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Criminalisation de l’opposition au macronisme : dans le Gers on dégaine
Braquage des agriculteurs par le DDPN du Gers : un florilège d'infractions.
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Évidemment, le système médiatique français installe son étouffoir sur l’ahurissante séquence qui a vu le Directeur départemental de la Police nationale (DDPN) du Gers sortir son arme pour braquer les agriculteurs qui manifestaient. Imité par deux de ses collaborateurs, probablement libérée de toute inhibition par le comportement de leur chef. La prochaine fois ils vont tirer ?
Nous avons dénoncé hier ce qui constitue au regard de la simple gestion d’un mouvement social une folie totale. Qui caractérise véritablement le basculement d’un régime aux abois, dont les fonctionnaires chargés de la sécurité publique, se considèrent aujourd’hui comme une milice à son service.
Et que dire du réflexe du parquet qui a couvert la mise en garde à vue du conducteur du tracteur, et s’est bien gardé de faire son devoir en ouvrant immédiatement une enquête préliminaire pour les faits que tout le monde a vus avec la diffusion des vidéos. C’est bien ce DDPN qui aurait dû être mis en garde à vue.
Cette alliance permanente entre la partie dévoyée des forces publiques et certains magistrats qui se considèrent d’abord au service du système Macron plutôt qu’à celui du peuple français, constitue un réel danger pour notre pays. Une criminalisation violente de toute opposition au macronisme moribond est la seule réponse à l’exaspération du peuple français dont toutes les études démontrent l’intensité.
Naturellement, pour les soutiens de « l’ordre » fut-il illégitime et surtout illégal se sont précipités pour relativiser cet acte en forme de déclaration de guerre au mouvement social. Il s’en est même trouvé pour le justifier…
Alexandre Langlois, ancien policier et syndicaliste a immédiatement fait l’analyse de la gravité de ce qui s’est produit. Tous les éléments dont on pouvait avoir connaissance lui ont été suffisant pour qualifier le comportement de ces fonctionnaires au regard de la Loi qu’ils sont chargés de faire respecter et qu’ils ont lourdement violé à cette occasion.
Sortie d’arme de Philippe Friedrich, DDPN à Auch sur un agriculteur
Responsabilité aggravée du DDPN
Principe fondamental
Le Directeur départemental de la Police nationale (DDPN) :
Est chef hiérarchique
Fixe la doctrine locale
Incarne l’exemplarité opérationnelle
Quand un DDPN sort son arme :
Il valide implicitement le geste pour ses subordonnés
Abaisse le seuil d’usage de la force
Engage sa responsabilité hiérarchique directe avec un « effet d’entraînement hiérarchique »
Sortie d’arme en maintien de l’ordre : acte gravissime
Doctrine française
Arme à feu = ultime recours absolu
Maintien de l’ordre = désescalade
Manifestation = temps long, négociation, distance
Pointer une arme lors d’une manifestation :
o Rupture doctrinale
o Facteur majeur d’escalade
o Risque létal immédiat
Absence de justification légale évidente
Cadre légal
Article 122-5 du Code pénal (légitime défense)
Article L435-1 du Code de la sécurité intérieure
Critères cumulatifs obligatoires
Menace réelle
Menace immédiate
Menace grave (atteinte à la vie)
Nécessité absolue et proportionnalité
Ø Un tracteur en manœuvre lente, sans trajectoire offensive caractérisée :
o Ne suffit pas juridiquement à justifier une sortie d’arme
o A fortiori pas trois armes simultanément
Double faute potentielle
Ø Faute individuelle
Sortie d’arme disproportionnée
Mise en joue sans tir imminent établi
Ø Faute hiérarchique
Message opérationnel envoyé aux effectifs
Normalisation d’un usage extrême de la force
Rupture de confiance avec les manifestants
Instruction DGPN/CAB/2008-001745-D du 14 mars 2008
L’arme ne doit jamais être sortie :
De manière préventive
Pour intimider
Toute sortie d’arme n’est admise que s’il existe un risque d’agression imminent
La riposte doit être strictement proportionnée
Obligation d’analyse préalable :
Réactivité immédiate
Discernement permanent
Proportionnalité
Rappel ministériel (réponse au JO, 11 février 2014)
Individu surpris en train d’uriner sur une voiture de police
Refus d’obtempérer aux injonctions policières
Geste suspect : porte la main à sa ceinture
Crainte immédiate qu’il puisse être armé
Sortie d’arme par le policier à titre dissuasif
Aucune arme retrouvée a posteriori
Reproche hiérarchique adressé au policier pour la sortie d’arme
Rappel ministériel : l’arme ne doit jamais être sortie de manière préventive
Sortie d’arme autorisée uniquement en cas de risque d’agression imminent
Absence de tir n’exonère pas une faute si la menace n’était pas caractérisée
Risque maximal : mort accidentelle
Stress
Nuit
Bruit
Moteur
Arme pointée
Mouvement involontaire → tir réflexe → mort (affaire Nahel)
Risque précisément visé et proscrit par la doctrine
Parcours et casseroles
Commissaire de police, ENSP, +30 ans de carrière
Parcours opérationnel : BRI Strasbourg, protection rapprochée, commandement
Commissaire central à Carpentras de vers 2018-2019 jusqu’en 2021
Déjeuner au restaurant en plein confinement (2021)
Mutation administrative demandée par Gérald Darmanin
Affectation à Sarcelles (Val-d’Oise) : 2021
Directeur STSP (Service territorial de la sécurité publique) à Mayotte : 2022–2024
Tract syndical Alliance Police Nationale 976 : mars 2023 (management contesté)
DDPN (Direction départementale de la Police nationale) du Gers, Auch : depuis février 2025
Analyse profil
Profil très sécuritaire, issu de l’intervention.
Faible culture du dialogue social.
Aucune sanction disciplinaire publique, malgré des alertes répétées.
Carrière poursuivie sans rupture majeure, ce qui interroge sur la gestion politique des affectations.
Avant de partir, merci de m’offrir un café.
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