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jeudi 27 septembre 2018

La Tribune des Travailleurs - Le fil des informations - jeudi 27 septembre 2018



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                                  La Tribune des travailleurs

26 septembre 2018 – Troisième jour de grève des salariés de la plateforme d’accueil des demandeurs d’asile (PADA) de Marseille qui dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail et d’accueil. « Nous sommes quatre parfois même trois à l’accueil au lieu de six et demi pour recevoir 300 personnes par jour », décrit l’une d’entre eux. Ils revendiquent un renforcement du personnel pour la réouverture afin d’absorber les dossiers en attente et « un accueil digne ».






Permettre et interdire, ou interdire et permettre ?


Par Daniel Gluckstein 
Le projet de budget a été rendu public.
À en croire le ministre Darmanin, le pouvoir d’achat des salariés connaîtrait un bond en avant prodigieux.
Mouais…
Retirer à la Sécu… et ne plus pouvoir se soigner au-delà de l’enveloppe fixée, sauf à pouvoir payer de sa poche ?
Moins payer de taxe d’habitation… et voir fermer les crèches et les centres de santé, et grimper en flèche les tarifs des cantines et des centres aérés ?
Moins d’impôts… et moins d’hôpitaux, de bureaux de poste, d’écoles, de lycées ?
Moins de cotisations sociales… et davantage de CSG ?
Une fois démêlé l’embrouillamini organisé par le gouvernement, la réalité se fait jour, nue et sans surprise : ce budget, cadré par la Banque centrale européenne, satisfait aux exigences des capitalistes et des banquiers ; il alourdit le fardeau sur les épaules des travailleurs, des jeunes, des chômeurs, des retraités.
À cela, le gouvernement apporte sa « justification » : on n’y peut rien, la « reprise économique » n’est pas au rendez-vous…
Devant une telle « vérité scientifique », les travailleurs et leurs organisations sont invités à s’incliner… et à renoncer à toute revendication.
Seulement voilà, personne n’est dupe : tout le monde ne se serre pas la ceinture, loin s’en faut !
Mettons les pieds dans le plat : il n’est pas besoin d’être polytechnicien pour comprendre que ce qu’on appelle la reprise économique, c’est tout simplement la croissance, à nouveau, de la production des marchandises.
Que faut-il pour cela ? Que la demande de consommation elle-même augmente.
Que faut-il pour cela ? Que les consommateurs disposent d’un plus grand pouvoir d’achat.
Qui sont les consommateurs ? D’abord et avant tout les salariés.
Aujourd’hui, le budget interdit aux salariés toute progression de leur pouvoir d’achat. Pire : il le réduit. Le même budget permet aux patrons de gonfler constamment leurs profits.
Imaginons que les termes soient inversés. Imaginons un budget qui fasse progresser de manière significative le pouvoir d’achat des travailleurs, par une augmentation générale des salaires, des pensions et des minima sociaux. Que se passerait-il ? Plus de pouvoir d’achat, de consommation, de production, et donc moins de chômeurs et plus de cotisations sociales… La seule chose qui diminuerait, ce serait les profits des capitalistes (rappelons les 50 milliards de dollars de dividendes versés en un trimestre par les entreprises du CAC 40 à leurs actionnaires…).
Ainsi, un budget qui interdirait la progression illimitée des profits capitalistes et permettrait l’augmentation générale du pouvoir d’achat des salariés porterait un coup à la pauvreté, au chômage… et au déclin économique.
La relance de l’économie par la relance de la consommation ouvrière, donc par l’augmentation générale des revenus ouvriers : c’est la voie qu’empruntera un gouvernement libre de toute attache avec les banques, les multinationales et l’Union européenne. Un gouvernement de la majorité, un gouvernement ouvrier : celui pour lequel combat le POID.

                     

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