mercredi 22 août 2018

Elections européennes : les partis en quête de tête de liste


21 août 2018

Elections européennes : les partis en quête de tête de liste

agrandir la taille du texte
diminuer la taille du texte
imprimer cet article
 A neuf mois du scrutin européen, les états-majors politiques sont pour la plupart en panne de candidats pour mener leur liste
Le choix des chefs de file est d'autant plus important que l'élection de 2019 marque le retour à une circonscription unique Ce changement voulu par Emmanuel Macron, pour son premier grand test électoral depuis son arrivée à l'Elysée, va politiser le vote
Pour la ministre des affaires européennes, Nathalie Loiseau, le scrutin opposera progressistes et nationalistes
Pages 6-7
© Le Monde


21 août 2018

Européennes : les partis cherchent toujours leur tête de liste

A neuf mois du scrutin, les états-majors politiques sont en panne de candidats de premier plan, qui redoutent de s'impliquer dans un scrutin à hauts risques

agrandir la taille du texte
diminuer la taille du texte
imprimer cet article
Cela pourrait bien devenir la petite annonce phare de la rentrée. - " Urgent : partis politiques cherchent têtes d'affiche en vue des élections européennes de 2019. "Hormis La France insoumise (LFI), qui a désigné le binôme Charlotte Girard-Manuel Bompard comme chefs de file pour ce scrutin, les principales formations de la scène politique française, du parti Les Républicains (LR) à la Répu-blique en marche (LRM), en passant par le Parti socialiste (PS) ou le Rassemblement national (ex-FN), n'ont toujours pas trouvé de tête de liste pour l'élection du 26  mai 2019.
Pis, dans le cas du PS et de LR, cette problématique s'accompagne d'une difficulté supplémentaire : celle du renouvellement. Sous le sceau de l'anonymat, un dirigeant de LR résume la situation de son parti : " Macron va faire venir plein de jeunes et des gens nouveaux. Si on se présente avec la brochette des trois – Brice Hortefeux, Nadine Morano, Rachida Dati –, qui sent le renfermé ou la nitroglycérine, en termes d'image, ça sera catastrophique… "
C'est en effet ce qu'entend éviter La République en marche, qui s'apprête à passer son premier test électoral au niveau national, deux ans après l'élection d'Emmanuel Macron, et qui a tout fait pour nationaliser le scrutin en délaissant les anciennes listes régionales pour une circonscription unique. " Autrefois, on considérait les élections européennes comme la seconde division de la vie politique nationale. On y envoyait les défaits des scrutins passés ou les membres un peu encombrants des familles politique ", remarque le député LRM du Benelux, Pieyre-Alexandre Anglade. " On n'aura pas cette approche. Le Parlement européen mérite les meilleurs et ceux qui ont une ambition forte pour l'Europe ", promet celui qui prépare l'échéance pour le parti majoritaire, en lien avec le patron de LRM, Christophe Castaner, et le député Pierre Person, responsable des élections pour les marcheurs.
" Il faut arrêter de tergiverser "Tous trois s'activent pour trouver la tête de liste capable de rassembler un maximum d'électeurs afin d'atteindre l'objectif de 25 à 30 sièges que s'est fixé LRM pour remporter la bataille. La liste sera composée de personnalités de la société civile – le nom de l'astronaute Thomas Pesquet revient avec insistance – et de profils plus expérimentés. Les ministres Brune Poirson, Marlène Schiappa ou Nicolas Hulot sont évoqués, mais rien ne sera décidé avant la fin de l'année.
Face au parti gouvernemental, La France insoumise ne fait pas mystère de ses ambitions : " Notre objectif est d'imposer une défaite à Emmanuel Macron ", énonce l'un des chefs de file, Manuel Bompard. " On déterminera qui sera numéro  un de la liste en fonction du paysage politique et de nos -concurrents ", assume-t-il en référence au duo qu'il forme avec Charlotte Girard, chargée des -programmes de LFI.
