| Japon : le chômage au plus bas, les ménages dépensiers |
Le taux de chômage au Japon est demeuré à 3,6 % en mars, son plus bas niveau depuis près de sept ans, a annoncé vendredi le ministère des affaires intérieures. En mars, on recensait 2,46 millions de chômeurs au Japon, soit 12,1 % de moins qu'un an plus tôt, pour une population au travail en augmentation de 0,8 % à 62,98 millions d'individus. Le marché du travail a continué de se détendre : on comptait 107 offres d'emploi pour 100 demandes, contre 105 en février, a indiqué par ailleurs le ministère du travail ; un ratio inédit depuis des années. Certains secteurs, comme celui du bâtiment ou des soins aux personnes, ont particulièrement besoin de main-d'œuvre, du fait de la demande liée à la reconstruction du Nord-Est dévasté par un tsunami et un accident nucléaire en 2011 et de l'augmentation de la population âgée nécessitant une aide. Le taux de chômage est au plus bas depuis juillet 2007, c'est-à-dire avant la crise financière internationale qui, en 2008 et 2009, a eu un impact important sur les entreprises japonaises. Ces derniers mois, les Japonais sont globalement plus optimistes sur les perspectives d'emploi, en partie grâce à la politique économique offensive du premier ministre de droite, Shinzo Abe, destinée à redonner le moral aux entrepreneurs et aux travailleurs. Le chef du gouvernement a fait adopter au début 2013 un plan public de relance équivalent à plus de 70 milliards d'euros, pour doper l'activité, entre autres, dans le secteur de la construction et favoriser la création d'emplois. Il a lancé depuis un second plan de soutien à l'économie de quelque 35 milliards d'euros, dont le versement s'étalera de janvier 2014 à mars 2015, pour atténuer les effets négatifs sur la croissance d'une hausse de la taxe sur la consommation qui est passée de 5 % à 8 % le 1er avril dernier. |
| La consommation des ménages japonais a bondi de 7,2 % en mars sur un an, les clients s'étant précipités pour acheter des biens durables avant la hausse de la taxe sur la consommation le 1er avril, a annoncé vendredi le ministère des affaires intérieures. |
|
| La reprise industrielle ralentit en France, mais s'étend dans la zone euro |
| La croissance retrouvée de l'activité dans le secteur manufacturier français a ralenti le mois dernier, mais moins qu'indiqué en première estimation, selon les résultats définitifs de l'enquête PMI publiés vendredi par Markit. L'indice global du secteur est ressorti à 51,2 contre 52,1 en mars, mois où il avait repassé la barre des 50 qui sépare contraction et croissance de l'activité pour la première fois depuis février 2012. Selon Markit, la baisse de l'indice PMI "reflète principalement une décélération de la croissance de la production et de celle du volume des nouvelles commandes" par rapport à mars, même si les nouvelles commandes à l'export affichent une évolution positive pour le quatrième mois consécutif. |
| "La reprise du secteur manufacturier s'étend à l'ensemble de la zone euro en avril", selon Markit. "L'Irlande reste en tête du classement des pays par niveau d'indices PMI manufacturiers, le taux d'expansion atteignant en outre, dans ce pays, un plus-haut de trente-huit mois en avril. Les taux de croissance se renforcent également en Allemagne, en Italie et en Autriche, tandis qu'ils faiblissent en France, en Espagne et aux Pays-Bas", commente Markit. |
|
| Portugal : vers une sortie en douceur du plan d'aide |
