Les images sont effroyables, insoutenables. Les tentes incendiées, les victimes « brûlées vives », les corps calcinés, mutilés par la frappe israélienne sur un camp de déplacés de Rafah qui a fait plus de 40 morts témoignent de la réalité du massacre en cours. Cette attaque n’est pas « un incident tragique » comme l’a qualifié Benyamin Netanyahou après que son armée a d’abord estimé qu’elle avait été « menée contre des cibles légitimes au regard du droit international » assurant qu’elle visait « un complexe du Hamas ». Elle n’est pas non plus isolée comme le montre le récent rapport Amnesty International pointant trois bombardements israéliens qui ont tué 44 civils palestiniens, dont 32 enfants, dans l’enclave occupée au mois d’avril.
Elle est la conséquence d’une fuite en avant coloniale et meurtrière qui – contrairement à ce qui est prétendu - bafoue le droit international en toute impunité. Pas plus tard que vendredi, la plus haute instance juridique de l’ONU, la Cour internationale de Justice, a ordonné aux autorités israéliennes d’arrêter « immédiatement » leur offensive militaire à Rafah… Bien sûr, les condamnations n’ont pas manqué à travers le monde. Plus ou moins fermes. Des États-Unis, qui enjoignent leur allié à « prendre toutes les précautions possibles pour protéger les civils », à Emmanuel Macron qui « appelle au plein respect du droit international et au cessez-le-feu immédiat ». Mais, quel que soit le degré « d’indignation » exprimé, les mesures coercitives, les sanctions manquent à l’appel. L’Espagne, l’Irlande et la Norvège montrent pourtant la voie aujourd’hui avec la reconnaissance par chacun des trois pays de l’État de Palestine. Qu’attend la France ?
Retrouvez également sur l’Humanite.fr les autres infos qui font l’actu de ce mardi. À commencer par la convocation en urgence du Conseil de sécurité de l’ONU après la frappe à Rafah, la très contestée proposition de loi LR sur la transition de genre des mineurs examinée au Sénat, ou encore le candidat du RN renvoyé à la réalité de ses votes lors du débat sur les Européennes lundi soir.
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