Donald Trump assure qu'un cessez-le-feu est proche dans la bande de Gaza

23 Palestiniens tués par des frappes israéliennes, l'enrichissement de l'uranium iranien, les Etats-Unis ont un acheteur pour TikTok, traque d'un agent double russe par le Royaume-Uni.

Le Monde Moderne

juil. 1

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Donald Trump assure qu'un cessez-le-feu est proche dans la bande de Gaza

Donald Trump a assuré qu'une trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza était "proche" pour mettre fin à la guerre dévastatrice qui fait rage depuis plus de vingt mois dans le territoire palestinien.

Le président américain avait déjà déclaré que de "grands progrès" avaient été réalisés en ce sens, assurant que Washington fournissait "beaucoup d'argent et de nourriture à cette zone" et soulignant que les Etats-Unis étaient "impliqués parce que les gens meurent".

Israël a imposé début mars au territoire palestinien un blocus humanitaire qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture et de médicaments. Le blocus n'a été que partiellement assoupli fin mai, lorsque la controversée Fondation humanitaire de Gaza, soutenue par Israël et les Etats-Unis, a commencé ses distributions dans des centres. Ces opérations sont régulièrement émaillées de violences, l'armée israélienne étant accusée de tirer sur les foules affamées.

23 Palestiniens tués par des frappes israéliennes

La défense civile de la bande de Gaza a annoncé la mort de 23 personnes, dont des enfants, dans des frappes ou des tirs de l’armée israélienne dans le territoire palestinien affamé et ravagé par plus de 20 mois de guerre. Les secouristes affirment que des dizaines de blessés ont été transportés dans des hôpitaux de la bande de Gaza.

"Ils nous ont bombardés alors que nous dormions. Nous n'avons rien fait de mal. Mes deux enfants sont morts et les autres sont aux soins intensifs", raconte Iman Abou Marouf, à la suite d'un bombardement qui a touché des tentes de déplacés à Al-Mawassi. Après la frappe, les victimes ont été transportées à bord de voitures de proches ou en ambulance à l'hôpital Nasser de Khan Younès. Là, des dépouilles enveloppées de linceuls en plastique ont été alignées à même le sol.

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"Plusieurs corps sont arrivés carbonisés et des blessés souffrent de graves brûlures", a précisé une source médicale. Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias de la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations de la défense civile.

Un mécanisme de distribution d'aide humanitaire piloté par la Fondation humanitaire de Gaza donne lieu à des scènes chaotiques et meurtrières. Selon le ministère de la Santé du Hamas, 583 Palestiniens ont été tués près de ces centres. Le patron de l'ONU, Antonio Guterres, a dénoncé un système "militarisé" de distribution qui "tue des gens".

L'Iran pourrait recommencer à enrichir de l'uranium d'ici quelques mois

Dans une interview à la chaîne américaine CBS, Rafael Grossi, directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique, estime que "les attaques israéliennes et américaines n'ont pas causé de dommages trop sérieux au programme nucléaire iranien" et que l'Iran dispose des capacités techniques pour recommencer à enrichir de l'uranium d'ici "quelques mois".

Près d'une semaine après les bombardements américains sur les sites nucléaires de Fordo, Natanz et Ispahan, tous s'accordent, même Téhéran, à dire que ces centrales ont été considérablement endommagées. Mais le flou demeure sur l'efficacité réelle de ces frappes. Donald Trump a pour sa part suggéré que le programme nucléaire iranien avait été retardé de "plusieurs décennies".

Dans une interview accordée à la chaîne américaine Fox News, Donald Trump assure que les stocks de plus de 400 kg d'uranium enrichi à 60%, qui pourraient servir en théorie aux Iraniens à fabriquer plus de neuf bombes atomiques si le taux était porté à 90%, n'ont pas été déplacés avant les frappes américaines.

Cette version est mise en doute par certaines images satellites, montrant ce qui ressemble à des camions sur ces sites les jours précédant l'attaque. L'AIEA demande à pouvoir accéder aux sites et au stock iraniens.

"Nous avons un acheteur pour TikTok", affirme Donald Trump

"Nous avons un acheteur pour TikTok", a déclaré Donald Trump dans une interview à la chaîne Fox News. "C'est un groupe de gens très riches", a déclaré le président américain interrogé dans le programme "Sunday Morning Futures" sur l'identité des acheteurs. Il a ajouté qu'il en dirait davantage dans "deux semaines".

Inquiet de l'utilisation des données récoltées par la Chine, le Congrès a voté une loi en 2024, interdisant le réseau social aux Etats-Unis tant que sa maison mère ByteDance n'en abandonne pas le contrôle. Donald Trump avait donné un sursis supplémentaire à TikTok. En repoussant la date butoir au 17 septembre, le président américain avait aussi maintenu TikTok disponible pour ses plus de 170 millions d'utilisateurs aux Etats-Unis.

Un protocole avait été trouvé début avril pour cette vente qui prévoyait la séparation de la branche américaine de TikTok du groupe ByteDance, avec une recomposition du capital. Les parts détenues par des investisseurs non chinois passaient de 60 à 80%, ByteDance conservant les 20% qu'elle possède actuellement. Mais l'annonce de la hausse des droits de douane imposés par Donald Trump à ses partenaires commerciaux, dont Pékin, a bloqué la transaction.

Or la Chine a annoncé vendredi avoir "confirmé" avec les Etats-Unis le cadre de leur accord commercial, assurant que Washington lèverait des restrictions à son encontre et que Pékin pourrait valider l'exportation de plus d'articles soumis à contrôle comme des métaux stratégiques entrant dans la fabrication de technologie de pointe.

La traque par le Royaume-Uni d’un agent double russe au sein du MI6

Cette mission est jugée comme l'une des plus risquées jamais menées par les services secrets britanniques. L'opération "Wedlock" débute dans les années 1990 et va durer plus de 20 ans. L'enjeu est de débusquer un espion russe qui aurait infiltré le MI6.

Les soupçons émanent au départ des Etats-Unis où la CIA présume qu'un espion divulgue les informations des services secrets britanniques aux Russes. Des soupçons qui rappellent de mauvais souvenirs au MI6, trahi dans les années 1940 par un certain Kim Philby, un agent double du KGB.

Une opération pour tenter de confondre une potentielle taupe devient alors une priorité. Un suspect est identifié : un agent expérimenté, ayant accès à tout un panel de données sensibles. L'espion présumé n'agit pas seul et deux autres personnes, également basées à Londres, sont impliquées.

Pendant des années, les agents suivent donc le suspect, parfois à travers le monde, avec de faux noms. De par son ampleur et sa durée, l'opération "Wedlock" est hors du commun et sûrement l'une des plus chères jamais menées par les services secrets britanniques. La mission dure jusqu'en 2015, date où le suspect quitte ses fonctions. Malgré 20 ans de recherches, aucune preuve concluante n’a été découverte et plusieurs hypothèses demeurent. Au point que certains se demandent si la fameuse taupe rôde toujours au sein du MI6.