LFI a réservé 13 places à des " personnalités extérieures " afin d'élargir au-delà du mouvement. L'eurodéputé socialiste sortant Emmanuel Maurel est particulièrement convoité par Jean-Luc Mélenchon, dont il est proche. De quoi donner des sueurs froides au Parti socialiste, qui peine à trouver une tête de liste et qui compte sur son aile gauche pour faire un score supérieur à 6  %. " Il faut définir la stratégie, le projet et les dix premiers de la liste en septembre, maintenant il faut arrêter de tergiverser ", s'impatiente un membre de la direction. Après avoir essuyé plusieurs refus, de Christiane Taubira au Belge Paul Magnette, la direction du PS cherche une alternative, alors que ceux qui ont pour l'instant montré leur intérêt pour le scrutin n'incarnent pas vraiment le renouvellement : le cofondateur de SOS-Racisme Julien Dray, le commissaire européen Pierre Moscovici ou encore l'ancien ministre Christian Eckert.
Le reste de la gauche part pour l'instant en ordre dispersé. Génération.s, le mouvement de Benoît Hamon, n'a pas réussi à conclure d'alliance avec les écologistes et n'a pas encore annoncé sa tête de liste. Europe Ecologie-Les Verts (EELV) a désigné le sortant -Yannick Jadot, qui vise 15  % pour approcher le score historique du mouvement en  2009. Quant au Parti communiste, il s'est choisi Ian Brossat comme chef de file. Ce dernier tend la main " à tous ceux qui veulent une autre Europe " et devrait poursuivre les discussions avec Génération.s à l'automne.
Du côté du parti Les Républicains, Laurent Wauquiez n'est pas pressé de trancher la question. " Il faut repousser ça à plus tard, en fin d'année ou début d'année prochaine ", plaide le président du groupe LR à l'Assemblée nationale, Christian Jacob. Quoi qu'il en soit, le renouvellement est -réclamé par ses troupes. " La liste ne doit pas être un syndicat de sortants ou recycler les perdants des législatives ", prévient le député du Nord, Sébastien Huyghe. -Nadine Morano, députée européenne sortante, a bien fait acte de candidature pour devenir tête de liste, mais cette offre de services a provoqué une levée de boucliers dans sa famille politique. " Morano, à chaque fois qu'elle parle, on perd des électeurs ", -persifle un élu. Plus crédibles, les pistes menant à Jean Leonetti ou à Damien Abad, deux des vice-présidents de LR, auraient l'avantage de confier la direction des opérations à une personnalité europhile et capable de rassembler.
" Sujet tabou "Autre député européen sortant, Brice Hortefeux – qui ne brigue pas la tête de liste – fait valoir les vertus de l'expérience : " Dans ce Parlement, si vous n'avez pas deux mandats, vous ne pesez pas, c'est pire que le Sénat. Il faut une alchimie entre renouvellement et compétence. " Dans cette optique, LR ne verrait pas d'un mauvais œil la candidature de Michel Barnier, l'ancien ministre des affaires étrangères de Jacques Chirac, -actuel négociateur de l'Union européenne pour le Brexit, comme tête de liste.
Au Rassemblement national, enfin, " c'est un peu le sujet tabou ", avoue un dirigeant. Nicolas Bay, vice-président du parti chargé des questions européennes, qui codirige le groupe du RN au Parlement européen, aimerait mener la liste, mais cette ambition se heurte au refus de Marine Le Pen, qui ne lui fait pas -confiance. Raison pour laquelle le nom de Louis Aliot, compagnon de la présidente du parti, est avancé comme possible candidat, même si ce dernier devrait quitter son siège de député des Pyrénées-Orientales. " Un candidat issu de la société civile lui permettrait de ne pas avoir à trancher ", souligne un élu dans un sourire. Le nom de l'économiste Hervé Juvin, qui conseillait Marine Le Pen pendant la campagne présidentielle de 2017, circule pour incarner cette éventuelle candidature.
Olivier Faye, et Astrid de Villaines
© Le Monde

