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dimanche 27 février 2022

La lettre de Patrick Le Hyaric du samedi 24 février 2022

 

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La Lettre du 26 février 2022
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La Lettre de la semaine... 
 
 
Bonjour à chacune et chacun d’entre vous,
 
Le monde peut basculer dans le pire d’un instant à l’autre. M. Poutine a décidé de déclencher une tragédie au cœur de l’Europe. L’ampleur de cette attaque guerrière et la façon dont elle a été menée, dans le cadre d’un jeu de dupes conduit par le maitre du Kremlin, bousculent profondément notre système de relations internationales. A quelques heures de vol de Paris, un autocrate a décidé de modifier des frontières en Europe et de changer le gouvernement élu d’un pays : l’Ukraine.

Une guerre de territoires avec son lot terrible de morts, de blessés, de destructions et de flammes, de bruits de bombes assourdissants qui ne font aucune différence entre une cible militaire et les habitants des quartiers populaires. Des crimes de guerre sont déjà commis. Des dizaines de milliers de réfugiés sont poussés à la hâte sur les routes, cherchant un refuge. L’angoisse, la peur étreignent les familles ici et partout ailleurs. Toutes nos pensées, notre solidarité vont aux enfants, aux femmes et aux hommes qui affrontent en ce moment-même ce drame. Toute initiative de solidarité concrète et d’action pour que se retirent les chars russes doit être soutenue. Ce qui signifie aussi qu’il faut tout faire pour limiter les pertes en vies humaines. La supériorité des forces militaires russes est colossale. Inquiétant, puisqu’ils ont pris le contrôle de la centrale nucléaire de Tchernobyl.

L’heure n’est pas à mettre de l’huile sur le feu. Il ne saurait donc être question de prétendre à une épreuve de forces militaires perdue d’avance. Tout doit être fait pour que les armes se taisent et que la diplomatie reprenne ses droits. Mais toutes les parties concernées doivent en avoir la volonté et ne pas en rester au point où s’est produite la rupture. Pour en accélérer le moment, les voix des peuples du monde entier, celles venues de Russie, des pays européens, les actions des Etats, de l’Union européenne et de l’ONU doivent se joindre pour faire entendre la demande du retrait des troupes, du rétablissement de la souveraineté de l’Ukraine et de la paix. C’est dire que si le recours à la méthode violente et destructrice d’humanité de l’autocrate de Moscou nous est interdit, les possibilités de la contrer existent aussi en l’isolant de diverses manières. Les peuples européens n’ont pas besoin du retour de la guerre. Ils aspirent à construire ensemble sur le continent un espace de coopération, de justice, de sécurité et de désarmement, qui soit débarrassé à la fois des guerres économiques et des guerres intra-capitalistes. Tel est l’intérêt des peuples français comme ukrainiens, allemands comme russes, anglais comme roumains ou espagnols ou grecs.

Le maître du Kremlin, se rêvant en nouveau tsar qui veut ressusciter la Grande Russie Impériale de Pierre le Grand, a préféré décider seul de faire parler les armes, plutôt que de continuer une discussion ferme avec les Etats-Unis et les dirigeants européens sur ses premières demandes, exprimées lors de son discours de Munich en 2007. Il appelait à juste raison à redéfinir la sécurité européenne. Il est vrai que lors du sommet de Bucarest en 2008, la France et l’Allemagne ont refusé d’élargir l’OTAN à l’Ukraine, mais le Président de la République et le chancelier Sholtz n’ont pas, ces derniers jours, redit publiquement à M. Poutine qu’ils continueraient à mettre leur véto à un tel élargissement. Or, le refus d’un seul membre empêche une telle adhésion. Ils ne l’ont pas fait car le président français a pieds et poings liés depuis la réintégration de la France dans le commandement intégré de l’OTAN. Le président a préféré renforcer dans ce cadre la présence de militaires français en Estonie, en Roumanie et l’OTAN n’a cessé de s’élargir à la quasi-totalité des pays de l’Europe orientale. Les engagements vis-à-vis de l’Union soviétique, puis de la Russie, de ne pas élargir l’OTAN jusqu’aux frontières du pays, ont sans cesse été bafoués. Dans le cadre d’une tentative de maintien de leurs positions stratégiques, les Etats-Unis soufflent de loin sur les braises et se servent de l’Union européenne – qui s’y prête bien – pour tenter de maintenir leur hégémonie sur le continent, tandis qu’ils mènent un combat sans merci et tout aussi dangereux contre la Chine.

Aujourd’hui, avec le déclenchement de cette guerre et la violation du droit international, M. Poutine apporte un argument aux « pro-Otan » qui militent pour qu’y soit intégrée l’Ukraine. Ce faisant, non seulement il ne se place pas du côté des forces de paix, mais il contribue à les affaiblir. Les grands médias sont loin de donner honnêtement des éléments factuels et d’analyse permettant une compréhension largement partagée d’une situation très complexe. On constate aussi, avec regret, que parfois des amis en ont une vision qui ne prend pas suffisamment en compte les bouleversements intervenus. M. Poutine n’a rien de communiste. Il est un dirigeant de droite, autoritaire, nationaliste et expansionniste, qui noue des relations avec les partis de l’extrême-droite européenne et qui ligote le parti communiste de Russie jusqu’à le priver de majorité à la Douma. Quant au dirigeant ukrainien, nul ne devrait oublier son soutien sans faille au capitalisme européen et qu’il interdit le parti communiste d’Ukraine. Ce qui est en jeu ici, c’est une guerre intra-capitaliste sur fond de graves difficultés pour les deux peuples, russe et ukrainien, dans le cadre des contradictions exacerbées du capitalisme mondialisé. Une fois encore, ce seront ces deux peuples d’abord qui en paieront le prix fort en sang et en larmes, en privations et souffrances, mais les peuples européens aussi en souffriront. Il s’agit donc de contribuer à la recherche de solutions qui garantissent paix, sécurité, démocratie et mieux-vivre de toutes les populations et de le faire avec elles. La Russie dispose de ressources énergétiques qu’elle monnaie au prix fort aux pays européens et les Etats-Unis veulent déverser ici leur gaz de schiste. L’Ukraine regorge de matières premières dans son sous-sol et reste le grenier à blé de l’Europe. L’avoir maintenue en état de sous-développement en fait aujourd’hui une proie pour son grand voisin, comme pour les nord-américains, voire les Chinois. L’interaction des économies, notamment celles de l’Italie, de l’Allemagne, de la France avec 34 des plus grosses entreprises cotées en bourse, peut conduire à un cataclysme économique au moins européen, sinon mondial. Les premières victimes seront les peuples, alors que l’argent est orienté vers l’armée et l’armement, tandis que les libertés en Russie sont de plus en plus restreintes pour asseoir le pouvoir personnel du maître du Kremlin sur la Russie et l’Ukraine. Son ambition est d’imposer par la force une modification des frontières et un changement de gouvernement à Kiev.

Il le fait en modifiant la justification de son intervention armée et de son occupation en leur donnant désormais des fondements très inquiétants. En effet, il manipule l’histoire (comme le fait l’extrême-droite ici) en cherchant dans celle-ci une identité russe constante. Ainsi, il met désormais en avant la figure de Saint Vladimir Ier, dont il a inauguré une statue à quelques encablures du Kremlin en 2016 pour marquer le fait que la Russie était originellement chrétienne et doit le rester. Et pour lui, la Biélorussie et l’Ukraine ont avec la Russie, la même identité religieuse. Il ne doit donc pas y avoir un patriarcat orthodoxe spécifique dans ces pays. Il conteste l’existence de l’Ukraine en ces termes : « Permettez-moi de souligner une fois de plus que l’Ukraine n’est pas seulement pour nous un pays voisin. Il fait partie intégrante de notre propre histoire, de notre culture, de notre espace spirituel ». Pour lui, l’existence de l’Ukraine n’est due qu’à la volonté de la révolution de 1917 et de Lénine. « La dé-communisation » selon M. Poutine signifie qu’il faut modifier les frontières au profit de la Russie. Or, ce nouveau tsar-président bafoue lui aussi sa propre signature puisqu’en 1994, la Russie a bien signé le mémorandum dit de Budapest, dans lequel elle s’engageait à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, en échange du renoncement de ce pays à des armes nucléaires installées sur son territoire.

