samedi 10 novembre 2012

Espagne-Portugal : 14 Novembre ( lu sur le site de E.I.T)


ESPAGNE – PORTUGAL : 14 novembre, appel de travailleurs, jeunes, militants ouvriers et syndicalistes

Dans la perspective de la journée de grève générale du 14 novembre, 
des travailleurs, jeunes, militants ouvriers et syndicalistes du Portugal et des peuples de l’Etat espagnol lancent cet appel :
Les confédérations UGT et Commissions ouvrières de l’État espagnol et la CGTP, ainsi que plusieurs syndicats de l’UGT portugaise, ont confirmé l’appel à une journée de grève générale pour le 14 novembre. Ce fait, à lui seul, est déjà un événement inédit car, jusqu’à maintenant, les mouvements ouvriers des deux pays se sont tourné le dos.


Cet appel à une grève générale ibérique montre que, par delà les frontières, il existe une même classe ouvrière qui affronte les mêmes ennemis : la troïka infernale FMI-Union européenne-Banque centrale, organisations qui agissent en défense des intérêts du capital financier et qui imposent dans toute l’Europe des agendas de réforme et des plans d’ajustement qui impliquent les mêmes coupes franches dans les droits et les conquêtes sociales. Ces plans d’ajustement et ces réformes signifient un recul de décennies en matière de conquêtes sociales et d’acquis des travailleurs et ils mettent en danger l’existence des services publics fondamentaux et la démocratie elle-même.
La colère et l’exaspération sont communes aux deux pays. L’angoisse, parfois teintée de désespoir, parcourt les rangs de la classe ouvrière menacée dans ses droits et son existence, de la jeunesse que l’on veut condamner au chômage ou à l’émigration.
La volonté d’empêcher la marche au désastre s’exprime chaque jour, des rues de Lisbonne et Porto à celles de Madrid ou Barcelone.
Rappelons-le : le 15 septembre, un million de Portugais ont envahi les villes du pays au cri de « Le Mémorandum à la poubelle, dehors le gouvernement Passos Coelho ! » Ce même jour, des centaines de milliers de travailleurs de tous les peuples d’Espagne ont manifesté à Madrid pour exiger le retrait de tous les plans d’ajustement et la démission du gouvernement Rajoy.
Certes, les appels des confédérations à la journée de grève insistent sur le fait que les gouvernements doivent changer de politique, comme si cela était possible en respectant l’Union européenne, ses directives et ses traités, en particulier le dernier, dit de la règle d’or qui institue, comme priorité de tous les gouvernements, l’obligation première de la réduction du déficit et du paiement des intérêts de la dette.
Mais pour les travailleurs, les jeunes, les paysans, les petits commerçants, cette journée de grève peut et doit être le point de départ d’une mobilisation de grande envergure dont l’objectif sera, en essayant de passer par-dessus les limites de la politique officielle des confédérations, d’imposer une défaite à leurs gouvernements respectifs et à la troïka.
C’est la condition pour la satisfaction des revendications les plus largement ressenties : annulation des plans d’ajustement, défense des services publics, renationalisation des grandes entreprises et de la banque, interdiction des licenciements, bases sur lesquelles il sera possible de constituer des gouvernements de défense des droits de la majorité, libres, souverains, indépendants de Bruxelles et du capital financier.
Les travailleurs portugais et les peuples d’Espagne ont les mêmes intérêts que les travailleurs de tous les peuples d’Europe.
Ils subissent tous, à des degrés et à des rythmes différents, les plans d’ajustement de la troïka et des gouvernements serviles à l’égard du capital financier. Ils subissent tous, nous subissons tous, le fait qu’au nom d’une prétendue politique de « démocratisation » des institutions européennes, ou d’une renégociation des conditions et des délais de réduction du déficit, comme le propose maintenant le FMI, il n’y ait pas de propositions efficaces pour unifier la résistance à l’échelle européenne.
C’est pour cela qu’en partant de l’Espagne et du Portugal, nous considérons que nous devons développer un combat commun dans toute l’Europe sur des objectifs communs, pour le retrait et l’abrogation des mémorandums de la troïka et des plans d’ajustement, en défense des droits les plus élémentaires, c’est-à-dire le rétablissement du niveau des salaires et des retraites et l’interdiction des licenciements.
