samedi 25 octobre 2025

PALESTINE - Gaza - Cisjordanie ..Le processus de Paix et le cessez- le feu déjà violé par Israël qui n'a pas mis fin à son entreprise génocidaire ! Samedi 25octobre 2025




GAZA : LES MOTS EN FEU DE NORMAN FINKELSTEIN, FILS D’AUSCHWITZ, VOIX DE BROOKLYN
En ce 24 octobre 2025, alors que les drones israéliens bourdonnent encore au-dessus de Jabalia et que le ministère de la Santé de Gaza ajoute 312 noms à la liste des martyrs, je reviens sur les paroles brutes, précises, implacables de Norman Finkelstein. Juif américain, 72 ans, fils de survivants de Majdanek et Auschwitz, il n’est pas un influenceur de salon...Il est professeur viré, auteur censuré, manifestant menotté.
Arrêté trois fois à New York pour avoir bloqué les rues en hurlant la vérité.
Expulsé d’Israël en 2008 comme " menace à la sécurité ".
Aujourd’hui, il écrit depuis un petit appartement de Brooklyn, sans chaire, sans salaire, mais ses vidéos totalisent 92 millions de vues, ses livres 1,2 million d’exemplaires.
Un homme sans chaire, mais avec le monde entier qui l’écoute.
Ses armes ?
Pas d’insultes. Pas de slogans.
Des rapports ONU. Des lois internationales. Des chiffres. Voici ce qu’il dit, mot pour mot, depuis le 7 octobre 2023 :
Octobre 2023 – Democracy Now!
" Ce n’est pas une guerre. C’est un massacre. Israël bombarde des enfants pour se venger. "
À l’époque, les chaînes parlaient d’" opérations chirurgicales ". Lui, il lisait déjà le rapport ONU : 1 900 enfants tués en 5 jours.
Novembre 2023, Podcast Lex Fridman
" Gaza, c’est un camp de concentration à ciel ouvert. Deux millions de personnes sans eau, sans électricité, bombardées tous les deux ans. C’est de l’apartheid pire que l’Afrique du Sud. "
Amnesty International confirme : rapport 2024, 142 pages.
Janvier 2024 , Jour de l’ordonnance CIJ
" Génocide en direct. Israël veut éliminer les Palestiniens. 70 % de civils tués, c’est la définition légale de l’ONU. "
La Cour internationale de Justice : " Plausible ". Israël sommé d’arrêter.
Mai 2024, Press TV, après Rafah
" Rafah, c’est la pire atrocité depuis le début. Ils ont rasé un camp de réfugiés avec des bulldozers américains. Où est le monde ? "
UNICEF : 8 000 enfants tués à Rafah en 3 semaines. Des tentes en feu. Des corps carbonisés.
Juillet 2024 Substack personnel
" 19 800 enfants tués. Plus que dans toutes les guerres du 21e siècle combinées. Où sont les Juifs qui pleurent pour Gaza ? "
Son père a survécu à Majdanek. Il parle en connaissance de cause.
Septembre 2024 Mise à jour de Gaza: An Inquest into Its Martyrdom
" Hamas ? Une excuse. Israël tuait 200 Palestiniens par mois avant le 7 octobre. C’est du colonialisme pur. "
ONU : moyenne 237 morts/an en Cisjordanie, 2017-2023.
Mars 2025 Columbia Political Review
" 66 800 morts identifiés. C’est Hiroshima une fois. Israël a gagné sa guerre de relations publiques : le monde regarde Netflix. "
Ministère de la Santé de Gaza, vérifié par l’OMS.
Juin 2025 Débat en ligne
" Netanyahou cite la Bible pour justifier le génocide. C’est un criminel de guerre en costume. "
Discours filmé : " Amalek ", " pas d’innocents à Gaza ".
22 octobre 2025 RT
" Gaza est le laboratoire de la fin du monde. Si ça passe, c’est open season sur tous les faibles. "
Hier : 300 morts en 24h. Aujourd’hui : les bombes tombent encore.
Finkelstein n’a plus de poste depuis 2007.
DePaul University l’a viré sous pression du lobby pro-Israël.
Mais ses livres sont dans toutes les bibliothèques du monde arabe.
Ses vidéos tournent en boucle à Gaza, Ramallah, Beyrouth. Il termine toujours par la même phrase : " LISEZ LES FAITS. OU RESTEZ IDIOTS. "
Les faits ? CIJ : génocide plausible
UNICEF : 19 800 enfants tués
HRW : crimes contre l’humanité
OMS : 0 hôpital fonctionnel à Gaza-Nord
Combien d’enfants ce soir ?
Combien de mères pleurent sous les décombres ? Partagez.
Pas pour la colère.
Pour que ça s’arrête.
R H Bourahla
Photo : Norman Finkelstein, menotté à New York, 2015. Un Juif qui refuse le silence.


« Gaza n’est pas une tragédie sans responsables » le dernier rapport de Francesca Albanese
Résumé du dernier rapport de la rapporteuse spéciale à l’ONU sur les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, intitulé « Le génocide de Gaza : un crime collectif ».
Par l’Agence Média Palestine, le 24 octobre 2025
Copie de Copie de posts insta blanc23 « Gaza n’est pas une tragédie sans responsables » le dernier rapport de Francesca Albanese
« Aucun État ne peut se dire attaché au droit international tout en armant ou protégeant un régime génocidaire. »
Les précédents rapports d’Albanese, “Anatomie d’un génocide”, “L’effacement colonial par le génocide” (2024) et “D’une économie d’occupation à une économie de génocide”(2025) ont documenté le génocide commis par Israël à Gaza, son origine et ses fondations. “Le génocide de Gaza : un crime collectif”, paru le 20 octobre dernier, se concentre sur la complicité internationale qui le caractérise.
« Encadrée par des discours coloniaux qui déshumanisent les Palestiniens, cette atrocité diffusée en direct a été facilitée par le soutien direct, l’aide matérielle, la protection diplomatique et, dans certains cas, la participation active d’États tiers. Elle a mis en évidence un fossé sans précédent entre les peuples et leurs gouvernements, trahissant la confiance sur laquelle reposent la paix et la sécurité mondiales. Le monde se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins entre l’effondrement de l’état de droit international et l’espoir d’un renouveau. Ce renouveau n’est possible que si la complicité est combattue, les responsabilités assumées et la justice respectée. »
Les 4 composants de la complicité
Albanese identifie quatre axes dans lesquels cette complicité s’est matérialisée : politique et diplomatique, militaire, humanitaire, et économique.
Dans le premier domaine, elle démontre que les États ont systématiquement adopté la rhétorique et les éléments de langages israéliens, qualifiant les israélien-nes de « civils » et d’« otages », tandis que les Palestinien-nes étaient présenté-es comme des « terroristes du Hamas », des cibles « légitimes » ou « collatérales », des « boucliers humains » ou des « prisonnier-es » légalement détenu-es.
Elle identifie également ces éléments de langage dans les négociations de paix, quand les pays comme la France ont appelé à des « pauses humanitaires » plutôt que d’exiger un cessez-le-feu permanent, offrant une couverture politique à la poursuite de la guerre et banalisant les violations du droit par Israël.
Sur le volet militaire, Albanese rappelle que le Traité sur le commerce des armes (TCA) impose de ne pas commercer avec des Pays soupçonnés de génocide. La France est entre autres pointée du doigt pour n’avoir pas cessé ses exportations et avoir permis le transit par ses ports de cargaisons d’armes à destination d’Israël. Albanese dénonce également que de nombreux soldat-es servant en Israël ont une double nationalité et qu’il appartient à leurs pays de les juger. La France en fait partie.
Le rapport poursuit en dénonçant la militarisation et l’instrumentalisation de l’aide humanitaire, à travers le blocus total de Gaza. Albanese dénonce le retrait de financements de la part de nombreux pays, dont la France, à l’UNRWA, sur la base d’allégations israéliennes qui n’ont pas été démontrées, et ont par la suite été invalidées par des observateur-ices de l’ONU.
Le volet concernant l’aide humanitaire dénonce aussi la création de la Gaza Humanitairian Foundation par les État-Unis, qui a participé au déplacement contraint de nombreux-ses Palestinien-nes affamé-es et a été le théatre du meurtres d’au moins 2 100 d’entre elles et eux.