21 août 2018

Michel Barnier très courtisé, à la fois par LR et LRM

Le " M. Brexit " de l'UE, à qui la majorité fait les yeux doux, pourrait se voir offrir la tête de liste du parti Les Républicains

agrandir la taille du texte
diminuer la taille du texte
imprimer cet article
C'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure soupe ", professe le dicton. Et chez Les Républicains (LR), on aime les dictons. Le parti dirigé par Laurent Wauquiez, en quête d'une tête de liste pour les élections européennes de mai  2019, réfléchit à l'éventualité d'offrir cette position à Michel Barnier, ancien commissaire européen, aujourd'hui chargé des négociations sur le Brexit pour le compte de l'Union européenne. Une décision qui renverrait la droite dix ans en arrière, puisque l'ex-ministre des affaires étrangères de -Jacques Chirac menait déjà son camp – l'UMP, à l'époque – aux européennes de 2009 dans la très stratégique circonscription d'Ile-de-France (en  2019, il n'y aura plus qu'une seule liste nationale). A la clé, à l'époque, une première place pour la droite sur l'ensemble du territoire, et un résultat qui a de quoi faire rêver LR aujourd'hui : 27,9  %. Nicolas Sarkozy se trouvait alors à l'Elysée depuis deux ans.
" Spitzenkandidat "" Barnier était là avant Aznavour, mais il est construit. C'est un leader crédible, bien qu'eurocrate ", note un élu LR, qui croit savoir que Laurent Wauquiez ne se montrerait " pas hostile " à une telle candidature. " Il y a de nombreuses possibilités, dont celle-ci ", confirme-t-on dans l'entourage du président du parti. Où l'on estime par ailleurs ne pas croire à la possibilité que M. Barnier cède aux sirènes de La République en marche (LRM). Car le nom de l'intéressé, figure du courant chrétien-démocrate au sein de sa formation, a circulé parmi d'autres ces derniers mois pour conduire la liste du mouvement présidentiel. " Ce serait étonnant qu'il finisse chez Macron vu ce qu'est sa réelle ambition ", glisse-t-on à LR. A savoir : devenir président de la Com-mission européenne – ce que l'intéressé n'a pas (encore) assumé publiquement.
Pour se hisser à ce poste, M.  Barnier doit être en théorie désigné Spitzenkandidat (littéralement, " tête de liste ") de la famille politique arrivée en tête aux élections européennes. Selon les sondages, le Parti populaire européen (PPE) – auquel appartient LR – a toutes les chances de se retrouver à cette place, contrairement à la coalition centriste – ou centrale, selon le point de vue – qu'entend former Emmanuel Macron.
Mais tout cela, encore une fois, relève de la théorie. La plupart des chefs d'Etat ou de gouvernement européens – M.  Macron en tête – rechignent à se lier les mains avec ce mode de désignation, certes démocratique mais qu'ils peuvent décider d'ignorer. " Dans la prochaine assemblée, il n'y aura pas de majorité sans l'alliance d'au moins trois partis. Le prochain président de la Commission devra réussir à travailler pendant cinq ans avec ces trois partis ", prédit de toute façon un familier des arcanes européennes.
" J'écoute tout ce qui se dit, mais je ne suis pas dans ce débat-là actuellement, explique de son côté Michel Barnier au Monde au sujet de ses ambitions personnelles. Avec les négociations sur le Brexit, nous avons la responsabilité de préserver l'Union européenne. "L'ancien ministre, âgé de 67 ans, assure qu'il ne prendra pas de décision avant l'automne concernant une éventuelle candidature. Rien ne l'oblige toutefois à briguer un poste de député : en  2014, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, chef de file du PPE (au détriment de Michel Barnier, qui s'était déjà porté volontaire), n'était pas candidat.
" Dans tous les cas, je participerai au débat d'une manière ou d'une autre, assure Michel Barnier, qui n'a pas l'intention de quitter le PPE. Les leçons du Brexit, il ne faut pas les passer par pertes et profits. Nous ne devons pas -confondre le sentiment populaire, qui s'exprime dans les votes, avec le populisme. On aurait tort de ne pas lui répondre. C'est cela qui m'intéresse dans le discours -sincèrement européen d'Emmanuel Macron, et dans ce que mon parti s'apprête à défendre. " Ne restera plus alors qu'à choisir, éventuellement, entre le vieux pot et le nouveau.
Olivier Faye
© Le Monde


