Tous les candidats à l’élection présidentielle doivent en passer par là : l’obtention des fameux 500 parrainages. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Déjà, un parrainage n’est pas un soutien. D’ailleurs, officiellement, on ne parle pas de "parrainage" mais de "présentation". Par exemple, le maire de Cannes, David Lisnard, parraine Jean-Luc Mélenchon tout en étant opposé politiquement : "Il doit pouvoir concourir", a-t-il expliqué. Éviter les candidatures trop nombreuses Les parrainages, c’est donc un système de validation de candidature par des élus mis en place depuis la première élection présidentielle au suffrage universel direct, en 1965. Le but est d’éviter qu’elles soient trop nombreuses, fantaisistes ou régionalistes. À l’époque, il suffisait de récolter 100 parrainages, mais depuis la présidentielle de 1981, il faut en obtenir 500. En 2022, c’est plus de 42 000 élus (maires, députés, conseillers départementaux…) qui peuvent chacun parrainer un candidat ou une candidate. Plusieurs conditions Si en théorie, c’est donc une simple validation de candidature, l’obtention des parrainages est une étape qui peut se compliquer : ils doivent provenir d’au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer différents, et il est interdit d’en récolter plus de 10 % sur un même territoire. Et surtout, et c’est là où la confusion entre parrainage et soutien pose problème, les élus sont souvent réticents à parrainer un candidat, car les parrainages sont connus publiquement et ils courent donc le risque de fâcher leurs électeurs. Ça fait que lors de la présidentielle de 2017, seuls 34 % des élus habilités ont parrainé quelqu’un. Pour éviter les critiques face au choix de parrainage, il a déjà été tenté d’organiser un système de tirage au sort, où un candidat était attribué aléatoirement à un élu. Mais ces parrainages ont toujours été invalidés par le Conseil constitutionnel. Actuellement, Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen, Philippe Poutou, Christiane Taubira et Éric Zemmour n’ont pas encore obtenu leurs 500 parrainages. Ils ont jusqu’au 4 mars, dernier jour de réception des parrainages par le Conseil constitutionnel. Autrement, ils ne seront pas éligibles en avril. Les candidats ayant déjà réuni leurs 500 parrainages sont : Nathalie Arthaud, Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Jean Lassalle, Emmanuel Macron (bien qu'il ne soit pas encore officiellement candidat), Jean-Luc Mélenchon, Valérie Pécresse et Fabien Roussel. |
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