La chronique politique de Jean-Michel Aphatie : "Des dizaines de milliers de Palestiniens morts. Jusqu’à quand, jusqu’où ?"
Ou va Israël ? Dans quel gouffre ce pays est-il en train de tomber ?Au début de la semaine, l’armée a repris les bombardements à Gaza. Terminé le cessez-le-feu si difficilement acquis. Retour des morts. Par centaines. Des enfants, des femmes, des hommes sans armes.
Par Jean-Michel Aphatie
Publié le 23 mars 2025 à 08h00 •
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Contre les opposants
Parallèlement à cela, le Premier ministre israélien réduit au silence tous ceux qui, à l’intérieur de son pays, contrarient ou menacent son pouvoir. Dernier exemple en date : le chef du Shin Beit, le service du renseignement israélien, renvoyé alors même que son statut juridique aurait dû le protéger du pouvoir politique. Des citoyens israéliens se mobilisent actuellement contre ce coup de force. Le président de l’État lui-même l’a condamné. Mais rien n’arrête le bulldozer Netanyahou, dont on ne sait s’il sert la Nation ou s’il s’en sert.
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La démocratie mise à mal
En 1947, le peuple juif, éprouvé par dix siècles de persécutions chrétiennes, hébété par l’horreur de la Shoah, célébrait la naissance de l’État juif. Enfin, un lieu, un havre pour vivre, tout simplement. Aux origines, cet État avait des principes : il serait laïc, il partagerait la terre, il serait démocratique. Tout cela est en train de disparaître.
L’extrême droite, religion souvent en bandoulière, impose de plus en plus souvent sa logique. Celle-ci ne laisse ni de place ni d’espoir aux Palestiniens de Gaza et de la Cisjordanie.
Deux États?? On ne voit plus comment, ni où. La démocratie enfin, on le voit, disparaît sous les coups de boutoir d’un pouvoir cynique.
Benyamin Netanyahou n’aurait jamais pu agir seul. Porté par la folie Trump qui a saisi les États-Unis, il repousse au plus loin qu’il le peut les limites de ce qui, il y a quelques années encore, aurait paru inacceptable.
Bien sûr, la barbarie du Hamas a rallié à lui une partie de la population israélienne, mais beaucoup de tentations étaient en gestation avant les massacres du 7 octobre. La politique est aussi un art de l’opportunisme. À sa manière. Benyamin Netanyahou est un artiste.
que le retour de la violence est le plus sûr moyen de hâter la mort de ceux qui sont encore vivants. Eradiquer le Hamas, selon l’expression de Benyamin Netanyahou ? Dix-huit mois d’horreur sans succès. Des dizaines de milliers de Palestiniens morts. Jusqu’à quand ? Jusqu’où ?
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