mercredi 30 mars 2022

La campagne anesthésiée, le combat des femmes afghanes, l'angoisse à Kyiv... Au sommaire de Mediapart, ce mercredi 30 mars 2022

 

La lettre quotidienne
mercredi 30 mars 2022

À la une de Mediapart

Les crises et les états d’urgence successifs, les dérives du système médiatique et l’inaction de la classe politique vis-à-vis d’une abstention croissante se conjuguent pour dissiper l’intérêt d’habitude suscité par l’élection reine de la VRépublique.

La campagne du président sortant est dépourvue d’enthousiasme, de l’aveu même de ceux qui y participent. Mesures impopulaires, démobilisation, excès d’arrogance... Le doute s’installe parmi les troupes macronistes, où certains craignent la « balladurisation » de leur champion face à Marine Le Pen.

La Russie a annoncé, mardi 29 mars, qu’elle allait « fortement réduire son activité militaire » autour de Kyiv. Elle renoncerait ainsi à la prise de la capitale, qui était un des objectifs premiers donnés à l’armée russe. Depuis un mois, ses habitants vivent dans l’angoisse des bombardements et regardent avec horreur ce que subissent d’autres villes comme Kharkiv et Marioupol. Ils s’organisent pour tenir et supporter cette nouvelle vie sous la guerre.

Par Madeleine Leroyer et Jacques Massey

Selon des témoignages recueillis par Mediapart, Alexandre Djouhri, l’intermédiaire proche de l’ancien président français, a réclamé « 5 à 7 % » de commission aux dirigeants de Naval Group lors de la vente des navires Mistral à la Russie.

Au 35e jour de guerre, les discussions ouvertes à Istanbul ne se sont pas poursuivies. La promesse de désescalade militaire ne s’observe pas sur le terrain. À Marioupol, un centre de la Croix-Rouge a été visé par un bombardement.

Les premiers éléments de l’enquête sur le décès de Jean-Paul, à la suite de son interpellation par la police, le 26 mars, à Aulnay-sous-Bois, mettent à mal la thèse de la légitime défense des forces de l’ordre. Le policier auteur du tir mortel a été placé en garde à vue, le 30 mars, pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner », selon une information de Mediapart. La famille de la victime ainsi que sa conjointe ont porté plainte contre les policiers. 

Le candidat de La France insoumise est bien décidé à se qualifier dimanche 10 avril pour le deuxième tour de la présidentielle. La rédaction interroge Manuel Bompard et Clémence Guetté, respectivement directeur de la campagne de Jean-Luc Mélenchon et co-responsable de son programme.

Jeudi 24 mars, la cour d’appel de Douai a condamné le préfet du Pas-de-Calais pour « voie de fait », après l’évacuation d’un camp de migrants survenue à Calais le 29 septembre 2020. Les exilés et associations demandaient à ce que celle-ci soit reconnue comme « illégale ».

Les thèmes de la probité des élus et de l’indépendance de la justice ne font pas recette auprès des candidats à l’élection présidentielle, sauf un. Revue de détail.

Jamais un accusé n’avait été aussi loin dans ses déclarations. Mais parce qu’il l’avait annoncé et surtout parce qu’il est contraint dans des conflits de loyauté avec les autres hommes dans le box, les aveux de Mohamed Abrini au procès des attentats du 13-Novembre n’ont pas eu la portée espérée. 

Les sénateurs ont tenté d’éclaircir les raisons de la non-publication du rapport de deux corps d’inspection sur Orpea en auditionnant la ministre de l’autonomie puis le PDG d’Orpea : c’est bien le gouvernement qui fait preuve de frilosité. De cette opacité, Orpea prend le meilleur parti.

Par  et Thomas Laffitte

Aux élections du 3 avril, le Fidesz, le parti du premier ministre, devrait une nouvelle fois remporter la mise dans les petites communes rurales, où son programme « d’emplois publics » est une clé de ce succès. Reportage à Igrici, à 150 kilomètres à l’est de Budapest.

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Littéralement : si ça le fait pas maintenant, si la gauche « de pouvoir » ne parvient pas à y accéder cette fois-ci (et c’est probable), c’est qu’elle ne le fera jamais. Ce qui impose de penser un monde politique futur où l’État central nous sera toujours violemment et intégralement hostile, avec cette alternative abrupte : la démocratie directe, ou le libéralisme militarisé, voire le fascisme.

 

Pour porter la voix de l'écologie de gauche lors des prochaines élections, PEPS Marseille et Extinction Rébellion Marseille - La Plaine ont eu l'initiative de la tribune « Nous, militantes et militants écologistes ». Celle-ci a été suivie par près d'une centaine de premier.e.s signataires et rappelle que l'écologie de droite n'est qu'une contrefaçon libérale de ce dont nous avons réellement besoin.

 

Pour le collectif RogueESR, « la captation “ tentaculaire ” des politiques publiques par les cabinets de conseil traduit l’indifférenciation graduelle des sphères publique et privée, la transformation du conflit d’intérêt en norme positive et l’abandon de l’intérêt général au profit de l’intérêt particulier. »

 

Nous, préparateurs et préparatrices au CAPES d’histoire-géographie (concours de l’Éducation nationale) et enseignant·es impliqué·es dans l'enseignement de l'histoire et la géographie, souhaitons manifester notre profonde indignation après l’annonce de l’annulation de l’épreuve de géographie qui a eu lieu le 24 mars dernier.

 

Le fascisme a tué un homme en plein Paris le 19 mars 2022. Un crime dont l'origine raciste et la lâche violence prennent racine dans toute une généalogie néo-nazie menaçant la démocratie. Face à l'extrême-droite, au silence d'Etat, à l'indifférence générale, organisons la lutte.

 

Nous sommes à 15 jours du premier tour des élections présidentielles. Voici un exemple de justice sociale à la française. Un votant averti en vaut deux !

 

Enseignants, vos proches veulent voter Emmanuel Macron qui vous traite de feignasses ? Réagissez ! Vous avez les moyens de peser sur le vote. Parents, nous vous aurons prévenus : avaliser par votre vote le fait que le Président puisse traiter des agents d'État de feignasses ne peut qu'amener une dégradation accélérée de l'enseignement. À vous de voir...

 

Une guerre, des élections, et les affaires continuent. Pas de photographie dans le festival du Jeu de Paume !

 
Par 

Label Gamelle, une cuisine centrale livre chaque jour plus de 500 repas à des centres d’hébergement d’urgence. Signe particulier : les plats sont signés par un chef trois étoiles décidé à changer de vie. Et, cercle vertueux, ce sont des personnes en insertion qui s’activent au piano. Un documentaire diffusé sur FR3 Ile-de-France retrace jeudi 31 mars à 23 h la première année de cette aventure.

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