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26 septembre 2018 – Troisième jour de grève des salariés de la plateforme d’accueil des demandeurs d’asile (PADA) de Marseille qui dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail et d’accueil. « Nous sommes quatre parfois même trois à l’accueil au lieu de six et demi pour recevoir 300 personnes par jour », décrit l’une d’entre eux. Ils revendiquent un renforcement du personnel pour la réouverture afin d’absorber les dossiers en attente et « un accueil digne ».
26 septembre 2018 – Le ministère des transports publie une première liste de l’état, à la fin de l’année 2017, des 164 plus grands ponts en France. Cette liste comprend 42 ouvrages directement entretenus par l’Etat et 122 autres confiés aux sociétés autoroutières. Vingt-trois des principaux ponts du réseau routier national ont besoin de travaux plus ou moins urgents.
25 septembre 2018 – Après plus de trois mois de grève, les salariés de l’hôpital psychiatrique d’Amiens, ont enfin obtenu la table ronde qu’ils demandaient avec l’Agence régionale de santé (‘ARS). Après trois heures de discussion, ils sont déçus et en colère. « On n’a rien obtenu de plus », déclare la déléguée CGT. Vivement soutenus par la population, ils ont entamé le 26 septembre leur 104ème jour de grève,
25 septembre 2018 – Grève générale très suivie en Argentine contre la politique d’austérité du gouvernement Macri et le recours au Fonds monétaire international (FMI).
25 septembre 2018 – Présentation du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2019. Y figure notamment à compter du 1er septembre, l’exonération totale de cotisations salariales vieillesse de base et complémentaire des heures supplémentaires ainsi que d’autres mesures déjà votées l’an dernier : année blanche (pas de cotisations sociales) pour les créateurs d’entreprise, baisse des cotisations patronales au niveau du SMIC, revalorisation de la prime d’activité, du minimum vieillesse et de l’allocation adulte handicapé.
24 septembre 2018 – Le projet de loi de finances pour 2019 organise une baisse importante des aides personnalisées au logement (APL). Un nouveau mode de calcul avec la prise en compte des revenus de l’année en cours et non plus ceux d’il y a 2 ans, entraine une diminution du fait que les revenus ont plutôt tendance à augmenter avec le temps. Est en outre prévue une revalorisation de seulement 0,3%, inférieure à l’augmentation de Indice de Référence des Loyers, lui-même lié au niveau de l’inflation.
24 septembre 2018 – Mobilisation générale à l’école maternelle « Les Tournesols » de Cazaubon dans le Gers. Parents d’élèves, maire et élus des communes voisines ont cadenassé la porte d’entrée de l’école. Ils revendiquent la création d’un poste d’enseignant qui permettrait d’ouvrir une quatrième classe.
24 septembre 2018 – Le gouvernement a rendu public le projet de budget 2019 adopté au conseil des ministres dans la matinée. Il annonce notamment une « baisse de 6 milliards d’euros pour les ménages » qui inclut la suppression des cotisations, destructrice de la sécurité sociale fondée sur le salaire différé, et ne prend pas en compte le quasi-gel des retraites et de certaines prestations sociales telles que APL et allocations familiales. Tandis que le budget des armées augmente de 1,7 milliards d’euros, l’emploi voit ses ressources diminuer de 20% avec en particulier la suppression de 800 emplois à Pôle emploi et une nouvelle diminution des emplois aidés.
24 septembre 2018 – Dans une interview au quotidien Le Monde, le président de SOS Méditerranée France se dit « révolté et choqué » par la décision du Panama de retirer, sous pression du gouvernement italien, son pavillon au bateau humanitaire « l’Aquarius ». « Nous lançons un appel solennel aux autorités européennes, et en particulier françaises, pour qu’elles nous aident à trouver une solution afin que le Panama revienne sur sa décision. (…)Nous n’arrêterons notre mission que sous la force et la contrainte. La solution ne peut pas être d’avoir 60 000 morts de plus aux portes de l’Europe, comme cela a été le cas depuis le début de cette crise. »Permettre et interdire, ou interdire et permettre ?
Par Daniel Gluckstein •
Le projet de budget a été rendu public.
À en croire le ministre Darmanin, le pouvoir d’achat des salariés connaîtrait un bond en avant prodigieux.
Mouais…
Retirer à la Sécu… et ne plus pouvoir se soigner au-delà de l’enveloppe fixée, sauf à pouvoir payer de sa poche ?
Moins payer de taxe d’habitation… et voir fermer les crèches et les centres de santé, et grimper en flèche les tarifs des cantines et des centres aérés ?
Moins d’impôts… et moins d’hôpitaux, de bureaux de poste, d’écoles, de lycées ?
Moins de cotisations sociales… et davantage de CSG ?
Une fois démêlé l’embrouillamini organisé par le gouvernement, la réalité se fait jour, nue et sans surprise : ce budget, cadré par la Banque centrale européenne, satisfait aux exigences des capitalistes et des banquiers ; il alourdit le fardeau sur les épaules des travailleurs, des jeunes, des chômeurs, des retraités.
À cela, le gouvernement apporte sa « justification » : on n’y peut rien, la « reprise économique » n’est pas au rendez-vous…
Devant une telle « vérité scientifique », les travailleurs et leurs organisations sont invités à s’incliner… et à renoncer à toute revendication.
Seulement voilà, personne n’est dupe : tout le monde ne se serre pas la ceinture, loin s’en faut !
Mettons les pieds dans le plat : il n’est pas besoin d’être polytechnicien pour comprendre que ce qu’on appelle la reprise économique, c’est tout simplement la croissance, à nouveau, de la production des marchandises.
Que faut-il pour cela ? Que la demande de consommation elle-même augmente.
Que faut-il pour cela ? Que les consommateurs disposent d’un plus grand pouvoir d’achat.
Qui sont les consommateurs ? D’abord et avant tout les salariés.
Aujourd’hui, le budget interdit aux salariés toute progression de leur pouvoir d’achat. Pire : il le réduit. Le même budget permet aux patrons de gonfler constamment leurs profits.
Imaginons que les termes soient inversés. Imaginons un budget qui fasse progresser de manière significative le pouvoir d’achat des travailleurs, par une augmentation générale des salaires, des pensions et des minima sociaux. Que se passerait-il ? Plus de pouvoir d’achat, de consommation, de production, et donc moins de chômeurs et plus de cotisations sociales… La seule chose qui diminuerait, ce serait les profits des capitalistes (rappelons les 50 milliards de dollars de dividendes versés en un trimestre par les entreprises du CAC 40 à leurs actionnaires…).
Ainsi, un budget qui interdirait la progression illimitée des profits capitalistes et permettrait l’augmentation générale du pouvoir d’achat des salariés porterait un coup à la pauvreté, au chômage… et au déclin économique.
La relance de l’économie par la relance de la consommation ouvrière, donc par l’augmentation générale des revenus ouvriers : c’est la voie qu’empruntera un gouvernement libre de toute attache avec les banques, les multinationales et l’Union européenne. Un gouvernement de la majorité, un gouvernement ouvrier : celui pour lequel combat le POID.
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