Il s’agit donc bien d’un basculement idéologique profond ainsi opéré depuis plusieurs années pour justifier l’occupation de l’Ukraine. Cela rend encore plus dangereuse la situation dès lors qu’elle dépasse la question du seul élargissement de l’OTAN.
Nous entrons vraisemblablement dans une nouvelle ère qui interdit le statut quo. Rien ne dit que l’onde de choc et ses effets déstabilisateurs ne seront pas mondiaux. Au-delà de l’Ukraine, peut-être les Balkans, peuvent aussi être entraînés dans le chaos jusqu’à l’Asie centrale. Il faut arrêter vite les chars de M. Poutine. Les surenchères guerrières que l’on l’entend trop déjà, conduiraient à l’abime. Il ne peut être question de postures politiciennes quand le devenir de l’humanité, avec celui de la planète, sont en jeu. Plus que jamais, esprit de responsabilité, sang-froid et créativité ! Nous avons pour responsabilité historique de contribuer à un mouvement mondial qui isole politiquement et économiquement le maître du Kremlin. Cela commence à se mettre en place, mais ne saurait s’éterniser tant sont lourdes les conséquences pour toutes les populations, là-bas comme ici. Des efforts particuliers doivent être entrepris pour soutenir et nouer des relations avec des démocrates russes. Des initiatives diplomatiques méritent d’être prises en direction des autorités chinoises pour les associer au maintien de la paix et de la sécurité humaine mondiales. Bref, rien ne peut être négligé qui permette d’atteindre les objectifs fixés, sans recourir à la force.

Un cap lourd de conséquences vient d’être franchi quand M. Poutine évoque l’arme nucléaire alors qu’il préside en ce moment le conseil de sécurité de l’ONU. Que le ministre des Affaires étrangères français surenchérisse sur le même terrain est affligeant et extrêmement dangereux. L’acte de guerre de M. Poutine, s’ajoutant aux interventions américaines ou françaises de ces dernières années, ouvre la voie mortelle à la loi du plus fort pour écraser et accaparer des territoires comme au milieu du XIXe siècle. Aux innombrables conséquences, il faudrait ajouter l’augmentation continue des budgets militaires au détriment des œuvres de vie, et les grandes difficultés pour coopérer par exemple pour faire face au changement climatique ou aux pandémies.

Voilà qui renforce notre conviction de tout faire pour que cesse la guerre, empêcher ce conflit de s’élargir, d’en appeler à l’ONU qui devra de toute façon se transformer comme bien d’autres institutions mondiales devenues inopérantes dans un monde multipolaire. Il n’y a pas de solutions aux multiples tensions actuelles dans un retour au passé. Il convient d’engager un processus de transformation des institutions internationales et de promouvoir le désarmement. Un mouvement populaire européen devrait se lever pour faire cesser l’occupation de l’Ukraine et pousser à la réunion d’une conférence pan-européenne de sécurité collective, de désarmement et de paix, incluant évidemment la Russie et l’Ukraine. Il aurait pour objectifs d’identifier les causes réelles des conflits en cours dont celui du Donbass, de rétablir l’indépendance et la souveraineté d’une Ukraine ni alignée sur la Russie ni sur l’OTAN. Il est nécessaire aussi de créer les conditions d’un désarmement des missiles de moyenne et longue portée et d’une sécurité de tous les pays en Europe, de Brest à Vladivostok. Le chemin est étroit, mais la voix des peuples unis peut être efficace. Les initiatives des sportifs, du monde culturel, les manifestations pour la paix, ces dernières heures, est la voie à conforter. Il n’y a pas d’autre solution qui vaille. Nous sommes toutes et tous concernés.
 
 
 
À l’occasion du 60e anniversaire des Accords d’Évian, ce livre retrace l’engagement de nombreuses personnalités et de l’Humanité dans ce qui a été baptisé « L’appel des douze». Éclairant les raisons pour lesquelles le « travail de vérité » sur la guerre d’Algérie ne s’engage officiellement qu’aujourd’hui, il revient sur des années de combat mené pour faire reconnaitre les exactions commises par l’État français en Algérie, et plus particulièrement le crime perpétré, le 21 juin 1957, contre le jeune mathématicien, militant du parti communiste algérien, Maurice Audin. Pierre Audin, fils de Maurice et Josette Audin, y signe une contribue inédite, qui, avec un point d’histoire de Gilles Manceron, de la Ligue des droits de l’Homme, et une introduction de Charles Silvestre, coordinateur de « l’Appel des douze » pour l’Humanité, font de cet ouvrage un livre indispensable à celles et ceux qui souhaitent enrichir leurs connaissances sur cette période de notre histoire.
 
156 pages, format 13x19, Éditions de l’Humanité 11,50 €
 
 
Electrices, électeurs de gauche, ne restons pas spectateurs ! 