Dans le dernier volet, concernant l’aspect économique, Albanese rappelle qu’Israël est profondément dépendant de ses accords commerciaux, et que le maintien par les pays concernés de tels accords « malgré l’illégalité de l’occupation [israélienne] et ses violations systématiques des droits humains et du droit humanitaire – qui ont désormais atteint le stade du génocide – légitiment et soutiennent le régime d’apartheid israélien. »
Elle souligne, entre autres, que la France a augmenté ses transactions avec Israël plutôt que de les restreindre, avec 75 millions de dollars supplémentaires d’échanges. Le rapport pointe aussi la nécessité d’un embargo sur les armes et sur l’énergie, pointant l’implication de la France dont les ports sont utilisés pour le transit d’armes, de pétrole et de gaz destiné à Israël.
« Il faut désormais rendre justice »
« À ce stade critique, il est impératif que les États tiers suspendent et réexaminent immédiatement toutes leurs relations militaires, diplomatiques et économiques avec Israël, car tout engagement de ce type pourrait constituer un moyen d’aider, d’assister ou de participer directement à des actes illégaux, notamment des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et des génocides », affirme le rapport.
Albanese rappelle les recommandations figurant déjà dans les rapports précédents : mesures coercitives contre Israël, embargo sur les armes et le commerce avec Israël, refus de passage aux navires/aéronefs israéliens, poursuite des auteurs et complices du génocide.
Elle appelle les pays à faire pression sur Israël pour un cessez-le-feu permanent et un retrait complet de ses troupes de Gaza, une levée du blocus et la réouverture de la frontière avec l’Égypte, de l’aéroport international et du port de Gaza.
« Le monde entier a les yeux rivés sur Gaza et toute la Palestine. Les États doivent assumer leurs responsabilités. Ce n’est qu’en respectant le droit du peuple palestinien à l’autodétermination, si ouvertement bafoué par le génocide en cours, que les structures coercitives mondiales durables pourront être démantelées. Aucun État ne peut prétendre adhérer de manière crédible au droit international tout en armant, soutenant ou protégeant un régime génocidaire. Tout soutien militaire et politique doit être suspendu ; la diplomatie doit servir à prévenir les crimes plutôt qu’à les justifier. La complicité dans le génocide doit cesser. »
Par Francesca Albanese




🔴[La situation bouge t’elle pour Marwan Barghouti ?] Selon plusieurs sources, celle de l’agence de presse Reuters reprenant des éléments d’un entretien du journal Time, le président américain, aurait déclaré se préoccuper de la situation du député palestinien Marwan Barghouti âgé de 66 ans, emprisonné depuis l’année 2002. « Je suis littéralement confronté à cette question », a expliqué Trump, poursuivant, « C'était la question. Voilà ma question du jour. Donc je vais prendre une décision. "
De fait, Marwan Barghouti a démontré sa capacité à unir les différents courants Palestiniens comme il l’a fait avec ce que l’on appelle « le document des prisonniers ». Ce texte rassemble les signatures de responsables Palestiniens de tout le spectre politique s’engageant pour une issue à deux États dans lesquels les peuples vivraient côte à côte et en sécurité. Cela n’empêche pas les ministres Israéliens de l’insulter jusque dans sa cellule et de lui faire subir les pires humiliations et d’insupportables violences. Ainsi, deux prisonniers palestiniens récemment libérés ont révélé que huit membres du personnel de sécurité israélienne avaient violenté Barghouti jusqu’à lui faire perdre conscience lors d'un transfert de prison le 14 septembre.
Même si on connaît la versalité de Trump, ses changements de pied, nous devons prendre au sérieux une telle affirmation alors que le pouvoir israélien a refusé plusieurs fois de libérer le leader palestinien. D’autant que dans cet entretien datant du 15 octobre dernier, le Président des États-Unis se serait inquiété du fait que les Palestiniens n’avaient pas de « leader visible » et s’interrogeaient pour savoir si Barghouti pouvait unir les Palestiniens derrière une solution à deux États.
La déclaration de Trump intervient après la publication de son plan en 20 points visant notamment un cessez-le-feu à Gaza dans le cadre du processus de libération de tous les otages israéliens et la libération d’environ 2000 prisonniers Palestiniens. Se déroule également en Israël et dans les pays Arabes, un important ballet diplomatique avec Steve Witkoff, secrétaire d’État, de l'ancien envoyé de Trump Jared Kus, du vice-président JD Vance puis du secrétaire d'État Marco Rubio jeudi dernier. Il est urgent de mobiliser la capacité de l’ONU pour déployer la force dite de stabilité » qui devrait être une « force de protection ».
