Edouard Philippe a entretenu le flou concernant le « déconfinement » devant les députés, jugeant "probable" que celui-ci ne se fasse pas « en une fois, partout et pour tout le monde », restant évasif sur la question de la rentrée dans les écoles et évoquant également les inconnues autour de « notre capacité à tester » et l'absence de "traitements éprouvés". La seule certitude concerne le bac, « qu'il ne sera pas possible d'organiser dans des conditions normales ». Au moins a-t-il fait preuve d'honnêteté. A défaut de se procurer des masques, on peut se consoler en les faisant tomber.
Quelques-uns de ces fameux masques, commandés par la région Grand Est pour faire face à la pénurie, ont été achetés au dernier moment par les Américains sur le tarmac des aéroports chinois. La France avait elle-même chipé en Suède des masques destinés à l'Espagne et à l'Italie début mars. Le président de la région Paca a d'ailleurs préféré se les faire porter par bateau pour être sûr qu'ils ne s'envolent pas en route. Bref, c'est à qui deviendra le Zorro de la guerre des masques.
Conscient de la difficulté de la situation, le président Macron avait déclaré il y a peu : « ce que révèle d’ores et déjà cette pandémie, c’est qu' (...) il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché ». Pourtant, Mediapart révèle une note commandée par l'Elysée de la Caisse des dépôts et consignations qui préconise de continuer de faire de plus en plus de place au secteur privé dans l'hôpital public et de favoriser les PPP (Partenariats public-privé). C'est vraiment la charité qui se fout de l'hôpital.
Malgré ces difficultés à se protéger efficacement, le gouvernement autorise toujours les livraisons de repas à domicile. Pablo, de Lyon, explique à quel point il est compliqué de se procurer du gel, d'éviter les attroupements de coursiers devant les restaurants ou de faire entendre raison aux clients. Ce livreur à vélo ignore s'il pourra payer son loyer à cause de la baisse des commandes et risque sa santé pour une simple activité de confort. De quoi faire perdre les pédales.
Enfin Marianne a interrogé Francesca Gee, une des victimes de Matzneff au milieu des années 70, alors qu'elle n'avait que 15 ans. Après avoir tenté sans succès de publier un livre sur son histoire en 1994, elle a récidivé en 2004. Plusieurs éditeurs, dont Grasset, ont paru intéressés, avant de se rétracter. Est-ce à dire qu'il serait plus aisé en 2019 d'éditer ce genre de livre que quinze ans plus tôt ? Ne comptez pas sur nous pour dire qu'il ne s'agit que d'une histoire de "Gab ou pas Gab".
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