POLITIQUE
Gilets jaunes: Une motion de censure en préparation à l'Assemblée
Les partis de gauche discutent du dépôt d'un texte commun. Objectif: faire chuter le gouvernement, ce qui paraît impossible.
Par Alexandre Boudet
POLITIQUE - Quatre mois après, une troisième motion de censure est en vue pour Édouard Philippe. Les députés communistes puis Jean-Luc Mélenchon ont fait part ce vendredi 30 novembre de leur intention de déposer un texte pour tenter d'obtenir la démission du gouvernement dont ils contestent la gestion de la crise des gilets jaunes. Mais comme celles lancées durant l'été en pleine affaire Benalla, elles n'ont aucune chance d'aboutir.
"L'exécutif persiste dans une attitude méprisante qui attise la colère légitime de nos concitoyens. L'entêtement du gouvernement qui veut 'garder le cap' à tout prix menace la paix civile et fragilise l'activité économique de nos territoires", écrivent les parlementaires du PCF dans un communiqué où il appellent socialistes et insoumis à les rejoindre. Selon les informations du HuffPost, une discussion est prévue dans l'après-midi entre le président du groupe communiste André Chassaigne et son homologue PS Valérie Rabault.
Quelques instants plus tard, c'est l'ancien candidat à la présidentielle qui a dit proposer la même chose.
Pour aboutir, les deux initiatives devront s'additionner. Il faut en effet recueillir 58 signataires (un dixième du nombre de députés) pour qu'une motion de censure soit mise en discussion. Or aucun groupe de gauche n'est suffisamment nombreux pour y parvenir seul. Au mois de juillet, socialistes, communistes et insoumis avaient mis leurs forces en commun; à l'époque c'est André Chassaigne qui avait été choisi, au forceps, pour la porter. En parallèle, la droite avait aussi déposé son propre texte.
Mais ni l'une ni l'autre des motions de censure n'avait été votée; la majorité LREM-Modem est bien trop large pour que ces initiatives puissent réussir. Dans l'histoire de la Ve République, plus d'une centaine ont été déposées. Une seule a conduit au renversement d'un gouvernement. C'était celui de Georges Pompidou, en 1962. Il avait aussitôt été reconduit à Matignon par le Général de Gaulle.
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