| Lisbonne passe vendredi le dernier examen de ses comptes par la troïka de ses créanciers (UE-FMI-BCE) et devrait franchir ainsi l'ultime étape vers la sortie en douceur de son programme d'assistance financière, à l'instar de l'Irlande. Le vice-premier ministre Paulo Portas devrait présenter les conclusions de la douzième et dernière mission de la troïka qui s'est conclue jeudi soir au terme de négociations marathon, lors d'une conférence de presse prévue vendredi après-midi. Un satisfecit de la troïka ouvre la voie au déboursement d'un dernier chèque de 2,6 milliards d'euros, sur un total de 78 milliards prévus par le plan d'aide mis en place en mai 2011. Le Portugal deviendra ainsi le 17 mai le deuxième pays sous assistance financière de la zone euro à s'affranchir de la tutelle de ses créanciers, après trois ans de rigueur sans précédent qui s'est traduite par de lourds sacrifices pour la population. |
| "L'intervention rapide de la troïka a stoppé l'hémorragie. Mais le problème est loin d'être résolu, car la maladie persiste, avec un endettement public et privé très élevé", a commenté à l'AFP Joao Luis César das Neves, professeur d'économie à l'université catholique de Lisbonne. Le taux de chômage s'est envolé de 12 % à 16,3 %, et le PIB a chuté en trois ans de 6 %, avant de reprendre des couleurs, avec une hausse de 1,2 % attendue en 2014. |
|
| Pfizer relève son offre sur AstraZeneca |
| Le géant pharmaceutique américain Pfizer a relevé vendredi son offre sur le groupe britannique AstraZeneca et propose désormais 50 livres par titre, soit un montant total d'environ 106 milliards de dollars. AstraZeneca avait rejeté en janvier une première offre de Pfizer à 46,61 livres par titre, soit près de 99 milliards de dollars, jugeant qu'elle sous-évaluait"significativement" le groupe et ses perspectives. Dans son communiqué, Pfizer indique "espérer"que cette nouvelle offre amène AstraZeneca à"s'engager dans des discussions" en vue d'un rapprochement des deux groupes. |
| Les visées de Pfizer sur AstraZeneca interviennent dans une période de grandes manœuvres dans le secteur pharmaceutique. Si ce rachat se concrétisait, il serait l'un des plus gros jamais réalisés dans le secteur. |
| TEXTOS |
Zone euro : le nombre de chômeurs a légèrement reculé en mars, avec un taux de chômage qui s'affiche désormais à 11,8 %, selon Eurostat. Parmi les Etats membres, les taux de chômage les plus faibles ont été enregistrés en Autriche (4,9 %), en Allemagne (5,1 %) ainsi qu'au Luxembourg (6,1 %), et les plus élevés en Grèce (26,7 % en janvier 2014) et en Espagne (25,3 %).
Fiscalité :l'organisation non gouvernementaleOxfam dénonce dans un rapport vendredi le poids "disproportionné"des lobbys du monde des affaires sur le processus de lutte contre l'optimisation fiscale au niveau international, qui s'en trouverait "biaisé".
|
Banque : la Royal Bank of Scotland (RBS), sauvée par l'Etat durant la crise financière de 2008, a annoncé vendredi un triplement de son bénéfice net au premier trimestre, en hausse de 204 % à 1,195 milliard de livres (1,455 milliard d'euros) contre 393 millions un an plus tôt, signe de l'avancée de son redressement.
Emploi : le ministre du travail, François Rebsamen, a annoncé vendredi qu'il présenterait d'ici à la mi-juin un plan pour favoriser le retour à l'emploi des seniors, dont le chômage progresse de façon continue depuis six ans. Le nombre de demandeurs d'emplois inscrits depuis trois ans ou plus à Pôle emploi s'est encore accru de 0,9 %, sa progression sur les douze derniers mois atteignant 17,6 %.
