Monsieur de Behachelle avait fait des émules. Les Bellicistes pavoisaient dans tous les salons des Lucarnes Magiques et dans les colonnes des gazettes. Telle la Jardinière Madame Jeanjacus de la Roussette qui, tout en étant totalement ignare sur les affaires de l'Exterieur, cuicuita avec force aplomb que les royaumes de la Baltique devaient, sous peine de se faire rayer de la carte par Vladimir l'Inflexible, rejoindre incessamment la Sainte Alliance de L'Eau-Tanne. Le vieux baron du Truant menaçait quant à lui l'infâme Slave : "Nous avons l'atome !" oubliant que Vladimir l'avait aussi. Un vieux Dévôt, le marquis de la Bourre-Langes, dont la fatitude n'avait d'égale que la morgue, se félicitait de ce que cette guerre allait engendrer des hordes de réfugiés qu'on pourrait accueillir, étant entendu qu'ils seraient plus acceptables que les Africains, surtout s'ils se trouvaient être Mahométans : " On aura une immigration de qualité dont on pourra tirer profit" pérora-t-il.
Quant à Notre Petit Caporal, il piaffait. Une guerre, une vraie ! Il s'était très bien entraîné avec les miasmes.
Julie d'Aiglemont Tous droits réservés sur le texte.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire