Chère lectrice, cher lecteur, Revient-on vraiment de la guerre? En Ukraine, des soldats nous racontent qu’y partir, c’est déjà mourir un peu. Parce qu’une fois qu’on la rencontre, elle ne nous quitte jamais vraiment. Les militaires avec qui nous avons pu échanger ont déposé leurs armes: la guerre, ils n’y retourneront pas. De toute façon, elle vit en eux. Ils se battent dorénavant sur un autre front: celui de leur santé mentale. Trouble de stress post-traumatique, dépression, anxiété, crises de panique ou hallucinations. Au retour du front, certains soldats ukrainiens vivent avec ces blessures invisibles qui les rongent. Dans leurs esprits résonnent encore le son de l’artillerie, les noms des «camarades» morts, les images de destructions massives. Il y a également le poids de l’incertitude à laquelle chaque Ukrainien est condamné: celle de vivre dans un pays en guerre. Dans un pays où la santé mentale est longtemps restée taboue, les professionnels s’activent et se battent désormais pour faire tomber les préjugés et prendre en charge correctement militaires et civils dans le besoin. A Kiev, Le Temps a rencontré ces soldats et ceux qui tentent par tous les moyens de chasser leurs cauchemars. Bonne lecture,  | – Camille Pagella |
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