Depuis au moins deux décennies, nous n’avons cessé de favoriser la mobilisation pour la libération de Marwan Barghouti dans L’Humanité, à la Fête de L’Humanité et dans différentes instances parlementaires. Des maires ont fait de Marwan un « citoyen d’honneur » de leur ville. Le Président de la République française doit ajouter sa voix à celle de Trump et agir pour la libération de Barghouti, condition de la libération de la Palestine.
En-tout-cas rien, dans cette période, ne doit conduire à laisser faiblir les mouvements entamés ces derniers mois. C’est ce mouvement mondial qui commence à changer la donne. Partout, faisons résonner cet appel : Liberté pour Barghouti. FreeBarghouti.
Patrick Le Hyaric
25/10/2025


Le Parlement israélien refuse une nouvelle fois une enquête sur le 7 octobre : que cherchent-ils à cacher ?
Une démocratie qui redoute la vérité, un pouvoir qui se protège derrière ses mensonges, et un génocide justifié au nom d’un récit falsifié.
Mercredi 22 octobre, à la Knesset, le Parlement israélien a une nouvelle fois voté contre l’ouverture d’une commission d’enquête sur les événements du 7 octobre 2023.
C’est la deuxième fois cette année que l’extrême droite au pouvoir oppose son veto à cette demande portée depuis un an et demi par les familles des victimes israéliennes réunies dans le collectif Conseil d’octobre.
Ces familles, proches de quelque deux cents personnes tuées ce jour-là, réclament simplement de comprendre comment l’armée la plus équipée du monde a pu être prise par surprise.
Mais Benjamin Netanyahou et ses alliés semblent avoir plus peur de la vérité que du Hamas.
Ils préfèrent maintenir une opacité totale, quitte à piétiner la douleur des endeuillés.
Leur refus interroge : que cherchent-ils à cacher ?
Pourquoi ceux qui ont bâti leur légitimité sur le traumatisme du 7 octobre redoutent-ils tant qu’on y regarde de plus près ?
Et surtout : pourquoi un événement qui a servi de prétexte à un génocide – plus de 68 000 Palestiniens tués à ce jour – ne mérite-t-il pas la moindre enquête ?
Les alliances inavouables du pouvoir
Avant même le 7 octobre, le gouvernement israélien jouait un double jeu dangereux.
« Quiconque veut contrecarrer la création d’un État palestinien doit soutenir le renforcement du Hamas », avait déclaré Netanyahou.
Le Times of Israel a confirmé que ses différents gouvernements ont adopté cette stratégie : diviser pour régner, en affaiblissant le Fatah " laïc ' et en renforçant le Hamas '' islamiste.''
Bezalel Smotrich, actuel ministre des Finances et colon fanatique, résumait déjà la ligne en 2015 : « L’Autorité palestinienne est un fardeau, le Hamas est un atout. »
Et l’ancien ambassadeur Avi Primor avouait : « C’est le gouvernement israélien qui a créé le Hamas, afin de créer un contrepoids au Fatah. »
Ainsi, un mouvement ''confessionnel et autoritaire'' a été préféré à une résistance nationale unie.
Le Hamas était l’ennemi idéal : plus facile à dépeindre comme un mouvement radical, religieux et caricatural.
Une commission d’enquête digne de ce nom révélerait donc une vérité embarrassante :
Israël a contribué à fabriquer le monstre qu’il prétend aujourd’hui exterminer.
Une attaque annoncée, et pourtant ignorée
Les signaux d’alerte n’ont pas manqué.
L’unité 414 de l’armée israélienne, composée de jeunes femmes chargées de surveiller la frontière de Gaza, avait repéré avant le 7 octobre d’inquiétants mouvements militaires.
Leur hiérarchie n’a rien fait.
Résultat : leur base de Nahal Oz a été submergée, et toutes ont été tuées ou capturées.
Les renseignements israéliens et même les services égyptiens avaient signalé une attaque imminente.
L’unité 8200, célèbre pour ses interceptions, avait anticipé une opération visant à capturer « 200 à 250 otages ».
Exactement ce qui s’est produit.
Et pourtant, ce jour-là, les troupes israéliennes étaient ailleurs : réquisitionnées pour protéger les colons de Cisjordanie.
Pendant ce temps, un festival de musique était maintenu aux portes de Gaza, sans protection suffisante.
Imprudence, incompétence ou calcul ? Une commission d’enquête aurait pu le déterminer.
