Lu dans le DL du 3.11.2019
ÉDITO
Gilles DEBERNARDI
Trump « déménage »,
au propre et au figuré
Changement d’adresse, il n’habite plus la tour qui porte
son nom.
À l’avenir, ses détracteurs devront aller défiler
ailleurs que devant le célèbre gratte-ciel de la 5e
Avenue.
Donald Trump quitte Manhattan et part s’installer en Floride, sous le soleil préféré des vieux riches.
On ne peut pas dire
que son départ chagrine beaucoup New York, qui vota à
80 % pour Hillary Clinton en 2016.
Lui qui incarna pourtant
l’énergie financière de la ville, dans les années 80, a cessé de
plaire aux élites locales.
La grossièreté de ses manières
choque jusqu’à Wall Street, qui tient généralement le dollar
pour unique élégance.
« Bon débarras !
De toute façon, ce
n’est pas comme s’il payait des impôts », déclare le gouverneur de l’État.
Allusion directe à l’enquête menée pour
« fraude fiscale » contre le milliardaire de l’immobilier.
Lequel s’en contrefiche, d’ailleurs, ainsi que de la procédure en
cours visant à sa destitution.
« J’en sortirai avec une majorité
renforcée », claironne-t-il, trop heureux de se poser en
victime de « l’establishment » que ses électeurs vomissent.
Bref, la prochaine campagne risque encore de se jouer au
ras des pâquerettes.
La course à la Maison Blanche devient
marathon des injures.
Beto O’Rourke, jeune « espoir » démocrate qui ne décolle pas dans les sondages, vient
d’ailleurs de jeter l’éponge.
Trop poli pour être honnête ?
Apprenant la nouvelle, en meeting dans le Mississippi,
Trump en profite pour le traiter tout à la fois de « chien », de
« bâtard » et de « sale type ».
Voilà où nous en sommes, au
temps béni des réseaux sociaux.
Le président américain
parle maintenant comme les voyous dans les films de
Tarantino.
Lincoln, reviens, ils sont devenus fous !
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