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mardi 1 mai 2018

Kaboul : au moins 25 morts dans un double attentat revendiqué par l'EI


1er mai 2018.

Kaboul : au moins 25 morts dans un double attentat revendiqué par l'EI

Un photographe de l'AFP et des journalistes locaux ont été tués dans l'attaque-suicide

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Une double attaque au cœur de Kaboul a fait, lundi 30  avril, au moins 25 morts, dont au moins sept journalistes, selon les premiers bilans. Le premier attentat suicide a eu lieu, vers 8  heures du matin, près du siège des services de renseignements afghans, devant un bâtiment abritant une école d'anglais.
Trente minutes plus tard, une seconde attaque a visé les journalistes, les secours et les forces de police dépêchés sur place. Selon une source sécuritaire citée par l'Agence France-Presse (AFP), le second kamikaze qui a visé la presse s'était fait passer pour un journaliste "  muni d'une caméra  ".
Journalistes ciblésParmi les reporters tués figurent notamment Shah Marai, chef photographe du bureau de l'AFP à Kaboul, ainsi qu'un reporter travaillant pour la chaîne de télévision afghane Tolo News. La double attaque a été revendiquée par l'organisation Etat islamique (EI). Les journalistes sont régulièrement ciblés par des attaques dans tout le pays. Le 25  avril, Abdul Manan Arghand, reporter de télévision, était ainsi tué par balles à Kandahar. Fin décembre  2017, une association afghane regroupant les médias du pays, NAI, indiquait qu'un incident sur deux visant cette corporation était rapporté.
Par ailleurs, les attaques d'insurgés afghans se sont multipliées au cours des dernières semaines. Elles visent notamment les centres d'inscription sur les listes électorales pour les législatives d'octobre, ouverts depuis le 14  avril dans les écoles et les mosquées. Les talibans, pour leur part, ont lancé le 25 avril leur offensive de printemps. Ils ont annoncé dans un communiqué que l'opération Al-Khandak, du nom d'une bataille menée à Médine au VIIe  siècle au cours de laquelle des combattants musulmans avaient défait des envahisseurs "  infidèles  ", ciblerait les forces américaines et "  leurs agents de renseignement  " ainsi que leurs "  partisans internes  ".
Le président afghan a proposé, fin février, de relancer le processus de paix sur de nouvelles bases pour mettre fin à seize années de guerre. Cette offre avait été saluée par la mission des Nations unies en Afghanistan, qui avait déclaré soutenir "  fermement la vision d'un rétablissement de la paix par le dialogue inter-afghan  ". Mais les talibans affirment de leur côté que la présence de bases américaines dans le pays "  mine toutes les chances de paix  " et contribue à "  prolonger la guerre en cours  ".
Julien Bouissou

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