Pour cela, nous considérons que nous devons multiplier les liens de solidarité et d’action commune pour combattre ensemble afin que nos organisations défendent ces revendications. Dans ce but, nous considérons qu’il est urgent d’avancer dans la réalisation d’une Conférence ouvrière européenne large, pour débattre en commun et sceller des accords d’action unie.
SYNDICALISTES DE L’ ÉTAT ESPAGNOL, SIGNATAIRES DE CET APPEL COMMUN
Luis González, Conseil confédéral CCOO - Rafael Aguilera, Comité fédéral FSP-UGT - Jesús Béjar, Conseil régional CCOO de Madrid - Koldo Méndez,  secrétaire général UPTA-UGT Euskadi - Pablo García Cano, CE de la Fédération de l’industrie de Madrid CCOO - José Almela, secrétaire général MCA-UGT de Millars-Plana Baixa-Palància - Francisco Cepeda, Commission exécutive arts graphiques de Madrid CCOO (FSC) - José A. Pozo, FSP-UGT administration locale Catalogne -Misericordia Mariscal, Commission exécutive Santé CCOO de Sevilla - Mª Jesús Fernández Asenjo, FSP-UGT Santé Euskadi - José Luis Sánchez, Conseil du transport Madrid de CCOO (FSC) - Blas Ortega, FSP-UGT santé Pays Valencien -Jordi Salvador Duch, secrétaire général UGT Tarragona - Manuel Iniesta, Fiteqa CCOO Catalogne - Sergio Blázquez, membre Commission exécutive UGT-MCA Millars/PlanaBaixa/ Palància - Natividad Morilla, UGT-MCA Pays Valencien - Ángel Tubau, rédaction de Información Obrera - Manuel Cuso, rédaction de Información Obrera - Juan Manuel Aranda, CCOO Industrie Madrid - Pedro A. Fernández,Toledo, UGT-MCA - Ángel Díaz, CCOO Industrie Madrid - Agustín García, CCOO Industrie Madrid - Carlos Martínez, CCOO Industrie Madrid - Neftalí Rodríguez,CCOO FSC - Vicente Vallés, MCA-UGT Pays Valencien – Víctor Ballesteros,Administration CCOO Pays Valencien.
CCOO : Commissions Ouvrières
Tous à titre personnel
SYNDICALISTES DU PORTUGAL, SIGNATAIRES DE CET APPEL COMMUN
António Avelãs, (président de la Direction du SPGL/CGTP, Lisbonne *) - António Brinco, dirigeant du SPGL, Setubal*- Ana Sofia Cortes, déléguée syndicale STFPSA/CGTP Lisbonne - Aires Rodrigues, (POUS, Marinha Grande) - António Carlos, Freire Brinco, dirigeant du SPGL, Lisbonne - retraité de la caisse générale des Dépôts - Carmelinda Pereira, (POUS, Lisboa) - Commission Exécutive CT de Volkswagen-Autoeuropa, Carlos Melo, (employé de banque retraité, Queluz) -Daniel Gatoeiro, (travailleur Chimie, Marinha Grande) - Fernanda Magda Silva,(professeur  Enseignement spécialisé, Lisbonne) - Fernando Quadros, (employé de banque retraité, Mª Grande) - Guadalupe Simões, (présidente Direction du Syndicat des infirmiers portugais - SEP/CGTP, Faro* Isabel Pires, (dirigeante du Syndicat des professeurs du Grand Lisbonne (SPGL) / CGTP, Lisbonne*) - Joaquim Pagarete, (membre de la direction  Inter-Retraités - Union des syndicats de Lisbonne/ CGTP; Lisbonne*) - José Carlos Monteiro Lopes, (travailleur de la Navigation aérienne du Portugal, Lisbonne) - José Júlio Santana Henriques,(Syndicat des travailleurs du Commerce, bureaux et services / CGTP, Lisbonne) - Joana Saraiva, (Assurances, Mª Grande) - José Baião  (ex Coordinateur de la Commission des travailleurs Navigation aérienne du Portugal, Lisbonne TAP,) - José Luís Teixeira, (designer, Lisbonne) - José Lopes, (travailleur NAV, Lisbonne) -Licínio António Saraiva de Sousa, (vitrerie, Mª Grande) - Leonor Ferreira Santos Vieira, (infirmière, Lisbonne / Suisse) - Maria João Gomes, (traductrice, Marinha Grande) - Maria João Vieira, (professeur, Leiria) - Marta Jacob,(architecte paysagiste, Torres Novas) - Maria Adélia Mendes de Jesus Gotoeiro,(Industrie du verre, Mª Grande) - Maria Adélia Paiva Pires Gomes, (professeur, Carnaxide) - Maria Adélia Gatoeiro, (vitrerie, ex-déléguée syndicale du Syndicat des travailleurs de l’ industrie du verre, Marinha Grande) - Maria Isabel Ribeiro,(chômeuse, Barreiro) - Maria Eugénia da Costa Duarte de Almeida, (sculptrice , Mª Grande) - Maria de Lurdes Monteiro dos Reis, (chômeuse, Lisboa) -  Nuno Vilhena, (professeur centre Aquilino Ribeiro, Porto Salvo) - Otília Fernandes,(Commision des travailleurs de Carris, Lisbonne*) - Octávio Rodrigues, (professur retraité, Barreiro) - Pedro Correia, (architecte, Mª Grande) - Pedro Guilherme Santos Marques, (ingénieur Industrie verre, Mª Grande) - Pedro Marques,(ingénieur Industrie verre, Mª Grande) - Sandra Maria Costa Fernandes Cruz,(dirigeante del SPGL, Seixal).

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