Citoyennes, citoyens de gauche, militants soucieux de l’avenir de la biodiversité comme du climat, épris de justice sociale et de paix, ne restons pas spectateurs d’un grand cirque politique écrit en dehors du peuple et contre lui.

La France, ses conquis sociaux et démocratiques, son exception culturelle, son peuple si riche de sa diversité, qui tant de fois a répondu présent aux grands rendez-vous de l’Histoire, ne mérite pas l’affligeant spectacle qu’on lui impose à quelque quarante jours d’une élection décrétée majeure par les tenants d’un système qui agonise devant nous.
Sur cette pourriture pousse la haine, le racisme et la xénophobie la plus décomplexée. On n’avait rien vu de tel depuis les années 1930, avant que les forces de l’argent et une grande partie de leurs mandataires de droite ne se vautrent dans la collaboration. A force de ne jamais respecter ses engagements, de mépriser les gens de peu, de n’écouter que les puissants et leurs puissants intérêts, de s’inscrire dans les canons des traités libéraux européens renforçant les mises en concurrence, l’austérité, le dépeçage de nos atouts industriels et agricoles, de nos services publiques et de notre exception culturelle, des forces politiques se sont discréditées. A force de promouvoir la rentabilité financière au premier rang de toute politique, de la protéger par des lois antisociales puis sécuritaires succédant aux lois d’urgence et scélérates, on aboutit à cette situation inquiétante dans laquelle nous n’avons plus un parti d’extrême-droite mais deux, rivalisant dans l’ignoble.

Et voilà que la droite républicaine les copie dans une sorte de course dans l’abject et l’inhumain. Quand le ministre de l’Intérieur, lors d’un semblant de débat avec la cheffe de l’extrême-droite, lui a reproché d’être « trop molle », il a ouvert encore plus les vannes de l’infâme. A force de jouer avec le feu, à force de tordre notre histoire issue de la grande Révolution française pour décréter qu’il n’y a plus ni gauche ni droite, le macronisme comme le lepénisme et le zémourisme, aidés par un média-business tentaculaire et quelques abonnés des plateaux de télévision présentés comme des penseurs, empêchent tout débat sur le progrès humain et l’avenir de la planète. Avec pour objectif de contenir les choix autour du meilleur moyen d’accélérer la régression sociale, démocratique et culturelle.

C’est le cercle de « la raison capitaliste ». Ils décrètent bêtement la fin de la lutte des classes pour mimer entre eux « la lutte des clash ». Et que dire de cet incroyable vaudeville où se rallient au panache du Président de la République, ensemble, d’anciens ministres socialistes et d’anciens ministres de droite qui se sont succédés au pouvoir puis dans l’opposition, sans trouver aucun mot assez dur pour fustiger, à tour de rôle, leurs opposants de pacotille.

Et du côté de l’extrême-droite, ceux qui hier sont venus de la droite renforcer le Rassemblement national, changent à nouveau d’écurie pour rejoindre l’ancien scribouillard du Figaro et cracheur de haine sur C-News. Même au mercato de foot, les impétrants sont plus courtois et les spectateurs plus respectueux. Pour certains, les priorités ne sont pas l’avenir des prochaines générations, mais leur avenir dans la prochaine élection. Oui, ce cirque est dégoutant, répugnant, ignoble à bien des égards. Je comprends dès lors que l’on doute de la chose publique, des partis et des responsables politiques. Je rencontre tous les jours des voisins, des amis qui me le disent. Mais chacune et chacun doit comprendre que toute cette mise en scène sert depuis des mois à bannir les idées de progrès et de gauche du débat public, à écraser les forces de gauche et de l’écologie, les syndicats, les mouvements associatifs, les chercheurs et penseurs progressistes dans leur diversité. Il en est ainsi car, malgré l’apparence, le système est menacé.

Mais on ne peut en rester là. Les enquêtes d’opinion qui estiment le total des voix de gauche aux alentours de 25% n’aboutissent à ce résultat que parce que l’autre moitié de ces électrices et électeurs n’est pas décidée à se déplacer, souvent par doute, par dégout ou en pensant qu’il n’y aurait rien à faire contre l’actuel mouvement. Pourtant, ce sont les aspirations sociales, démocratiques, écologique et de paix qui sont largement prioritaires dans ces mêmes enquêtes d’opinion.

Une électrice, un électeur de gauche sait que la formation d’un rapport de force où les extrêmes-droites feraient 34% dans le cadre d’un bloc des droites fort de 49% est gros de dangers. S’il s’abstenait, il contribuerait malgré lui au scénario du pire dans un contexte d’exacerbation d’une multiplicité de crises.