21 août 2018

" De quelle Europe a-t-on envie ? "

Pour la ministre des affaires européennes, Nathalie Loiseau, le scrutin du 26 mai 2019 se jouera entre les progressistes d'un côté et les nationalistes de l'autre

agrandir la taille du texte
diminuer la taille du texte
imprimer cet article
LE CONTEXTE
Liste unique
En France, les élections européennes se dérouleront le 26  mai 2019. Depuis 2004, les citoyens votaient dans huit  grandes circonscriptions -régionales. Sous l'impulsion d'Emmanuel Macron qui souhaitait politiser le scrutin, l'élection de 2019 marquera le retour à  une circonscription nationale unique. Chaque parti présentera donc une seule liste pour -l'ensemble du pays.
Lors de la prochaine législature (2019-2024), le Royaume-Uni, qui doit sortir de l'Union européenne, va perdre ses 73  eurodéputés. Le nombre total d'élus au Parlement européen va -diminuer, passant de 751 à 705. Certains des sièges abandonnés par les Britanniques vont être réattribués à des pays jugés sous-représentés au Parlement. C'est le cas de la France, qui -passera de 74 à 79 eurodéputés.
Aneuf mois des élections européennes, la ministre chargée des affaires européennes, Nathalie Loiseau, fait le bilan des réformes engagées par Emmanuel Macron sur le front européen et dresse les enjeux d'un scrutin à hauts risques pour la majorité.


L'Europe était au cœur du -projet d'Emmanuel Macron en  2017. Un an après, son bilan est maigre…

Il y a un an, il y avait un statu quo fataliste en Europe. La France avait quasiment disparu des radars. Aujourd'hui, c'est sur nos propositions que les Européens débattent. Nous avons fait bouger les lignes : l'Europe de la défense n'a pas existé pendant soixante ans, elle est mise en œuvre depuis six mois. On a longtemps dit que le projet européen consistait à niveler la protection sociale vers le bas. Or, nous avons obtenu une réforme du régime des travailleurs détachés. L'Europe devient aussi le fer de lance de la régulation numérique mondiale. Et on s'est mis d'accord sur des crédits destinés à booster l'innovation. Beaucoup de choses avancent ! Ce qu'on peut déplorer, c'est le peu d'intérêt qu'y portent parfois les médias qui ne voient Bruxelles qu'au travers des conseils et des crises.


Reste que des propositions phares d'Emmanuel Macron, comme un ministre de la zone euro ou des listes transnationales, ont dû être abandonnées…

En juin, l'Allemagne, longtemps réticente, s'est ralliée à l'idée d'un budget de la zone euro. Celui-ci permettra de soutenir l'investissement et servira d'outil de stabilisation en cas de crise. C'est un pas en avant auquel beaucoup de sceptiques ne croyaient pas. L'institution d'un ministre de la zone euro, ce sera dans un deuxième temps. Tout cela est progressif : l'objectif, c'est 2024. Quant aux listes transnationales, elles se sont heurtées à l'hostilité des partis traditionnels du Parlement européen, notamment à droite. Un raidissement politicien ! Des mouvements en perte de vitesse ont préféré le -conservatisme et le statu quo. L'idée reste sur la table pour 2024. Angela Merkel a entre-temps indiqué qu'elle y était favorable.


En matière d'immigration, l'Europe donne l'impression d'agir dans la précipitation…

En juin, les pays se sont mis d'accord pour renforcer les effectifs de la police européenne aux frontières : ils doivent passer de 1 500 à 10 000 hommes dès 2020. Nous travaillerons également sur des centres d'accueil en Europe avec un soutien renforcé dans les pays de première entrée. Les solutions coopératives progressent. En revanche, quand un pays fait cavalier seul et décide de ne pas accueillir un bateau avec des migrants à son bord alors qu'ils disposent des ports sûrs les plus proches des côtes libyennes, il fait blocage. Même si des solutions sont trouvées à chaque fois ! Il y a aujourd'hui deux tendances politiques en Europe : les progressistes qui sont pour des solutions coopératives et les nationalistes qui sont dans le repli sur soi.


