Le salon de l’agriculture touche à sa fin - si vous voulez y faire un tour c’est ce week-end ou jamais (enfin, il vous faudra attendre l’année prochaine). Mais les animaux et produits locaux auront beau regagner leur terroir respectif, la crise qui frappe le monde paysan n’est pas réglée pour autant. Les maux sont profonds. Pour preuve, la réduction des revenus de 40 % en 30 ans, la disparition de 100 000 exploitations ces 10 dernières années, ou encore la place du secteur (la 2e !) dans la production de gaz à effet de serre (19 % du total). Face à ces urgences vitales, ce sont les intérêts des gros producteurs - bien servis par l’exécutif et la FNSEA - et de l’agrobusiness qui priment : de l’abandon de normes environnementales aux aides ponctuelles qui ne changent rien au système.
Et quand bien même Emmanuel Macron s’est tardivement découvert en accord avec la revendication de prix planchers (jugée jusque-là « démagogique » par son ministre de l’Agriculture), il reste partisan des traités de « concurrence libre et non faussée » (deux ont encore été adoptés hier avec l’aval du camp présidentiel)… des positions incompatibles. Pourtant des alternatives, défendues par d’autres syndicats, existent bel et bien. Des agriculteurs tentent, contre vents et marées, de les faire vivre au quotidien. C’est à eux que l’Humanité donne la parole ce matin.
Retrouvez également sur notre site les infos essentielles de la matinée : les réactions aux tirs israéliens contre la foule lors d’une distribution alimentaire à Gaza, la validation du projet de reconversion de la centrale à charbon de Cordemais défendue par la CGT, les funérailles d’Alexeï Navalny à Moscou ou encore l’obésité qui touche désormais plus d’un milliard de personnes dans le monde selon une nouvelle étude.
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