Les victimes israéliennes de l’armée israélienne
Depuis 1986, Tsahal applique la Directive Hannibal, une consigne militaire autorisant à empêcher les enlèvements de soldats « par tous les moyens », y compris en sacrifiant leur vie.
Le quotidien Haaretz a confirmé que cette directive a été activée le 7 octobre, dès les premières heures.
Des drones israéliens ont bombardé des véhicules transportant des otages, et même des maisons où se trouvaient des civils israéliens.
Le général Barak Hiram a reconnu avoir donné l’ordre de tirer sur un bâtiment « même au prix de victimes israéliennes ».
Une survivante, Yasmin Porat, a raconté à la radio comment les forces israéliennes ont « éliminé tout le monde, y compris les otages ».
Mais Netanyahou et ses ministres ne veulent surtout pas que cela soit vérifié.
Les familles, elles, crient : « Honte à vous ! »
La fabrique du mensonge
Pour entretenir la fable d’un 7 octobre purement démoniaque, le gouvernement a pu compter sur l’organisation ultraorthodoxe Zaka, qui affirmait avoir vu « vingt enfants brûlés », des « bébés dans des fours ».
Des récits spectaculaires, mais démentis par les enquêtes israéliennes elles-mêmes.
Zaka n’est pas une institution judiciaire : c’est un groupe religieux, dont certains membres sont poursuivis pour viols et détournements de fonds.
Pourquoi l’État leur a-t-il confié l’identification des corps ?
Parce qu’il fallait des récits d’horreur, pas des faits.
Et les médias occidentaux, suspendus à la parole de Tel Aviv, ont répété ces histoires sans jamais les vérifier.
Même les otages israéliens n’ont pas été épargnés
En décembre 2023, à Gaza, trois otages israéliens torse nu, agitant un drapeau blanc, ont été abattus par leurs propres soldats.
Ils criaient « au secours » en hébreu.
Mais l’ordre était simple : tirez sur tout ce qui bouge.
Depuis le début de l’invasion terrestre, des dizaines de soldats israéliens ont été tués par des tirs amis.
Et combien d’otages ont péri sous les bombes israéliennes ?
Netanyahou, lui, a saboté les négociations de trêve et bloqué la libération de captifs, préférant poursuivre sa guerre d’extermination.
Une guerre qui avait besoin d’un 7 octobre
Tout cela prend sens quand on réécoute le discours de Netanyahou devant le Congrès américain :
il y décrit la guerre à Gaza comme « un combat entre la civilisation et la barbarie, entre la lumière et l’obscurantisme ».
Un récit parfait pour Hollywood – et pour masquer un projet d’annexion.
Car pour vendre au monde l’idée d’une guerre sacrée, il fallait un choc d’une ampleur inouïe.
Un événement capable de ternir à jamais l’image de la lutte palestinienne, d’effacer le mot occupation, de transformer un peuple colonisé en menace universelle.
Le 7 octobre a fourni ce choc.
Netanyahou a depuis annoncé vouloir « changer le visage du Moyen-Orient » et réaliser le rêve de la « Grande Israël », du Jourdain à la mer.
Mais pour cela, il fallait d’abord démoniser les Palestiniens, réduire leur cause à une guerre de civilisation, et présenter Gaza comme un repaire de monstres.
Une manipulation d’une efficacité diabolique : pendant qu’on pleurait les victimes israéliennes, on justifiait la mise à mort de tout un peuple.
La vérité, dernière victime de cette guerre
La vérité sur le 7 octobre ne concerne pas que les familles israéliennes.
Elle concerne aussi les Palestiniens, qui en ont payé le prix – de leur chair, de leur sang, de leurs enfants.
Elle concerne l’humanité tout entière, trompée par une mise en scène où la victime et le bourreau ont échangé leurs rôles.
Ce refus d’enquête n’est pas un simple déni bureaucratique : c’est une politique d’État.
Car révéler la vérité, ce serait admettre que le 7 octobre n’a pas seulement été une tragédie, mais aussi un instrument, une étape nécessaire à un projet d’expansion coloniale et de purification ethnique.
Chaque refus d’enquête parlementaire est un aveu.
Celui d’un pouvoir qui sait que la lumière le brûlerait.
Et d’un régime qui ne craint pas la barbarie – puisqu’il en a fait son arme la plus efficace.

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