
Chère lectrice, cher lecteur,
Alors que sonne la fin des vendanges, les récoltes sont prolifiques et on annonce un beau millésime. Mais sur les domaines et au fond des caves, le vigneron est dépité. A Grandvaux, où s’est rendue notre journaliste Aïna Skjellaug, Simon Vogel ne dort plus, découragé de devoir refuser leur raisin à des vignerons qui viennent pourtant le supplier.
Pourquoi ce marasme? Il y a trop de vin sur le marché. Les Suisses boivent moins. En vingt ans, la consommation a baissé de 20%. On pointe aussi du doigt la concurrence du vin étranger et le jeu «déloyal» de la grande distribution.
Dans une branche divisée, certains implorent une politique plus protectionniste et une promotion plus assidue des vins suisses, à l’image de l’Autriche. D’autres posent cette question qui fâche: faut-il continuer à produire des vins de table et «de soif» à la qualité parfois discutée, ou se concentrer une fois pour toutes sur les grands crus, qui nous valent les honneurs viticoles internationaux?
Bonne lecture,
– Xavier Filliez, rédacteur en chef adjoint
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