samedi 23 février 2013

La vérité si jument

                                       Le Nouvel Observateur

La vérité si jument

Créé le 22-02-2013 à 18h46 - Mis à jour le 23-02-2013 à 08h38

Parle à mon cheval, ma lasagne est malade.

Lasagnes surgelées (photo d'illustration). (Delphine Goldsztejn/ Max PPP)
                                                   Lasagnes surgelées (photo d'illustration). (Delphine Goldsztejn/ Max PPP)
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Pourquoi refuser de voir que même les événements les plus déprimants ont leurs avantages ? Considérons le drame alimentaire qui fait hennir les consommateurs européens : le coup du petit cheval dans les lasagnes Findus. Je cite cette marque par réflexe, c'est injuste pour les autres. A l'heure où j'écris, une dizaine sont concernées, et la liste des produits suspects retirés de la vente ne cesse de s'allonger, laissant d'ailleurs se profiler une issue raisonnable à cette histoire : au train où vont les choses, il n'y aura bientôt plus rien à bouffer du tout dans les magasins, et le problème sera réglé.
L'affaire a horrifié la Grande-Bretagne pour des raisons culturelles particulières. Faire manger du cheval à un Anglais revient à servir du rôti de biche à un goûter d'enfants après une projection de "Bambi". Même le barbecue de corgis de la reine leur paraîtrait moins barbare. Les autres peuples ont moins de préjugés alimentaires, mais se posent quand même des questions sur le grand bouleversement des habitudes où tout cela nous conduit.
Si on se met à remplacer systématiquement le boeuf par le cheval dans tout ce qui se mange, est-ce qu'il faudra faire le tiercé avec des vaches ? Le prix de l'Arc de Triomphe ressemblera à "Intervilles", ça va être marrant trois minutes, sauf pour les turfistes : à Longchamp cet après-midi, cinq vachettes partantes, toutes courues, mais en sens inverse. Que dire du drame pour la Garde républicaine ? Essayez d'avoir fière allure, vous, monté sur une limousine qui renifle la croupe d'une blonde d'Aquitaine tout en bombardant ses bouses sur les chaussures vernies d'un chef d'Etat en visite officielle.

Demande à mon cheval, ma filière est malade

Limitée au départ au rayon grand froid des supermarchés, l'affaire a rapidement fait chauffer la température dans les sphères de pouvoir....
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