M.  Macron n'a pas souhaité non plus accueillir l'" Aquarius "…

La France prend toute sa part : nous accueillerons 60 réfugiés secourus par l'Aquarius. Mais nous appelons au respect du droit international : le sauvetage en mer ne peut pas être régi par la loi de la jungle.


Ce thème risque-t-il de -parasiter le scrutin de 2019 ?

Il y a un défi migratoire incontestable. Il y a aussi une réponse européenne : en  2018, le nombre d'arrivées a baissé de 80 % par rapport à 2017. Nous devons faire plus pour contrôler les flux migratoires et lutter contre les passeurs. C'est un sujet de long terme, sur lequel les solutions ne peuvent être qu'européennes et coopératives. Mais évidemment, vous avez des leaders nationalistes populistes qui crient au loup. Ils disent que le problème est insurmontable car ils progressent sur la peur et le rejet de l'autre !


La promesse de M. Macron était de freiner les populismes en Europe. Mais ces derniers ont le vent en poupe…

Tout dépend où. L'Espagne est passée à travers la crise et c'est le pays qui accueille le plus grand nombre de migrants. Ce pays a aujourd'hui un gouvernement résolument pro-européen, progressiste et humaniste. C'est la même chose au Portugal, et il y a des gouvernements progressistes et engagés pour l'Europe dans beaucoup de pays de l'Union. Ne nous laissons pas impressionner par ceux qui crient le plus fort. Nous avons tous les moyens pour les combattre. Nous avons un bilan, des projets, des solutions. Eux n'ont que des slogans.


Ne craignez-vous pas qu'Angela Merkel, affaiblie -politiquement, ne devienne " Mme  Non " en bloquant toute  réforme de l'Europe ?

Aujourd'hui, les idées viennent souvent de Paris mais en général avec un soutien de Berlin. Au sommet franco-allemand de juin, nous nous sommes mis d'accord sur la réforme de la zone euro, mais également sur le fait que nous allions proposer la même démarche pour harmoniser l'impôt sur les sociétés. L'Allemagne soutient notre projet de taxation des grands acteurs du numérique. C'est avec elle que nous mettons en place des projets en matière de défense. Même si la situation politique en Allemagne est un peu plus compliquée qu'elle ne l'était, ce pays est toujours moteur, résolument européen, très engagé.


LRM souhaite poursuivre en  Europe la recomposition politique initiée en  2017. Avec quels groupes -comptez-vous travailler au sein du Parlement européen ?

Il existe de fortes divergences au sein des groupes traditionnels qui composent le Parlement européen. A droite, je ne suis pas sûr qu'il y ait grand-chose de commun entre un certain nombre de députés européens de centre droit et Viktor Orban - le premier ministre hongrois - . Beaucoup de choses vont certainement bouger. Les clivages que l'on a connus au Parlement européen ont vécu. Nous porterons nos idées et nous nous allierons avec ceux qui considéreront que ces idées leur correspondent.


L'affaire Benalla, qui a réveillé l'opposition, peut-elle peser sur un scrutin de mi-mandat, traditionnellement à haut risque pour le pouvoir en place ?

L'affaire Benalla, ce qu'elle a révélé, c'est que l'opposition ne se sent à l'aise que sur des sujets mineurs. Elle n'a rien d'autre à dire. Qu'il y ait une motion de censure sur le comportement individuel de quelqu'un qui a été sanctionné, alors même que depuis un an nous passons des réformes de fond, cela dit tout du niveau d'ambition de l'opposition. Par ailleurs, quelle est la ligne du parti Les Républicains sur les européennes ? Je ne sais même pas définir celle de Laurent Wauquiez, laquelle varie au fil des années, des mois et même des semaines. A gauche, j'attends aussi de -savoir, de l'euroscepticisme à l'envie de plus d'Europe, quel sera le projet. Il est temps de se demander véritablement de quelle Europe on a envie !
Recueilli par Benoît Floc'h
© Le Monde

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire