L’accord sur Florange se dévoile peu à peu : une bonne affaire pour Mittal, pas pour l’emploi
Mais dès hier, deux anciens dirigeants d’Arcelor, Guy Dollé, Jean Louis Pierquin, ont révélé les avantages que Mittal tire de sa négociation avec le Premier ministre. Les 180 millions, présentés par le gouvernement comme un investissement, sont « la rentabilisation de la fermeture ». En effet 30 millions par an étaient prévus pour cette fermeture sur 5 ans. De plus il n’était pas nécessaire d’avoir recours à un plan social et c’était de l’intérêt de Mittal de l’éviter « compte tenu de la pyramide des âges ». Mais « ça ne veut pas dire pas de suppression d’emplois ».
Le document de deux pages cité en partie par Le Monde confirme que « “ les investissements stratégiques ” » ne représenteront que 53 millions d’euros de l’ensemble. Tout le reste, ce sera “ le flux d’investissements courants, les investissements de pérennité, santé, sécurité et progrès continu, et la maintenance exceptionnelle ”, c’est-à-dire un vaste fourre-tout où à peu près tout et n’importe quoi peut être comptabilisé, et notamment les frais de maintenance. »
Quant au projet ULCOS, il permet selon Guy Dollé, de justifier la mise en sommeil des installations, ce qui est moins couteux que leur arrêt et la dépollution du site.
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