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lundi 27 septembre 2021

HISTOIRE et MEMOIRE avec L'HUMANITE - Seconde guerre mondiale. 1941, la déportation des « indésirables » - le 24.09.2021

 HISTOIRE et MEMOIRE


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Des militants communistes internés dans le camp de Djeniene Bourezg, en Algérie. Photo12
Des militants communistes internés dans le camp de Djeniene Bourezg, en Algérie. Photo12

Seconde guerre mondiale. 1941, la déportation des « indésirables »

Vendredi 24 Septembre 2021

Plus de 2 000 Français et étrangers sont envoyés dans le Sahara algérien : militants communistes, syndicalistes, brigadistes, républicains espagnols mais aussi opposants algériens au régime de Vichy s’y retrouvent.

Après être montés en puissance au cours des années 1930, l’antisémitisme et la xénophobie culminèrent, en juillet 1942, avec la rafle du Vél’d’Hiv. Une étape méconnue de ce processus d’exclusion fut, de mars 1941 à l’invasion allemande de la zone sud, la « déportation » dans les camps d’Algérie de 1 500 « indésirables » étrangers (républicains espagnols et anciens brigadistes internationaux originaires d’Europe centrale) et de 500 « indésirables » français (essentiellement des militants communistes).

La loi sur les étrangers adoptée en 1938 permettait en effet d’interner administrativement dans des camps en France les étrangers « indésirables » ne pouvant être renvoyés dans leur patrie. En février 1939, cette loi justifia l’enfermement dans les camps des plages (Argelès…) des Espagnols et des anciens brigadistes. Ceux qui avaient refusé de s’engager dans la Légion étrangère ou dans les Compagnies de travailleurs étrangers (CTE) furent envoyés dans les camps de Gurs et du Vernet-d’Ariège.

Humiliations, corvées, privations de soins...

Au lendemain de la déclaration de guerre, Daladier étendit cette mesure aux « indésirables français », en premier aux communistes refusant de dénoncer le pacte germano-soviétique. Puis, à partir de l’été 1940, le gouvernement de Vichy multiplia les internements administratifs, utilisant la liste S (suspects de menées antinationales) établie à l’automne 1939.

Mais, face au surpeuplement des camps, le gouvernement de Vichy décida de « déporter » en Algérie les détenus plus « dangereux ». Via Marseille, les députés communistes furent envoyés à Alger et enfermés à la prison de Maison-Blanche. Tous les autres embarquèrent à Port-Vendres, dans les cales de cargos spécialisés dans le transport de moutons.

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