|
|
|
 |
| + 5,8 % |
| Les immatriculations de voitures neuves en France ont connu un nouveau mois de hausse en avril, de 5,8 % en données brutes, selon des chiffres publiés vendredi par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). A nombre de jours ouvrables comparables, la progression est la même et, au total, 166 968 voitures neuves ont été vendues le mois dernier. En mars, elles avaient déjà progressé de 8,9 % sur un an. "On reste sur notre prévision d'une hausse de 1 % pour 2014 à nombre de jours ouvrables comparables", a toutefois indiqué un porte-parole du CCFA. Cette prudence s'explique par le fait que le volume des ventes reste faible, même s'il progresse, et que les ventes aux particuliers s'essoufflent, a-t-il expliqué. "Les hausses sont dues essentiellement aux ventes aux entreprises", selon lui. La progression du marché continue à profiter en premier lieu aux constructeurs français. PSA Peugeot Citroën a gagné 5,1 % le mois dernier, malgré la mauvaise performance de Citroën, et le groupe Renault a bondi de 18,4 %, la marque au losange ayant vu ses immatriculations augmenter de 11 % et celles de Dacia de 45,6 %. Sur les quatre premiers mois de l'année, les immatriculations de voitures neuves sont en hausse de 3,7 % en données brutes et à nombre de jours ouvrables comparables. |
|
|
|

 |
|
|
| BLOG |
Un 1er-Mai syndical maussade
|
La météo de ce 1er-Mai 2014 était à l'image du climat social : maussade. La pluie était au rendez-vous du traditionnel défilé parisien, de Bastille à Nation, organisé par la CGT, la FSU et Solidaires, avec la participation – une première – de militants FO de la région Ile-de-France. Comme à l'accoutumée, la CGT s'est félicitée de la mobilisation mais elle l'a fait sur un registre modeste, en parlant d'un "bon départ pour un mois de mai très revendicatif". "Malgré les vacances, le pont et parfois la pluie, souligne-t-elle dans un communiqué, avec 210 000 manifestants dans 296 rassemblements souvent unitaires (à comparer à 160 000 l'an dernier), les salariés, les privés d'emploi, les retraités ont exprimé leur colère mais surtout leur volonté de changement".Le ministère de l'intérieur a indiqué que les manifestations avaient réuni en France "99 000 personnes" ... soit à peu près le même nombre qu'en 2013 (97 000).
Un 1er-Mai syndical en demi-teinte qui montre la difficulté persistante des syndicats à mobiliser. A Paris, la CGT avance le chiffre de 65 000 (15 500 selon la police), ce qui montre que le renfort de FO n'a pas impulsé de dynamique importante. A Lyon, où il tenait un meeting et où il a défilé avec sa seule organisation – et où 6 000 personnes ont manifesté selon les syndicats, 2 950 selon la police –, Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO, a justifié son refus du "syndicalisme rassemblé" prôné par la CGT : "Il y a une divergence de fond, on ne voit pas pourquoi on défilerait ensemble pour faire semblant d'être d'accord, ce serait contre-productif." Globalement, malgré un évident mécontentement social, on était très loin des grands 1er-Mai unitaires qui avaient marqué le quinquennat de Nicolas Sarkozy. En 2009, par exemple, où les huit organisations syndicales avaient manifesté ensemble, elles avaient rassemblé, selon leurs chiffres, 1,2 million de personnes en France (465 000 selon la police). Jean-Luc Mélenchon, le leader du Front de gauche, qui est venu saluer le cortège parisien, n'a pas caché une certaine déception, mettant cette mobilisation en demi-teinte sur le compte de la désunion syndicale, tout en assurant qu'il ne se mêlait pas de leurs stratégies…
Quoi qu'il en soit, ce 1er-Mai, deux jours après l'adoption du plan d'économies de Manuel Valls, a été l'occasion pour tous les dirigeants syndicaux de hausser le ton à l'égard du gouvernement. Qualifiant le pacte de responsabilité de "pacte d'austérité", Thierry Lepaon, le secrétaire général de la CGT, a déclaré qu'il avait "du mal à mesurer la différence" entre la politique de François Hollande et celle de Nicolas Sarkozy.
|
Lu sur Questions sociales
|
| TITRES DE L'ÉCONOMIE |
| Les Echos : Inégalité des revenus : l'exception française |
| Le Figaro économie : Etats-Unis : coup de froid sur la croissance |
| The Wall Street Journal : Les sociétés chinoises évitent les banques et se financent les unes les autres |
| Financial Times : Le premier ministre d'Ukraine met en garde sur les "dix prochains jours les plus dangereux" |
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire