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mercredi 25 octobre 2023

Edwy Plenel - La question morale du conflit israélo-palestinien à lire sur Médiapart - mercredi 25 octobre 2023

 

La lettre nouveautés de Mediapart
 
Israël-Palestine :
la question morale
Parti pris d'Edwy Plenel, cofondateur et président de Mediapart
 « Toutes ces vies humaines se valent, elles ont le même prix et le même coût, et nous nous refusons à cette escalade de la terreur où les crimes d’un camp justifieraient les crimes de l’autre. »
Nous vivons un moment d’obscurcissement et d’égarement. Spectateurs effarés, nous découvrons l’horreur des tueries de civils israéliens dans l’attaque terroriste du Hamas tandis que nous suivons l’hécatombe de civils palestiniens à Gaza sous les bombes de l’armée israélienne. Toutes ces vies humaines se valent, elles ont le même prix et le même coût, et nous nous refusons à cette escalade de la terreur où les crimes d’un camp justifieraient les crimes de l’autre. Mais nous nous sentons impuissants devant une catastrophe qui semble irrémédiable, écrite par avance tant ont été perdues, depuis si longtemps, les occasions de l’enrayer (pour mémoire mes alarmes de 2009de 2010 et de 2014).

Que faire ? Il importe déjà d’y voir clair. Ici, la responsabilité du journalisme, associant son devoir professionnel à son utilité sociale, est de trouer cette obscurité, en chassant les passions tristes et en s’éloignant des colères aveugles.
Mais il ne suffit pas de rendre compte. Il nous faut aussi échapper à la résignation qui guette. 

Car l’habitude, tissée de conformisme et de suivisme, est la meilleure alliée du pire en devenir. Voici donc quelques repères qui nous guident pour affronter les désordres du monde et les folies des hommes. Quatre boussoles morales qui énoncent aussi ce à quoi nous refusons de nous habituer.
Lisez la suite du parti pris d'Edwy Plenel, qui vous expose ses 4 boussoles morales :

1

Tout soutien inconditionnel est un aveuglement. Quel que soit le camp concerné. Quelle que soit la justesse de la cause.

2

Jamais la fin ne saurait justifier les moyens. Seuls les moyens utilisés déterminent la fin recherchée.

3

Au cœur du conflit israélo-palestinien, la persistance de la question coloniale ensauvage le monde.

4

La solution du désastre ne peut être confiée à ses responsables israéliens dans l’indifférence au sort des Palestiniens.

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Notre couverture
Par François Bougon
Pour Alain Gresh, spécialiste du Proche-Orient, la France s’est alignée, depuis la présidence de Nicolas Sarkozy, sur les positions américaines. Une politique reprise par Emmanuel Macron, qui effectue mardi et mercredi une visite en Israël. Entretien.
Par Arthur Larie (Photos) et Bastien Massa (Textes)
Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, le photographe Arthur Larie et le rédacteur Bastien Massa ont parcouru le pays du nord au sud, en passant par la Cisjordanie, pour documenter les conséquences de la guerre sur les civils des deux côtés du mur, alors que Gaza demeure inaccessible à la presse étrangère.
 
La guerre au Proche-Orient suscite émotion et colère. Mais aussi des anathèmes, des propos racistes dans certains médias et des actes antisémites ou islamophobes. Parler du conflit israélo-palestinien en France, est-ce devenu impossible? «À l’air libre» est l’émission en accès libre de Mediapart.

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le blog de Dilnur REYHAN
Le 7 octobre, je rentre chez moi après une semaine passée en Israël et en Palestine. Je suis, alors, pleine d’espoir pour une paix entre deux peuples. Ouïghoure et musulmane, ayant vécu sous la colonisation chinoise, je suis sensible à ce conflit. L’Occident doit être du côté de la paix. Les responsables politiques doivent faire pression pour obtenir un cessez-le-feu et la libération des otages.
Depuis le 7 octobre et l’ensemble des événements tragiques qui se sont succédé en Israël, à Gaza et en France, une question s’est imposée dans le débat public français : non pas « est-ce que le Hamas est un mouvement terroriste ? », mais « est-ce que le fait de ne pas condamner le mouvement terroriste qu’est le Hamas est un crime moral et politique, par conséquent inacceptable ? »
Dans une déclaration commune, une soixantaine d'intellectuels israéliens - parmi lesquels Eva Illouz, David Grossman ou Mossi Raz - déplorent la réponse inadéquate de certaines voix de la gauche aux événements. « Nous insistons sur le fait qu'il n'y a pas de contradiction entre le fait de s'opposer fermement à l'assujettissement et à l'occupation des Palestiniens par Israël et le fait de condamner sans équivoque les actes de violence brutaux commis contre des civils innocents. »
 
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