jeudi 1 avril 2021

Le gouvernement chahuté, l'industrie oubliée, les frères Guerini accablés... Au sommaire de Mediapart, ce jeudi 1er avril 2021

 

La lettre quotidienne
jeudi 1 avril 2021

À la une de Mediapart

Dénonçant une « mascarade » démocratique, les parlementaires d’opposition ont refusé de participer au vote sur les nouvelles mesures sanitaires. Jean Castex a défendu le tempo choisi ainsi que la décision d’« accélérer » désormais « pour casser la spirale épidémique »

L’argument revient souvent : si l’élément déclencheur du Covid-19 n’avait pas emporté ces Français plus vieux, plus faibles, une autre maladie s’en serait chargée. Mediapart démêle le vrai du faux des spéculations avec ou sans fondement, à la lumière d’une science, la démographie.

Dans « À l’air libre », Sophie Crozier, neurologue et coordinatrice de la démarche éthique à l’AP-HP, dit sa colère après l’allocution du président de la République Emmanuel Macron.

Le chef de l’État a annoncé la fermeture des établissements scolaires pour trois semaines. L’ensemble du territoire est désormais concerné par les mesures de confinement. Macron cherche à rattraper ses erreurs, sans les reconnaître.

D’ordinaire très accommodant avec les milieux d’affaires, le gouvernement est interpellé sur deux dossiers sensibles : celui de Peters Surgical, une PME qui produit du matériel chirurgical utile contre le Covid-19 et où des personnels protégés sont menacés de licenciement ; et celui de Lapeyre, que Saint-Gobain veut céder à un fonds d’investissement controversé.

Par Jean-François Dupaquier et Théo Englebert

Attaché de défense au Rwanda de 1988 à 1991, le colonel français René Galinié avait averti Paris du risque d’extermination des Tutsis. Sa hiérarchie l’a sanctionné en brisant sa carrière. Son rôle a été salué par le rapport Duclert remis récemment au président de la République.

Dès 2018, des Yéménites ont commencé à rejoindre l’île de Mayotte, fuyant la guerre et l’instabilité de leur pays, dans l’espoir d’y trouver refuge. Depuis, faute de prise en charge, ils sont confrontés à une grande précarité et se disent « abandonnés » par les autorités.

Par JEAN-MARIE LEFORESTIER (MARSACTU)

Au terme de huit heures d’explications, les procureurs Patrice Ollivier-Maurel et Étienne Perrin ont rendu de lourdes réquisitions contre le sénateur Jean-Noël Guérini et son frère entrepreneur Alexandre Guérini. Ils se sont attachés à convaincre de l’existence d'un duo complémentaire, qui utilisait son influence pour servir ses intérêts personnels.

La journaliste Sandra Muller, qui avait écrit le premier tweet du mouvement #balancetonporc, peu après la révélation de l’affaire Weinstein aux États-Unis, avait été condamnée en première instance. La cour d’appel a reconnu sa « bonne foi » et le « but légitime » de sa démarche.

Par Guillaume Krempp (RUE89 Strasbourg)

En trente ans de carrière chez le brasseur alsacien, Rabah a signé plus de 160 contrats de mission en intérim et 16 CDD sans jamais obtenir le CDI tant espéré. À 61 ans, il porte l’affaire devant le conseil de prud’hommes. Son avocate dénonce une discrimination à l’embauche.

Au Brésil, le monde politique est en ébullition, entre rumeurs de coup de force et anniversaire du coup d’État de 1964. Un remaniement ministériel surprise et des mésententes avec les militaires ont créé une crise profonde au sein du gouvernement de Jair Bolsonaro. 

Laurent Gbagbo, jugé depuis janvier 2016 devant la Cour pénale internationale pour « crimes contre l’humanité », a été acquitté, tout comme son co-accusé Charles Blé Goudé. C’est la fin d’un dossier très politique, marqué dès son départ par des ingérences françaises et des irrégularités juridiques assumées par le procureur de la Cour de l’époque.

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Avant de mourir tragiquement en septembre 2020 à l'âge de 51 ans, l'anarchiste, anthropologue et activiste David Graeber a écrit cet essai dans lequel il refuse la perpétuation, après la pandémie, d'une société qui avilit la grande majorité d'entre nous pour assouvir les caprices d'une petite poignée de riches. Il est temps, selon lui, de « créer une "économie" qui nous permette de prendre réellement soin des personnes qui prennent soin de nous ».

 

Sophie Buys travaille comme médecin réanimateur dans un hôpital. Elle exprime ici, dans une langue directe, frappée d’humanité et d'humour, ce que lui inspirent la situation sanitaire et les décisions du pouvoir. Chroniques où il est question du tri des malades qui a déjà commencé, des classes sociales face à la santé, et de tout ce qui s’impose aux malades « parce que c’est Covid ».

 

Alors que le Parlement est en ce jour transformé en une chambre d’enregistrement des désirs du Roi, il importe de revenir sur le bilan d’une année de gouvernement-covid. Est-ce la pandémie qui est hors de contrôle, ou bien notre président ? Les deux certainement.

  
Cela fait trois semaines que nous occupons le CDN de l'Union à Limoges. Il est temps de partager un bilan d'étape sur notre expérience, mais aussi d'ouvrir des pistes sur la suite du mouvement. Il s'agit de faire comprendre que les revendications des occupantes et occupants vont bien au delà des questions culturelles ou sectorielles.
 

Le poisson d’avril a cessé d’être drôle le Premier Avril 1964. Cette année-là les militaires ont pris le pouvoir jusqu'en 1985. Officialisant le 31 mars comme date anniversaire du régime, ils ont voulu éviter toute assimilation à un poisson d'avril - ce jour de farces qu'on doit démasquer. Inaugurant le projet Les Yeux ouverts, la vidéo « Poisson d'avril - Brésil, parfaite blague » est une production des revues Sens Public et Cult à partir des peintures de Marcia Tiburi.

 

Les parlementaires viennent d’adopter une loi qui crée une voie de recours contre des conditions de détention indignes. Un mécanisme qui pourrait s’avérer vain si des réponses ne sont pas apportées aux facteurs structurels à l’origine de cette indignité, à commencer par le surpeuplement des prisons. Pourtant, la déflation carcérale n’est toujours pas au menu des réformes envisagées... Et l’annonce de la suppression des crédits de réductions de peine ne peut qu’inquiéter. 

 

« Nous sommes fatigué·es de travailler pour une institution qui cherche à traiter les symptômes, comme si nous étions des pompier·es face à un feu inarrêtable ». Un collectif d'assistants d'éducation et de membres de l'Education Nationale demandent une « réponse collective et puissante » face au fléau du harcèlement scolaire.

 

Un ministre de l’Intérieur rivalise de totalitarisme avec la championne de l’extrême droite la plus dure. Le gouvernement auquel il appartient multiplie les projets de loi sécuritaires et liberticides, alors que le coronavirus continue de faire des ravages et que la misère explose dans le pays...

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