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Un sursaut n’est jamais trop tardif lorsqu’il est salutaire. Ainsi, il est encore temps pour le président de la République de ne pas promulguer la loi immigration, cette loi de la honte qu’il a fait adopter à marche forcée par une majorité relative alignée sur LR et le RN. D’une même voix, des intellectuels, responsables et élus de gauche, des artistes, des dirigeants syndicaux et associatifs appellent, dans les colonnes de l’Humanité, Emmanuel Macron à ce geste de raison. Car le prétendu texte « d’équilibre » qu’a défendu le chef de l’État sur France 5 hier soir est loin d’en être un.

Malgré les dénégations présidentielles, il contient bien une mise en cause du droit du sol, la déchéance de nationalité, le délit de séjour irrégulier, le durcissement du regroupement familiale, la préférence nationale pour les allocations… Autant de points cédés à l’extrême droite et à ses thèses xénophobes par celui qui prétend y faire obstacle. Pour preuve, tout en revendiquant, contre l’évidence, une victoire de son camp, le président compte sur le Conseil constitutionnel pour nettoyer le texte des mesures les plus ouvertement en rupture avec les valeurs de notre République. Il n’est pourtant pas trop tard pour lui faire honneur et retirer cette loi.

D’autres propos de l’hôte de l’Élysée seront aussi au cœur de l’actu ce jeudi tant ses déclarations sur la soi-disant « chasse à l’homme » dont serait victime Gérard Depardieu font écho au monde d’avant Metoo. Suivez également tout au long de la journée sur l’Humanite.fr la situation à Gaza où le dernier bilan fait désormais état de 20 000 morts dont au moins 8 000 enfants ou encore les verdicts dans les procès de Nicolas Zepeda et de Christophe Galtier.

Julia Hamlaoui,
cheffe de service de L'Humatinale

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du jeudi 21 décembre 2023.

Décryptage

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Analyse

Loi immigration : la gauche et les syndicats mobilisés pour faire tomber le texte

Les dirigeants progressistes fustigent l’alliance des libéraux, de la droite et de l’extrême droite qui a permis d’adopter un texte qui fait la part belle à la préférence nationale. Recours constitutionnel, rassemblements, promesses des collectivités territoriales de ne pas appliquer la loi… La gauche et les syndicats restent mobilisés…Lire l'article

Appel

Monsieur le Président, ne promulguez pas la loi immigration !

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Toutes les femmes de Tahnee

Et un ! Et deux ! Et Ra-pi-noe ! Megan Rapinoe : le coup de cœur de Tahnee

Les pots cassés de la libéralisation

Les préceptes d’efficacité à toute épreuve du marché et des vertus de la libre concurrence, où règne la loi du profit maximum, se heurtent une fois de plus à la réalité. Sur un sujet d’avenir, celui du fret ferroviaire. Sa libéralisation « engagée au milieu des années 2000 ne s’est nullement accompagnée d’une amélioration de la part modale du ferroviaire dans le transport de marchandises », analyse le rapport de la commission d’enquête remis hier par le député PCF Hubert Wulfranc. Pire : « Le trafic a connu une baisse de plus de 28 % » entre 2000 et 2008, pointe le document. Le tout au profit de la route et au détriment de la lutte contre le réchauffement climatique. Car si le fret ferroviaire représente 10,6 % du transport de marchandise, il n’est responsable que de 0,3 % des émissions du secteur, lui-même à l’origine de 30 % des gaz à effet de serre.