Une électrice, un électeur de gauche sait que s’il apporte son soutien au Président de la République, il donne des forces à celui qui méthodiquement, au nom de « l’apolitisme », oxygène le capital en détruisant tout ce que la gauche a construit dans son histoire : le droit à la retraite reculé à 67 ans dès le mois de juillet, puis la Sécurité Sociale démantelée au bénéfice des assurances privées, la fonction publique remplacée par les cabinets privés, la torsion des mots autour des « cotisations sociales » baptisées « charges » pour poursuivre le démantèlement de l’hôpital publique, le remodelage de l’école et de l’université aux canons du capitalisme mondialisé, le renforcement de l’austérité et l’augmentation des impôts indirects au nom du remboursement de la dette.
Au nom de l’intérêt des travailleurs, des retraités, de la jeunesse, des chômeurs et des précaires, l’enjeu pour les forces de gauche n’est donc pas de se répartir 25 % de celles et ceux qui ont d’ores et déjà choisi de voter pour l’un de ses candidats, mais de créer un mouvement d’émulation dans le débat et l’action pour en conquérir ensemble plus de 50 %. Ce n’est pas le transfert de voix d’un candidat à l’autre qui permettra de construire une perspective politique nouvelle, mais le gain en influence de chaque force. C’est la progression de chaque candidat qui fera progresser l’ensemble et peut permettre à un candidat issu de la gauche d’être au second tour pour battre les politiques de régression sociale, économique, culturelle, démocratique et écologique que veut mettre en œuvre le quatuor de tête désigné par les sondages.

Des conditions nouvelles seraient ainsi créées pour un pacte d’engagement législatif et gouvernemental commun porté par une majorité de gauche à l’Assemblée nationale. Plus les militants soutenant les différents candidats de gauche mèneront le débat dans la rue, dans leurs entreprises, bureaux ou villages plus ils feront reculer la tentative « d’hégémonie culturelle » du proto-fascisme rampant. Fabien Roussel y a récemment insisté lors du rassemblement tenu à Montreuil : « Je ne veux pas retirer des voix aux autres candidats de gauche, mais aller en chercher de nouvelles, renforcer la gauche pour qu’elle soit de nouveau majoritaire » a-t-il lancé.

Tel est en effet l’enjeu des jours à venir. La cordialité, voir la fraternité entre militants marchant si souvent côte à côte, partageant tant d’objectifs et de valeurs communes, agissant ensemble dans les assemblées élues et dans le mouvement social, sont parties intégrantes de ce combat. Retenons cette apostrophe de Walter Benjamin : « Laisser aller le cours des choses, voilà la catastrophe ». Ensemble ne laissons donc pas aller le cours des choses… Pleinement de gauche, pas spectateurs !
 
 
Le dossier central du nouveau numéro de La Terre est consacré à la condition paysanne aujourd’hui.

Nous avons demandé au député André Chassaigne et au ministre Julien Denormandie Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation de débattre notamment sur la question de la pérennité de notre modèle agricole eu sur l’écart entre les prix à la consommation et les prix à la production et donc l’efficacité de la loi Égalim.

Au sommaire de ce numéro :
 
  • Un an après la tempête Alex, le long chemin de la reconstruction. Retour dans la vallée de la Roya, par Munier Vanessa.
  • Enquête aujourd’hui sur les décharges sauvages qui polluent les champs et les plaines d’Île-de-France.
  • Le saviez-vous ? 1492 n’est pas seulement la date de la découverte de l’Amérique mais encore celle du maïs, première céréale produite dans le monde.
  • Coup de projecteur sur la Région Bourgogne-Franche-Comté et ses produits du terroir : bœuf de Charolles, époisses, comté, Pommard et bières élevées parfois en fûts de Bourgogne…
  • Et aussi : Les NBT, un pansement sur une jambe de bois, par Léa Lugassy – La loi Égalim 2 face à la ruine des éleveurs de porcs, par Gérard le Puill – Domaine Perrault-Jadaud : du Vouvray en bio, par Richard Bayon – Le parc naturel régional du Morvan – Les livres du vivant, par Vincent Roy – Recette : Partie de pêche en rivière.
 
 
Je souhaite à chacune et chacun d’entre vous la meilleure semaine possible.
Une semaine d’action pour la paix.

Amicalement,

Patrick Le hyaric

 
 
 
 
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