dominicaine de «vents destructeurs» et d'«inondations catastrophiques» dans les heures à venir. Non loin de là, en Floride, la canicule marine de 2023 a été si intense qu’elle a frappé de mort subite deux espèces emblématiques de coraux.
Ce télescopage quasi quotidien d’informations montrant l’inconséquence humaine – foncer toujours plus vite vers le mur, en toute connaissance de cause – a de quoi déprimer. Mais il y a matière à espoir, et Libé vous le prouve : de la navigatrice Violette Dorange aux citoyens et élus de Besançon, elles et ils sont nombreux à refuser le statu quo. 
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