Des taupes de Sarkozy à l'Elysée... et dans la police !
Samedi 23 Février 2013 à 16:00
DENIS JEAMBAR ET FRÉDÉRIC PLOQUIN
Huissiers, secrétaires, intendants... En partant, Nicolas Sarkozy a laissé de discrets fidèles dans tous les services de l'Elysée. Et des hommes à lui à l'Intérieur. Enquête sur ce réseau de l'ombre qui informe le président d'hier sur celui d'aujourd'hui.
L'inquiétude et le trouble gagnent ces jours-ci le sommet de l'Etat. S'installent chez certains à l'Elysée le sentiment et parfois la certitude que Nicolas Sarkozy dispose d'informations confidentielles en temps réel sur le cœur nucléaire du pouvoir. D'où viennent les fuites ? La réponse à cette question est tranchée depuis le printemps dernier par des fonctionnaires de la présidence formés à l'obligation de réserve et soucieux de la nécessaire neutralité du service public.
Avant même l'élection de François Hollande, ils s'émouvaient des manœuvres entreprises par les plus proches collaborateurs du chef de l'Etat sortant pour incruster durablement un réseau sarkozyste à l'Elysée. Indignés, certains de ces fonctionnaires ont même dressé entre eux la liste de ses membres. De fait, aujourd'hui, le réseau est bel et bien en place. Et à l'œuvre.
«Paranoïa !» clameront pour se défendre les anciens occupants de la présidence de la République. En vérité, ce maillage est né de l'obsession complotiste de Nicolas Sarkozy lui-même. On se souvient combien il soupçonna les chiraquiens, non sans raison, de manœuvrer en sous-main contre lui. Au ministère de l'Intérieur, il a donc investi méticuleusement la police. Puis, dès son installation à l'Elysée, en 2007, il s'est employé à «déchiraquiser» le Château. Il le fit en accomplissant une révolution aussi peu remarquée qu'efficace. La tradition voulait que la présidence soit le royaume de la gendarmerie et de la marine. Les représentants de la grande muette ont le respect des petits et grands secrets. Avant même de devenir chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy se méfiait de ces militaires, en particulier les gendarmes, qu'il jugeait à la solde de Jacques Chirac. Aussi s'est-il employé à les soumettre !
Démilitarisation du Château ...
Avant même l'élection de François Hollande, ils s'émouvaient des manœuvres entreprises par les plus proches collaborateurs du chef de l'Etat sortant pour incruster durablement un réseau sarkozyste à l'Elysée. Indignés, certains de ces fonctionnaires ont même dressé entre eux la liste de ses membres. De fait, aujourd'hui, le réseau est bel et bien en place. Et à l'œuvre.
«Paranoïa !» clameront pour se défendre les anciens occupants de la présidence de la République. En vérité, ce maillage est né de l'obsession complotiste de Nicolas Sarkozy lui-même. On se souvient combien il soupçonna les chiraquiens, non sans raison, de manœuvrer en sous-main contre lui. Au ministère de l'Intérieur, il a donc investi méticuleusement la police. Puis, dès son installation à l'Elysée, en 2007, il s'est employé à «déchiraquiser» le Château. Il le fit en accomplissant une révolution aussi peu remarquée qu'efficace. La tradition voulait que la présidence soit le royaume de la gendarmerie et de la marine. Les représentants de la grande muette ont le respect des petits et grands secrets. Avant même de devenir chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy se méfiait de ces militaires, en particulier les gendarmes, qu'il jugeait à la solde de Jacques Chirac. Aussi s'est-il employé à les soumettre !
Démilitarisation du Château ...
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