LE BRIEFING Samedi 03 juillet 2021 |
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 Chère lectrice, cher lecteur,Je vous écris depuis l’immense stade de Saint-Pétersbourg. Il est vide et silencieux. Les joueurs ont quitté le terrain, les spectateurs sont partis vers le centre-ville et l’espoir d’une épopée suisse à l’Euro s’est envolé. Il y a peu de temps, Mikel Oyarzabal trompait Yann Sommer une fois de trop lors de la séance de tirs au but qui a été nécessaire pour départager la Roja et la Nati. L’exercice avait souri à cette dernière contre la France. Pas contre l’Espagne.
Des larmes ont coulé sur le visage des jeunes joueurs, qui se savaient près de l’exploit. Il y a de la déception bien sûr, mais l’affaire ne laissera point de regrets. Comme le relève l’ancien international Stéphane Henchoz, l’état d’esprit a été magnifique, même en l’absence du capitaine Granit Xhaka. La Suisse est revenue de 1-0 à 1-1, elle a surmonté la blessure de Breel Embolo et l’expulsion de Remo Freuler, elle fut assiégée pendant 45 minutes et elle n’a pas cédé. Il fallait qu’une équipe l’emporte et ce ne fut pas elle, voilà tout.
Que restera-t-il de ce parcours? Le souvenir brûlant de la victoire contre les Bleus, bien sûr, qui a mis en liesse le pays jusqu’à ceux qui ne s’intéressent au football que de très loin. Et puis cette image d’une équipe si unie, si solidaire, alors qu’on a tellement tendance à l’analyser sous l’angle de ses clivages culturels et linguistiques. Les mois à venir, eux, détermineront si l’on vient d’assister à la fin d’une aventure, ou si elle ne fait que commencer.
Bonne lecture!
– Lionel Pittet, journaliste sportif. |
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