Tous les regards de celles et ceux qui luttent pour les droits des femmes seront tournés aujourd’hui vers Versailles. Car ce lundi devrait, sauf coup de théâtre de dernière minute, être à marquer d’une pierre blanche : députés et sénateurs, réunis en Congrès, s’apprêtent à y voter pour la constitutionnalisation de « la liberté garantie » du recours à l’interruption volontaire de grossesse. Un symbole fort au moment où le droit à l’IVG est remis en cause par les conservateurs et réactionnaires de tous poils de par le monde. De l’Argentine à la Pologne, en passant par l’Espagne ou l’Allemagne, des féministes d’autres pays témoignent ce matin dans nos colonnes de la façon dont ce vote pourrait résonner chez elles aussi.
Si l’entrée de l’avortement dans la Constitution est une victoire, fruit d’une bataille portée de longue date par la gauche et les associations, le gouvernement qui l’a reprise à son compte n’en sera pas quitte pour autant, tant l’effectivité de ce droit est menacée par les fermetures de centres ou la mise à mal de l’hôpital public. « Le texte de la loi constitutionnelle n’impose pas au législateur de donner davantage de moyens aux centres qui proposent des IVG, d’inclure les sages-femmes parmi les professionnels qui peuvent les exercer, d’élargir le délai, de supprimer la clause de conscience », rappelle ce matin la juriste Lisa Carayon. La lutte continue…
Alors suivez ce vote historique et les mobilisations qui l’accompagnent sur l’Humanite.fr. Retrouvez également les autres infos essentielles de la matinée. À commencer par le vote en Suisse contre le report de l’âge de départ à la retraite et pour une meilleure pension, l’ouverture d’une enquête contre le réalisateur André Téchiné dans la foulée du #MetooGarçons ou encore l’état d’urgence déclarée à Haïti.
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