Après plus de quatre mois de travaux, des dizaines d’heures d’audition et plus de 130 personnes entendues, la commission d’enquête parlementaire sur la « prévention des violences dans les établissements scolaires » et leur « contrôle par l’État », née de l’affaire Bétharram, a rendu son verdict : il est temps de passer à l’action. Le constat est clair. De la gifle considérée comme éducative aux pires sévices infligés aux enfants, les violences exercées en milieu scolaire sont systémiques et l’État n’est pas exempt de responsabilité.
Pas plus que le premier ministre François Bayrou dont le « défaut d’action », comme élu local et ministre de l’Éducation, vis-à-vis de Bétharram est pointé… mais pas seulement. Le rapport s’intéresse aussi à un autre établissement, le collège Saint-Jean de Pélussin, où les alertes de deux enseignantes ont elles aussi été ignorées par l’actuel hôte de Matignon. Face à cette inertie, non seulement la parole des victimes doit être entendue mais aussi avoir des conséquences.
Les corapporteurs de la commission Paul Vannier (FI) et Violette Spillebout (EPR) ont formulé pas moins de 50 recommandations qu’ils espèrent transformer en loi. Une urgence d’autant qu’il s’agit d’éviter un potentiel backlash à l’heure où la multiplication des discours sur la « restauration de l’autorité » laisse craindre le retour en force d’une vision de l’éducation au cœur de ces affaires.
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