vendredi 1 avril 2022

Présidentielle et électorat populaire. Ukraine et renseignement français. Sénat et concentration des médias. Au sommaire de Mediapart, ce vendredi 1er avril 2022

 

La lettre quotidienne

vendredi 1 avril 2022

À la une de Mediapart

À la sortie de l’usine Renault Cléon, en Seine-Maritime, la campagne qui s’achève ne semble pas passionner les foules. Les salariés interrogés expriment leur désintérêt pour le scrutin, sur fond de menaces et d’inquiétude pour l’avenir de ce site industriel.

Si de nombreux représentants des quartiers populaires apportent un soutien franc à l’Insoumis pour la présidentielle et louent l’évolution de son discours, beaucoup regrettent aussi que le mouvement soit encore trop fermé à la diversité quand il s’agit des investitures aux élections.

À dix jours du premier tour de l’élection présidentielle, Marine Le Pen a choisi le bassin minier de Moselle pour son avant-dernier meeting. Une façon de s’ériger en candidate des oubliés de la politique de casse sociale d’Emmanuel Macron.


D’anciens ministres sous Jospin ou Hollande affichent leur soutien au président Macron, tout en revendiquant d’être « de gauche ». Des élus locaux ou simples militants franchissent eux aussi le Rubicon, malgré le programme plus à droite que jamais du président de la République. Sans y voir de contradiction avec l’héritage socialiste.

La longue controverse sur le dispositif qui encadre le montant des indemnités versées en cas de licenciement abusif touche à sa fin. Après une audience jeudi, la haute juridiction tranchera définitivement le 11 mai. Le parquet a estimé que le barème ne pouvait pas être appliqué dans tous les cas.

La « remise carburant » de 15 à 18 centimes s’appliquera dans les stations-service jusqu’en juillet. Pour les salariées du secteur des services à la personne, cette baisse reste très insuffisante. Leurs indemnités kilométriques sont faibles et les prix à la pompe amputent leurs maigres salaires. Beaucoup songeraient aujourd’hui à démissionner.

Créée à l’initiative des socialistes, la commission d’enquête du Sénat sur la concentration des médias vient de publier son rapport, qui ne contient aucune véritable mesure pour contenir les opérations de prédation ou d’instrumentalisation conduites par quelques milliardaires. Une formidable occasion gâchée.

L’éviction du chef du renseignement militaire signe l’aveu du défaut d’anticipation de la France à propos de l’invasion russe. Un échec qui résulte d’une analyse trop rationnelle des services mais aussi d’une politique de main tendue aveugle du président Macron.

Au 37e jour de guerre, Moscou attribue à l’Ukraine l’incendie d’un dépôt de carburant en territoire russe. Roberta Metsola, présidente du Parlement européen, fait le voyage de Kyiv. Plusieurs villes autour de la capitale auraient été libérées.

Le sous-sol de la Serbie regorge d’or, d’argent, de cuivre mais aussi de bore et de lithium. Australiens ou chinois, les grands groupes internationaux se ruent sur ce nouvel eldorado européen mais les Serbes se mobilisent, au risque de menacer le régime d’Aleksandar Vučić.

En documentant le recours aux cabinets de conseil, le Sénat a révélé un phénomène méconnu du grand public, mais bien identifié des fonctionnaires. Ce n’est pourtant « que la face émergée d’un phénomène d’externalisation » plus large, alerte Arnaud Bontemps, membre du collectif Nos services publics et ancien de la Cour des comptes.

Tandis que l’extrême droite ressasse la plupart de ses rengaines, Emmanuel Macron met cartes sur table en copiant la droite : après avoir largement réformé le lycée, il souhaite libéraliser l’école primaire. La gauche fait entendre sa musique, pour rassurer des enseignants très ébranlés par le quinquennat écoulé.

Par Jennifer Simoes (Mediacités Lyon)

Créée et dirigée par le célèbre géographe, l’École urbaine de Lyon va être privée de ses financements d’État, selon les informations de Mediacités. Pas assez de recherche produite, d’après le ministère de l’enseignement supérieur. Décision politique, rétorquent les défenseurs de ce programme universitaire.








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L’Algérie hante la France, tel un spectre chiffonné, sûrement autant que les Français obsèdent les Algériens. Malgré le travail déjà fait, il y a tant de vérités enfouies, tant de paroles non entendues qui font défaut et empêche de construire un récit collectif. Et surtout tant de rendez-vous à ne plus manquer. Pour participer à cette libération de la mémoire et de nos imaginaires, le Club vous propose un travail collectif pour honorer cette 60e année de paix.

 

Mediapart a perdu son ultime bataille devant le Conseil d’État pour faire annuler les pénalités qui nous ont été infligées dans le combat pour l’égalité de TVA entre presse imprimée et presse numérique. Cette injustice masque la défaite de l’État qui a dû, grâce à notre mobilisation, faire droit à une revendication légitime.

 

Les conditions d’une justice de qualité qui retrouvera la confiance des citoyens sont connues : plutôt que de s’atteler à les appliquer, le gouvernement a préféré dépenser près d’un million d’euros dans des consultations citoyennes aux conclusions indigentes.

 

Le royaume du Maroc poursuivait en diffamation Mediapart pour avoir affirmé qu’il avait espionné notre journal. Le tribunal de Paris a déclaré sa plainte irrecevable.

 

Ce dimanche 3 avril, une marche organisée par le collectif "Les mutilés pour l'exemple" débutera à 14h place de la république à Paris. A cette occasion, retour sur six histoires de mutilations causées par les armes et les politiques de maintien de l'ordre ces dernières années.

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