Le remaniement bouleverse l'ordre du jour du Parlement
Par AFP | AFP –
AFP/AFP - La ministre de la justice Christiane Taubira, dont le projet de réforme pénale avait été critiqué par Manuel Valls, le 3 janvier 2014 à l'Elysée
Le
changement de gouvernement bouleverse l'ordre du jour du Parlement, avec une
certitude, le discours de politique générale deManuel Valls la semaine prochaine, et une grosse
incertitude, le sort du projet de réforme pénale.
La gestion de ce
bouleversement est compliquée par l'absence, au sein du gouvernement qui vient
d'être annoncé, d'un ministre chargé des relations avec le Parlement, fonction
exercée jusqu'alors par Alain Vidalies. Le plus probable, selon une source
parlementaire, est que la tâche soit confiée à l'un des secrétaires d'Etat qui
doivent être nommés dans les prochains jours.
Le président PS de
l'Assemblée nationale, Claude Bartolone,
a indiqué mercredi sur Europe 1 que le nouveau Premier ministre se présenterait
"mardi prochain" devant les députés. M. Valls prononcera alors son
discours de politique générale, a précisé à l'AFP l'entourage de M. Bartolone.
Initialement, les députés
devaient se retrouver mardi prochain, après cinq semaines de pause liée aux
élections municipales, pour "une semaine de contrôle", consacrée à
des débats sans vote entre les députés et les ministres, un exercice largement
prématuré avec un nouveau gouvernement.
Tout cet ordre du jour
a été supprimé, et mardi matin, la Conférence des présidents, qui regroupe,
autour de Claude Bartolone, ses vice-présidents, les présidents de commissions
et ceux des groupes politiques, "procèdera à la nouvelle organisation des
travaux de l?Assemblée", indique son site internet.
Il en est de même au
Sénat, qui devait débattre du projet de loi d'avenir sur l'agriculture. La
conférence des présidents, sans doute d'ici la fin de la semaine selon une
source parlementaire, précisera le nouvel ordre du jour. Les sénateurs
entendront mardi la déclaration de politique générale, lue en principe par le
numéro deux du gouvernement, Laurent Fabius, mais ils n'ont pas à voter la
confiance, contrairement aux députés.
La semaine suivante, à
compter du 14 avril, l'Assemblée devait débattre d'un texte controversé, la
réforme pénale de la ministre de la Justice Christiane Taubira, qui vient
d'être confirmée dans ses fonctions dans le gouvernement Valls.
Ce mercredi, la
commission des Lois de l'Assemblée a renoncé à examiner ce projet de loi
"de prévention de la récidive et d'individualisation des peines", qui
supprime les peines plancher créées sous Nicolas Sarkozy et met en place une
peine de probation pour certains délits.
En procédure normale,
le texte aurait dû être discuté cette semaine en commission pour pouvoir être
débattu le 14 avril dans l'hémicycle. Pour pouvoir passer outre à ces délais,
il faut que le gouvernement décrète l'examen en urgence sur ce projet de loi.
M. Valls, alors ministre
de l'Intérieur, s'était à plusieurs reprises opposé ouvertement depuis l'été
dernier à Mme Taubira sur ce texte, et l'Elysée avait dû trancher entre leurs
propositions. L'UMP réclame avec insistance, particulièrement depuis dimanche,
le retrait de la réforme.
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