Translate

mercredi 2 juillet 2025

Le Monde Moderne - La Quotidienne - Les Etats-Unis annoncent arrêter des livraisons d'armes à Kiev - Mercredi 2 juillet 2025

 

Les Etats-Unis annoncent arrêter des livraisons d'armes à Kiev

Une année blanche budgétaire pour réaliser des économies, François Bayrou échappe à la censure, vers une réforme de l'affection de longue durée, le projet de loi budgétaire de Trump adopté au Sénat.

 
LIRE DANS L'APP
 

Les Etats-Unis annoncent arrêter des livraisons d'armes à Kiev

Confirmant des informations divulguées par la presse américaine, la Maison Blanche a confirmé que les Etats-Unis ont stoppé certaines livraisons d'armes à l’Ukraine, notamment des missiles de défense antiaériens. "Cette décision a été prise pour mettre les intérêts de l'Amérique en premier, à la suite d'un passage en revue, par le ministère de la Défense, de l'aide militaire de notre nation à d'autres pays à travers le monde", a déclaré Anna Kelly, une porte-parole adjointe de la Maison Blanche.

Selon Politico et d'autres médias américains, cet arrêt des livraisons pour Kiev concerne des missiles de la défense antiaérienne et des obus. Cette décision intervient au moment où l'Ukraine fait face à une intensification des attaques aériennes russes.

Jusqu'à présent et malgré la relation conflictuelle avec Kiev, le gouvernement de Donald Trump poursuivait, au moins partiellement, l'aide militaire initiée sous Joe Biden. Sous le mandat de ce dernier, les Etats-Unis ont fourni pour plus de 60 milliards de dollars d'aide militaire à Kiev.

Budget 2026 : l'option d'une année blanche pour réaliser des économies

Alors qu’il cherche toujours 40 milliards d’euros d’économie pour son budget 2026, le ministre de l’Économie entame un cycle de négociations avec les différentes forces politiques au Parlement et étudie très sérieusement l’option d’une année blanche.

Le dispositif consiste à reconduire à l’identique les dépenses sans tenir compte de l’inflation. Il s'agirait de geler les crédits des ministères, les enveloppes pour les collectivités publiques et les prestations sociales telles que les pensions de retraite et les différentes allocations qui resteraient à leur niveau de cette année. Côté recettes, concernant l’impôt sur le revenu, le barème ne serait pas ajusté sur l’inflation. Bercy fait actuellement des projections pour chiffrer son rendement.

Notre publication est financée uniquement par ses lecteurs. Pour recevoir les prochains contenus du Monde Moderne, devenez abonné, gratuit ou payant.

Une telle décision pourrait rapporter au total près de 5,7 milliards d'euros en 2026. Dans le bloc central, l’idée séduit mais pour le RN comme pour la gauche, ce système a ses dangers. Désindexer les prestations des personnes très pauvres, qui vivent à l'euro près, avec le RSA ou le minimum vieillesse, les rendraient encore plus précaires. Une désindexation permettrait certes des économies, mais avec un risque de baisse du pouvoir d'achat pour les plus modestes.

L’idée d’une année blanche séduit aussi au Sénat. Son président Gérard Larcher juge en effet qu’un gel budgétaire peut être fait de manière intelligente, sans toucher aux dépenses régaliennes. Le gouvernement garderait ainsi la hausse des budgets pour l’armée ou la police. Le procédé évite donc de s'attaquer à des niches fiscales et de viser une catégorie de citoyens en particulier.

Le président de la Cour des comptes Pierre Moscovici met toutefois en garde : une année blanche n’est possible qu’une fois.

Le gouvernement de François Bayrou échappe à la censure

L'Assemblée nationale a rejeté la motion de censure déposée par les socialistes après l’échec du conclave sur les retraites, en ne récoltant que 189 votes favorables, 100 voix de moins que le quota de 289 nécessaire pour renverser le gouvernement. François Bayrou parvient ainsi à survivre à sa huitième motion de censure, grâce à l'abstention des députés du Rassemblement national, qui avaient annoncé qu'ils ne voteraient pas en faveur du texte.

