Humiliation, prédation, domination. La scène surréaliste, durant laquelle Donald Trump et J.D. Vance se sont appliqués à mettre Volodymyr Zelensky genou à terre devant les caméras du monde entier, donne à voir comme jamais la nature du pouvoir que compte exercé le président états-unien. Pour résumer : la loi du plus fort en lieu et place du droit international avec une règle en constante toile de fond, celle du fric.
Afin d’apparaître tout de même comme le « pacificateur » qu’il s’est vanté d’être pendant sa campagne, Trump a une botte secrète qui tient en une formule : « Si la réalité ne colle pas à vos plans, inventez la ». Après avoir surpassé les rêves de Benyamin Netanyahou à propos de Gaza, il reprend la rhétorique d’un autre criminel de guerre sous mandat d’arrêt de la CPI. Le voilà ainsi accusant sans sourciller son homologue ukrainien d'être responsables de millions de morts et d’une potentielle troisième guerre mondiale trois ans après l'invasion du pays par la Russie, et voilà Vladimir Poutine repeint de son côté en homme de bonne volonté. Une façon de forcer un accord à n’importe quel prix, d’en finir avec les instances issues de 45, mais aussi de tirer de cette guerre le maximum de bénéfices.
Il s’agit désormais d’orchestrer comme « remboursement » des « 350 milliards » de dollars US de soutien à l’Ukraine - un montant fantasmé - une razzia sur les ressources du pays, pour le reste la balle est renvoyée aux Européens. Le vieux continent, qui compte des fans de Trump dans ses rangs, cherche la parade entre tentation de course à l’armement et tentative de conciliation. Pas sûr que la trêve partielle promue par Londres et Paris trouve grâce...
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