Durant les dernières décennies, la part des salaires a diminué dans le monde et la part des profits a augmenté
Dans seize pays émergents ou en voie de développement cette part a diminué passant de 62 % dans les années 1990 à 58 % aujourd’hui.
Les salaires ont baissé de 0,5 % dans les pays développés tout en continuant à grimper dans les pays émergents (+5% en Asie).
Globalement, tous pays confondus, les salaires ont progressé de 1,2 % en 2011 contre 2,2 % en 2010 et 3 % en 2007. Autrement dit, la part que les salariés reçoivent de la richesse nationale a diminué tandis que la part réservée au profit augmentait. Pour l’OIT, cela risque de générer des troubles sociaux et il est nécessaire que les salaires augmentent aussi rapidement que la productivité, ce qui n’est pas le cas : « c’est une question d’équité et de croissance économique durable » affirme le rapport de l’OIT.
Dans les pays développés, la productivité a progressé deux fois plus vite que les salaires, sauf en Grèce avant la crise de 2008. Aux États Unis, la productivité horaire a progressé de 85 % depuis 1980, et les salaires de 35 %. En Allemagne, depuis 20 ans, celle-ci a progressé de 25 %, tandis que les salaires restaient stables. L’OIT se prononce pour l’instauration d’un salaire minimum, garantie du pouvoir d’achat. Elle souligne les grandes disparités de salaire selon les pays : de 1,40 dollar de l’heure aux Philippines à presque 35 dollars au Danemark.
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