La motion a recueilli la plupart de ses suffrages au sein des groupes de gauche. L’ensemble des 66 députés socialistes ont voté pour, actant la fin de l’accord de non censure qu’ils avaient passé, il y a cinq mois, avec le gouvernement de François Bayrou pour laisser passer les budgets de l'Etat et de la Sécurité sociale. Au cœur de ce pacte de non-agression figurait le conclave sur les retraites qui s'est finalement soldé par un échec.

Le sort du Premier ministre, de plus en plus impopulaire, repose désormais dans les voix des députés du Rassemblement national, dont les dirigeants lui promettent un répit de courte durée. "On est tous d'accord pour se dire que ce gouvernement ne vivra pas très longtemps", a prévenu Jordan Bardella.

Potentielle réforme de l'affection de longue durée

Alors que le Premier ministre, François Bayrou, doit présenter son plan de budget pour 2026, le ministre chargé de la Santé et de l'Accès aux soins, Yannick Neuder, a expliqué envisager la suspension de l'affiliation des patients en rémission.

L'ALD permet une prise en charge à 100% des soins et traitements liés à certaines pathologies (maladies cardio-vasculaires, cancers, diabète...) et qui, pour les autres patients, sont remboursés aux taux habituels de la Sécurité sociale. 13,8 millions de Français étaient concernés en 2022, et le dispositif représente deux tiers des dépenses annuelles de la Caisse nationale de l'Assurance-maladie. En 2035, cette part pourrait grimper aux trois quarts du total.

Outre l'exonération de l'ALD pour les personnes en situation de guérison ou de rémission de certaines pathologies, l'Assurance-maladie propose de retarder l'entrée dans le dispositif par la création d'un statut de "risque chronique". Enfin, elle veut réévaluer la prise en charge à 100% "des prestations ou des produits de santé dont l'efficacité ne justifie pas ce remboursement intégral".

Le mégaprojet de loi budgétaire de Donald Trump adopté au Sénat

Fier de sa "grande et belle loi" farouchement combattue par les démocrates, Donald Trump a remporté une importante victoire législative, avec l'adoption de justesse au Sénat américain de son projet de loi budgétaire de plusieurs milliers de milliards de dollars. Au terme de plus de 26 heures de votes sur des dizaines d'amendements, les sénateurs républicains sont parvenus à surmonter leurs différends pour adopter ce texte.

Malgré une majorité républicaine de 53 sièges sur 100, le vote s'est terminé à 50 voix contre 50 et c'est le vice-président J.D. Vance qui a alors eu le dernier mot, comme le veut la Constitution. La Chambre des représentants doit désormais adopter la version révisée avant le 4 juillet, jour de la fête nationale, date fixée par Donald Trump comme échéance symbolique pour la promulguer. Ce texte augmenterait la dette de plus de 3 000 milliards de dollars d'ici 2034, selon le bureau budgétaire du Congrès.

L'extension des "crédits d'impôt Trump" coûterait à elle seule 4 500 milliards de dollars. Pour la compenser en partie, les républicains prévoient notamment de sabrer dans Medicaid, programme public d'assurance-santé dont dépendent des millions d'Américains aux revenus modestes. Une réduction drastique du programme Snap, principale aide alimentaire du pays, est également prévue, de même que la suppression de nombreuses incitations fiscales aux énergies renouvelables.


La revue de presse du Monde Moderne du mercredi 2 juillet

Partager Le Monde Moderne

Vous êtes actuellement un abonné gratuit à Le Monde Moderne. Pour profiter pleinement de l'expérience, améliorez votre abonnement.

Passez à l'abonnement payant

 
Liker
Commenter
Restack
 

© 2025 Le Monde Moderne
112 avenue de Paris, CS 60002, 94306 Vincennes Cedex
Se désabonner

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire